Kidal: Une victoire qui redonne de la fierté à l’Afrique, Par Jean-Claude DJEREKE
Par Ivoirebusiness/Debats et opinions- Une victoire qui redonne de la fierté à l’Afrique, Par Jean-Claude DJEREKE.
Une victoire qui redonne de la fierté à l’Afrique
La ville de Kidal est redevenue accessible au gouvernement malien depuis le 14 novembre 2023, après que les soldats maliens équipés de chars et d’hélicoptères de combat ont vaincu les rebelles touareg.
Ceux-ci contrôlaient la ville depuis 2012. La France leur avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad, si l’on en croit un de leurs chefs, ce qui, on peut aisément l’imaginer, priverait l’État malien d’une grande partie de ses ressources naturelles.
Il est clair aujourd’hui que les forces étrangères qui s’étaient installées là-bas sans visa, donc à l’insu du gouvernement malien, n’avaient pas vocation à combattre le terrorisme. La preuve en est qu’elles ont toujours refusé d’utiliser leurs avions et hélicoptères contre les terroristes. Leur mission première était plutôt le vol des richesses nuitamment transportées à Paris.
On empêche les forces loyalistes d’accéder à une partie du territoire administrée par la rébellion, on fait croire qu’on s’interpose, mais, en réalité, il s’agit d’un stratagème pour voler les richesses qui se trouvent dans cette zone et d’en faire un territoire indépendant à long terme.
Ce modus operandi avait déjà été appliqué en Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.
Faut-il s’étonner de la victoire de l’armée malienne? Non parce que le Mali a résisté pendant 38 ans à la colonisation alors que la résistance dura 6 mois ailleurs. Dans la lutte contre les djihadistes, il n’a manqué ni de courage ni de détermination. Ce qui lui a manqué, c’est la sincérité et les moyens nécessaires de ses soi-disant amis dont on a fini par découvrir le vrai visage. Les vrais amis des Maliens sont ceux qui leur ont fourni armes, drones et hélicoptères.
Si Assimi Goïta et ses camarades ont réussi là où d’autres n’ont pu rien faire en 10 ans malgré toute la logistique dont ils disposaient, c’est d’abord parce qu’ils ont cru en eux-mêmes, parce qu’ils sont foncièrement convaincus que le Noir n’est pas maudit et que ce Noir peut changer le cours de son destin s’il le veut.
Les médias français et les Africains indignes et complexés, qui aiment fanfaronner les dimanches sur NCI, prédisaient que les terroristes s’empareraient de Bamako après le départ de Barkhane, de Takouba et de la Minusma. Que disent-ils aujourd’hui?
Jean-Claude Djéréké