Affaire «SOCOPRIM refuse les billets de 5000 et 10. 000 FCFA» : voici la position de la BOAD
Par L'Intelligent d'Abidjan - Affaire «SOCOPRIM refuse les billets de 5000 et 10. 000 FCFA». Voici la position de la BOAD.
La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a contribué à la construction du Pont Henri Konan Bédié reliant les communes de Cocody et Marcory. A ce titre, Oumar Tembely, directeur et chef de la mission résidente de cette banque en Côte d’Ivoire s’est prononcé, le mercredi 18 novembre 2015 lors du séminaire à l’intention des journalistes économiques de Côte d’Ivoire portant sur le cycle des projets financés par sa structure, sur la décision du concessionnaire de ce pont de ne plus accepter les billets de 5. 000 et de 10.000 FCFA : «Le Pont Henri Konan Bédié a été construit sous la forme d’un PPP. C’est-à-dire que le projet met en partenariat le secteur public et le secteur privé. La personne privée a la responsabilité de la conception, de la recherche de financements, de la construction et de l’exploitation de l’ouvrage pendant la durée de la concession. A partir de ce moment, nous considérons la décision qui vient d’être prise comme une simple décision de gestion. L’objectif qui est visé c’est d’assurer la fluidité du trafic dans la ville d’Abidjan. Nous-mêmes, bailleurs de fonds, nous payons le même tarif que les autres. Je passais sur ce pont une fois, il y avait un véhicule devant moi et le chauffeur a donné un billet de 10. 000 FCFA. Mais l’opératrice n’avait pas de monnaie. Nous avons passé 5 à 10 minutes à attendre. Si le gestionnaire de l’ouvrage prend une telle décision, c’est pour contribuer à l’atteinte de l’objectif qui a été défini. On ne peut pas payer et attendre comme si le service était gratuit. Je pense que ce sont des décisions de gestion qui ont été prises par le concessionnaire et qui ont pour objectif d’assurer une meilleure qualité de service. Plus les usagers passent sur le pont, plus le concessionnaire engrange du revenu et nous sommes assurés d’être remboursés». Cependant, Oumar Tembely reconnaît que la question de la petite monnaie est un problème sérieux auquel il faudra faire face : «Lors des premières simulations, on avait parlé de 600 FCFA voire 750 FCFA pour le péage. Nous avons beaucoup discuté sur le prix de 750 FCFA et nous nous sommes demandé si cela ne va pas créer un engorgement à cause de cette question de monnaie. C’est comme ça que nous sommes arrivés à 500 FCFA, parce que c’est une coupure qu’on peut trouver facilement. Il y a d’autres moyens de paiement qu’il faudra utiliser pour traverser le pont Henri Konan Bédié, par exemple le paiement mobile, l’abonnement... Mais il appartient au concessionnaire de faire le bilan pour voir si cette mesure contribue à l’atteinte des objectifs ou pas».
Olivier Dion