Daoukro/ Mot d’ordre clair : « ADO DÉGAGE, PAS DE 3E MANDAT ! »

Par Ivoirebusiness - Daoukro. Mot d’ordre clair des populations « ADO DÉGAGE, PAS DE 3E MANDAT ! ». Échec des négociations avec les forces de l’ordre, la population reçoit des renforts.

Daoukro le 10 août 2020. Les manifestations érigent des barricades pour protester contre un 3e mandat anticonstitutionnel du Président Alassane Ouattara.

Les négociations entamées ce lundi 10 août 2020 par les forces de l’ordre auprès des manifestants pour ramener le calme à Daoukro ont échoué, a-t-on appris de plusieurs sources locales concordantes.
A tel point que les populations qui sont descendues dans la rue contre le 3e mandat illégal et anticonstitutionnel d’Alassane Ouattara ont reçu du renfort en provenance des villages et des localités voisines.
Désormais le mot d’ordre est clair à Daoukro : « ADO DÉGAGE, PAS DE 3E MANDAT ! ».
Les populations ont promis de rester dans la rue jusqu’au départ d’Alassane Ouattara du pouvoir et jusqu’à ce qu’il retire sa candidature à l’élection présidentielle de 2020.
Pour rappel, hier à Daoukro, les différentes voies d’accès à la ville ont été bloquées par les manifestants qui ont érigé des barricades à différents endroits, empêchant les véhicules de circuler.
La colère de la population était visible contre ce qu’elle appelle une violation flagrante de la constitution par le Président Alassane Ouattara après l’annonce de sa candidature à un 3e mandat.
« Trop c’est trop, ça doit cesser maintenant, Ouattara se fout trop de nous mais aujourd’hui c’est aujourd’hui, on ne sa laissera pas faire », scandaient plusieurs manifestants, pendant que d’autres ajoutaient, « aujourd’hui ça passe ou ça casse ! nous resterons dans la rue jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir ». La gendarmerie appelée en renfort tentait de calmer la situation et d’entamer le dialogue avec la population.
Mais les négociations ont échoué, la population maintient son mot d’ordre clair : « ADO DEGAGE PAS DE 3e MANDAT », scandent désormais les manifestants.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte