Guéguerre à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne : Ça ne va pas entre Aka Sayé Lazare et Brou Aka Pascal

Publié le jeudi 1 mars 2012 | Le Patriote - La guerre des Aka aura t-elle lieu à la RTI ? En tout cas, entre Brou Aka Pascal, Président du Conseil d’Administration, et Aka Sayé Lazare, son successeur à la tête de la Direction générale de la RTI,

Aka Sayé Lazare (DG) et Brou Aka Pascal (PCA).

Publié le jeudi 1 mars 2012 | Le Patriote - La guerre des Aka aura t-elle lieu à la RTI ? En tout cas, entre Brou Aka Pascal, Président du Conseil d’Administration, et Aka Sayé Lazare, son successeur à la tête de la Direction générale de la RTI,

c’est le temps de la lune de fiel ! Même s’ils ne sont pas encore arrivés aux invectives, ce qu’on ne souhaite pas, ils se livrent en ce moment un bras-de-fer terrible. A l’origine de ce duel, qui ne dit pas son nom, une divergence de vues autour du nouvel organigramme de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) dont Aka Sayé veut doter la maison bleue. Selon nos informations, lors d’une session du Conseil d’Administration, Brou Aka Pascal a opposé une fin de non recevoir à l’organigramme proposé par l’actuel DG de la RTI. Toute chose, d’après notre source, qui divise aujourd’hui le Conseil d’Administration, au sein duquel deux clans s’opposent désormais. D’un côté, ceux qui soutiennent Brou Aka Pascal, dans sa volonté de contrôler ou surveiller, les nominations qui pourraient être faites à la RTI, et de l’autre, ceux qui encouragent Aka Sayé Lazare dans sa volonté de réorganiser la RTI, avec ses réformes. Le clivage est si grand que lors d’un Conseil d’Administration, il y a quelques semaines, un membre a même ouvertement exigé la démission d’Aka Sayé pour « dysfonctionnements », suite à la retransmission en direct ratée du match de gala, qui a opposé en janvier dernier, une équipe du gouvernement à celle de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football). Certains ont vu derrière cette action, une volonté manifeste du «camp Brou Aka » de rendre « son coup » à Aka Sayé Lazare. D’autant que l’emploi du terme « dysfonctionnement » n’est pas anodin. On se souvient que lors de la passation de charges, il y a quelques mois, entre Brou Aka Pascal, ex-DG de la RTI et Aka Sayé Lazare, ce dernier avait martelé qu’il mettrait fin aux « dysfonctionnements » à la RTI. Ce qui n’avait visiblement pas plu à l’ancien patron des lieux. Bref, entre les deux hommes, il y a donc des étincelles dans l’air. En janvier, peu avant sa visite officielle en France, le Chef de l’Etat a reçu le PCA, le DG, le DGA et les différents directeurs de départements de la RTI. Au cours de cette rencontre, il leur a demandé de taire leurs querelles et de faire avancer la RTI, en privilégeant les critères de compétence dans les nominations. Malgré ce climat, pour le moins tendu, Aka Sayé Lazare poursuit, lui, sa politique de redressement de l’entreprise, en proie à une dette chronique colossale. Laquelle passe, à ses yeux, par un dégraissage du personnel jugé, du reste par beaucoup d’observateurs, pléthorique. Après la mesure de chômage technique, qui prendra fin ce mois-ci, ce n’est pas moins de 400 agents qui seront rayés des effectifs de la RTI. La liste est, dit-on, en préparation et elle devrait être rendue publique, d’ici peu. «Ce sera des licenciements définitifs et les droits seront payés », souffle notre source. Pour sûr, le feuilleton RTI ne fait que commencer…

Y. Sangaré