Réforme de la Cei: Eds, Urd et Mfa annoncent un giga meeting, samedi 17 mars 2018 à Yopougon

«Rendons-nous massivement à la place CP1 de Yopougon, ce samedi 17 mars, pour exprimer notre ras-le- e-bol, pour dire Non à cette Cei actuelle, pour manifester notre ferme volonté de sortir définitivement hasardeuses et potentiellement porteuses de lendemains incertains et tumultueux pour la Côte d’ivoire ». Telle est la trame de l’appel pressant lancé, ce mercredi 14 mars 2018, conjointement par Armand Ouegnin, président de la plate-forme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), Danielle Boni Claverie présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd) et Anaky Kobenan, président du Mouvement des forces de l’avenir (Mfa). « L’actuelle Cei est plus que jamais illégale et illégitime, elle n’est donc plus habileté à organiser une élection en Côte d’Ivoire. En conséquence, tous les actes qu’elle pose depuis le 18 novembre 2017 et ceux qu’elle pourrait poser aujourd’hui et demain sont absolument nuls et de nul effet » , fait remarquer Armand Ouegnin.

Les figures de proue de l’opposition, dont Abou Drahamane Sangaré du Fpi, étaient présentes à la conférence de presse

Et de poursuivre : « La Cei et les élections sont en première ligne processus de normalisation de la vie politique et sociale. C’est pourquoi, tout en réitérant notre appel à avant l’organisation de toute élection, Eds et ses partenaires appellent à un grand rassemblement ce samedi 17 mars dès 8 heures à la place Cp1 de Yopougon. Nous appelons ici solennellement tous les démocrates, toutes les personnes de bonne volonté éprises de démocratie, de liberté, de dialogue de justice et de paix, au-delà de nos différences politiques, tout le peuple de Côte d’ivoire dans son ensemble à se mobiliser et à prendre son destin en mains ». Anaky Kobenan ne dit pas le contraire. « Il faut que nous arrivions à faire prendre conscience qu’il n’y a pas lieu de se résigner. Pour nous, nous ne reconnaîtrons jamais cette élection sénatoriale. Pour pouvoir mettre fin au régime actuel, il faut nous mettre ensemble », soutient-il. Danièle Boni abonde dans le même sens. « Les signaux alarmants nous parviennent. L’autorité de l’Etat est déliquescence. C’est dans ce climat délétère que le pouvoir s’obstine à organiser des sénatoriales. C’est pourquoi l’Urd s’associe à Eds pour dire non à ces élections et nous devons tous nous rendre à la place Cp1 pour dire Non à la prise en otage de notre pays », explique-t-elle.

Marcel Dezogno