Côte d’Ivoire : Sangaré Aboudramane, président du FPI, appelle le pouvoir au dialogue et à la révision de la CEI

Par Ivoirebusiness - Côte d’Ivoire. Sangaré Aboudramane, président du FPI, appelle à un dialogue avec le pouvoir et à la révision de la CEI et de la liste électorale.

Le Président du FPI, Sangaré Aboudramane (centre), a tenu une conférence de presse le 15 février 2018 à Abidjan-Cocody.

Le Président du front populaire ivoirien (FPI), Aboudramane Sangaré, s’est exprimé sur la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire, ce jeudi 15 février 2018 à la résidence du Président Laurent Gbagbo à Abidjan-Riviera, en présence de la presse nationale et internationale.
Il s’est longuement exprimé sur les prochaines élections municipales, régionales, et sénatoriales, prévues en avril prochain.

Aboudramane Sangaré a appelé le pouvoir à l’ouverture d’un dialogue politique pour l’organisation de scrutins justes et transparents, et a exigé la dissolution de la CEI, aujourd’hui expirée, et son remplacement par une commission équilibrée, de même que le départ de son président Youssouf Bakayoko, l’homme par qui le malheur est arrivé en Côte d’Ivoire depuis 2010.
Le président du parti de Laurent Gbagbo se base notamment sur un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme de 2016, ordonnant la refonte de la CEI dans un délai d’un an, car selon elle, la CEI dans sa version actuelle n’était ni indépendante, ni équilibrée, ni impartiale, et ne pouvait pas garantir des élections justes, équitables, transparentes, et ouvertes à tous.

Il a aussi exigé une refonte de la liste électorale et un nouveau découpage électoral, l’actuel découpage faisant une part trop belle au pouvoir avec des circonscriptions acquises d’avance.
Dernière exigence de taille : un environnement sécuritaire assaini, et la libération de tous les prisonniers politiques.
Et le Président du FPI a d’ores et déjà averti : si les revendications de son parti ne sont pas entendues, il fera appel aux militants du FPI et aux ivoiriens, qui ont aujourd’hui soif de liberté et de démocratie, pour les imposer au gouvernement.
Sangaré Aboudramane qui ne cache plus la volonté de son parti de reconquérir le pouvoir et l’exercer, a déjà prévenu que 2020 commence aujourd’hui en 2018.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale