MARDI NOIR en Côte d’Ivoire : 34 morts et une centaine de blessés à M’batto. Le pays s’enfonce un peu plus dans l’abîme

Par Ivoirebusiness - MARDI NOIR en Côte d’Ivoire. 34 morts et une centaine de blessés à M’batto. Le pays s’enfonce un peu plus dans l’abîme.

M'Batto (Moronou) le 10 novembre 2020. Le Général Apalo tentant de ramener le calme dans la ville après les tueries massives qui ont fait 34 morts et une centaine de blessés.

Des tirs nourris et intenses étaient entendus ce mardi 10 novembre 2020 dans la ville de M’Batto (ville du Centre-Est ivoirien située à 230 Km d`Abidjan, dans la région du Moronou) faisant une trentaine de morts et des centaines de blessés, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

En effet, suite au mot d’ordre de désobéissance civile de l’opposition lancé de nouveau le lundi 9 novembre 2020 pour exiger le départ d’Alassane Ouattara du pouvoir, la population est sortie massivement dans la rue depuis hier, donnant lieu à de violents affrontements.

Déjà hier nuit des tirs et des détonations étaient entendus dans plusieurs endroits de la ville, créant la panique et la peur parmi la population, et faisant des dizaines de morts et plusieurs dizaines de blessés.

Ce mardi encore, de violents affrontements ont opposé partisans de l’opposition et ceux du pouvoir associés aux microbes gouvernementaux causant des dizaines de morts et plusieurs blessés dont une cinquante dans un état très grave.

La morgue était pleine de corps déchiquetés soit par balles soit à la machette, certains survivants des affrontements avaient sur eux des mutilations à la tête ou au corps irréversible. Un spectacle digne d’une autre époque à cause d’un 3e mandat qui n’aurait pas dû se faire.

L’hôtel de madame Véronique Aka Bra Kanon, vice-présidente du PDCI-RDA, a même été incendié, a-t-on appris.
La tension était encore très palpable dans la ville au moment où nous mettions sous presse.

Le commandant supérieur de la gendarmerie, le Général Apalo et le préfet étaient ce mardi dans la ville auprès des populations pour ramener le calme.
Ce mardi également, l’ouest montagneux qui jusque-là était un peu calme, s’est reveillé pour dire non à Ouattara.

En effet, la ville de Guiglo a connu une forte agitation et a été paralysée aujourd’hui avec la population qui est descendue dans la rue tôt ce matin pour exiger le départ d’Alassane Ouattara et le retrait de son 3e mandat illégal.

Comme lundi, on nous signalait la paralysie de la plus part des grandes villes du pays avec des barrages et barricades et des affrontements manifestants et forces armées du régime, qui il faut le noter, tirent à balles réelles sur la population.

Le point détaillé dans nos prochaines éditions.

Patrice Lecomte

M’BATTO, BILAN HUMAIN ET MATERIEL

BILAN HUMAIN : 34 MORTS

-Koua anicet
-kacou Ya Marius
-N'Guessan Sidonie
-Ama line Gisèle
-kouamé San Roger
-kouamé Michel
-Assémien Raoul
-Assémien Arnaud Rodrigue
-Manzan Cedrick
-Aka Fulgence Honoré
-Aka Koco Jean
-Aka Ama Rose
-Tanoh Monique
-Tanoh Romuald Samuel
-Tanoh Maxime
-Tanoh Samuel Élisée
-Tano Mohamed
-Tano Hermann
-Tano Franck Alex
-Komenan Oi Komenan Ulrich
-Komenan Prince
-Komenan Moh Adélaïde
-Kouassi Amani Simplice
-Brou Kouame Éric
-Angaman Merick
-Sinayoko Méité
-Ousmane Cisse
-Serigne Diankanté
-Sylla Amidou
-Kamate Narou
-Tehoua Armel
-Damoi Ange Romaric
-Yao Axel Ange
-Yao Deless

86 BLESSÉS DONT 53 BLESSÉS GRAVES MARQUÉS À VIE

BILAN MATÉRIEL

17 MAISONS BRÛLÉES