Scandale/Alassane Ouattara le 1er Mai: «Il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire »

Le Président Alassane Ouattara le 1er Mai lors de la fête du travail affirmé qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire et que ceux qui étaient en prison l’étaient parce qu’ils avaient attaqué des commissariats, des camps de gendarmerie, des camps militaires, le camp de l’ONU en Côte d’Ivoire, et assassiné des soldats y compris ceux de l’ONU.
Il répondait ainsi à la question posée par la centrale syndicale Dignité qui se basait sur les recommandations du corps préfectoral de Côte d’Ivoire, qui lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat à Yamoussoukro, avait demandé la libération de tous les prisonniers politiques pour aller à la réconciliation nationale et à la paix.
Selon le chef de l’Etat, « les jugements sont en cours, il faut juste accélérer les procédures judiciaires ». Il lui appartiendra ensuite d’user de son droit de grâce le moment venu a-t-il ajouté.
Pour l’association des femmes et des familles des détenus d’opinion en Côte d’Ivoire (AFFDO-CI), les prisonniers politiques se comptent par centaines en Côte d’Ivoire, « 301 essentiellement des pro-Gbagbo», selon la présidente Désirée Douaty.

Même son de cloche chez Me Rodrigue Dadjé, avocat de Mme Simone Ehivet Gbagbo. Ce dernier a récemment affirmé qu’il y avait bel et bien des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire y compris sa cliente.
« Je confirme qu’il y a bel et bien des prisonniers d’opinion sinon des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas le fait de leur coller des infractions imaginaires qui y changera quelque chose », avait-il affirmé le 27 avril dernier sur sa page facebook.
« Je mets n’importe quel acteur judiciaire ou gouvernemental au défi de me convaincre du contraire », avait-t-il poursuivi.

Eric Lassale