Séisme politique/ Koné Katinan décapité ou recadré ?: Miaka Ouretto « Je suis venu mettre de l’ordre et rendre compte au Président Gbagbo comme il me l’a demandé »
Le 16 février 2012 par IvoireBusiness – On le disait mou, pas charismatique, peu emblématique. Miaka Ouretto, président intérimaire du FPI en mission en France, est-il en train de faire mentir ses
détracteurs, comme François Hollande en France a fait mentir les siens, mettant aux oubliettes les allégations de mollesse qu’on lui attribuait?
Tout porte à le croire, car il a annoncé le 14 février dernier devant les femmes patriotes de France ces paroles dignes d’un vrai leader: « Je suis venu mettre de l’ordre et rendre compte au Président Gbagbo comme il me l’a demandé ».
Le 16 février 2012 par IvoireBusiness – On le disait mou, pas charismatique, peu emblématique. Miaka Ouretto, président intérimaire du FPI en mission en France, est-il en train de faire mentir ses
détracteurs, comme François Hollande en France a fait mentir les siens, mettant aux oubliettes les allégations de mollesse qu’on lui attribuait?
Tout porte à le croire, car il a annoncé le 14 février dernier devant les femmes patriotes de France ces paroles dignes d’un vrai leader: « Je suis venu mettre de l’ordre et rendre compte au Président Gbagbo comme il me l’a demandé ».
Devant ces femmes patriotes et selon le site ladepechedabidjan.info et le quotidien L’Intelligent d’Abidjan, il a assené ce qui semblait être un recadrage en règle de Koné Katinan, jusqu’alors porte-parole de Laurent Gbagbo:
« Sachez que Laurent Gbagbo n’a nommé personne comme porte-parole. La vérité est tout simplement qu’après son arrestation et sa mise en détention à Korhogo, Laurent Gbagbo a souffert de lire et entendre les sorties de sa fille Marie- Antoinette Singleton. Lui qui a toujours voulu éloigner ses enfants des joutes politiques a mal vécu les incursions de sa fille dans le débat politique ivoirien. Voilà pourquoi, par le biais d’un de ses avocats, il a demandé qu’elle s’adresse à Koné Katinan afin que celui-ci donne un vrai contenu politique à son propos. Cela ne voulait donc pas dire que Koné Katinan devenait le porte-parole de Laurent Gbagbo. Gbagbo n’a nommé personne, et je suis là pour mettre de l’ordre dans tout cela. Le FPI a une direction et elle est bel et bien à Abidjan. Ce n’est pas parce qu’on a été ministre pendant deux mois et étant en exil qu’on va s’imaginer qu’on va diriger le parti, indiquer les actions aux militants du FPI et partisans de Laurent Gbagbo. Le président est au courant de tout ce qui se passe. Il sait que certaines personnes font de sa personne et de son combat pour la liberté et la démocratie un véritable fonds de commerce ». Ambiance.
Pour monter qu’il agissait sous les ordres du Président Gbagbo, véritable patron du FPI, Miaka assène: « Le président a demandé que je le revoie après avoir fait tout ce qu’il m’a demandé de faire. Je dois lui rendre compte de tout ce qui se passe effectivement ici. Et rassurez-vous, il y aura du changement ».
Il est allé plus loin en se demandant comment le FPI a été géré toutes ces années: « Je n’arrive toujours pas à comprendre que les caisses du FPI soient vides aujourd’hui. Nous nous retrouvons même avec des arriérés de loyers et des factures d’eau et d’électricité impayées. Comment après avoir passé 10 années au pouvoir, nous nous retrouvons avec des comptes créditeurs d’à peine deux
millions (2 000 000 FCFA) ? Où sont donc passées les cotisations des militants, des cadres du parti, des directeurs généraux, des députés, et des ministres durant ces dix années ? ».
Comme on le voit, les jours de certains hiérarques du parti, à Accra, Paris et Abidjan, sont visiblement comptés. Car le Miaka nouveau est arrivé. Laurent Gbagbo en personne, lui a donné le pouvoir. Et tout le pouvoir.
Nous y reviendrons.
Catherine Balineau