Rififi au Conseil Constitutionnel – A peine limogé du Conseil par Ouattara, Ouaraga Obou prévient : « L’élection doit être démocratique ».« Ce n’est pas au Conseil constitutionnel de donner un président de la République à un pays »

Par L'Intelligent d'Abidjan - A peine limogé du Conseil Constitutionnel par Ouattara, Ouaraga Obou prévient « L’élection doit être démocratique ».« Ce n’est pas au Conseil constitutionnel de donner un président de la République à un pays ».

Ouraga Obou à l'extrême droite aux célébrations des 20ans du Conseil Constitutionnel.

Ouraga Obou n’est plus conseiller au Conseil constitutionnel. Son mandat est arrivé à terme depuis le mardi 12 août 2014.
Mais avant son départ de l’Institution, il a accordé un entretien à Onuci-FM au cours duquel il a dressé le bilan de l’Institution.
Parlant des élections présidentielles, législatives et locales qui auront lieu en 2015, Ouraga Obou a invité les candidats à respecter le résultat des urnes . « L’élection doit être démocratique. Ce n’est pas au Conseil constitutionnel de donner un président de la République à un pays. Le conseil constitutionnel ne fait que vérifier la sincérité du scrutin. L’acte que nous posons a une portée nationale et internationale et a une portée sur la cohésion sociale », a signalé Ouraga Obou . Qui a fait remarquer que le Conseil constitutionnel a connu deux moments difficiles depuis sa création. D’abord lors du coup d’état du 24 décembre 1999 où il avait été dissout et pendant la crise postélectorale qui a failli l’emporter. Mais l’Institution a, selon lui, connu également des moments heureux. « D’abord pour le contentieux électorales des législatives, beaucoup pensaient que dès lors que le président de la République nous a fait confiance en nous nommant au Conseil constitutionnel, on serait amené à lui renvoyer l’ascenseur en annulant les élections des autres pour confirmer celles du RDR même s’il y avait des irrégularités. Mais il s’est trouvé que le RDR a eu plus d’élections annulées que les autres partis politiques », a-t-il fait savoir. Ajoutant que le Conseil constitutionnel a rendu une décision après avoir été saisi par des députés qui estimaient que le projet de loi sur la Commission électorale indépendante (CEI) n’était pas de nature à rendre ladite institution indépendante. En outre, le Conseil a « rendu une décision qui a ramené une disposition de la décision, du Président de la République portant création et organisation du tribunal du commerce. Lorsque nous avons rendu cette décision nous n’avons reçu aucune menace de quelque part. Bien au contraire, le Président de la République nous a félicités ».

Abdoulaye Touré
NB: Le titre est de la rédaction.