Covid-19 en France, Angleterre, Danemark, Canada, Usa… : Comment la diaspora ivoirienne vit le confinement
Par Le Temps - Covid-19 en France, Angleterre, Danemark, Canada, Usa…Comment la diaspora ivoirienne vit le confinement.
Christian Vabé,pdt du Rpci-Ac (France): «Le confinement est très nécessaire»
«Le confinement est très nécessaire, pour sauver des vies et pour ne pas contracter le Covid-19 qui est un
virus très contagieux et extrêmement mortel. C'est le prix à payer, pour vaincre la pandémie du
Coronavirus. Les Ivoiriens ici, en France, vivent difficilement le confinement, car ils sont habitués à se lever et aller dans leurs différentes
activités professionnelles.
Rester confinés est nouveau pour eux, mais ils n'ont pas le choix, car le Covid-19 est réel et la population française respecte
scrupuleusement les consignes du gouvernement.
C'est un virus qui touche tout le monde. Moi-même, la mère de mes
enfants a contracté la maladie et Dieu merci, elle est guérie. Ça a créé une onde de choc au sein de la communauté
ivoirienne où on se disait que ça ne touchait que les autres communautés avec la mort de Manu Dibango, Pape Diouf,
Aurlius Mabelé, Patrick Devedjan, etc...Pour ne citer que les plus célèbres.
La bonne chose, c'est que les Ivoiriens de France ont depuis leurs lieux de confinement, créé des activités parallèles, tels que passer les messages de vigilance,
diffuser de la bonne musique, et beaucoup ont enfin pris le temps de s'occuper de leurs familles. Et chose nouvelle, beaucoup qui ne croyaient pas, se sont mis à prier pour implorer Dieu et demander
sa clémence. Je joins une photo de ma visite sur les Champs Elysées pour constater moi-même le respect du confinement par la
population. Je m'occupe en lisant beaucoup et en m'occupant de ma petite famille. Le confinement
est très difficile pour moi qui suit un homme politique et patron d'un groupe de presse
comme Ivoirebusiness. Mes enfants prennent très mal la situation. lls ne peuvent plus voir leurs copains ni aller au lycée et jouer au
football. C'est très dur pour eux. Mais ils comprennent car tout le monde est touché.
Ils voient par leurs yeux que tout est arrêté.
Mon conseil à tous, c'est restez chez vous, respectez scrupuleusement les
consignes de prévention données par le gouvernement, pour empêcher la
propagation du virus. La contamination de la mère de mes enfants, car nous ne sommes plus ensemble mais sommes restés proches, a été un choc pour moi, car personne ne s'y attendait. De plus, c'est elle qui s'occupe des enfants puisque moi je suis entre la France et Zurich, en Suisse.
Et du fait de mes activités, je suis souvent occupé. C'est pourquoi, je lui ai publiquement rendu hommage car elle a vaincu la maladie. Et j'ai aussi rendu toute la gloire à Dieu».
Hervé Philippe, au Canada: «Je suis sur le terrain, pour diriger mes équipes»
«Personnellement je ne le vis pas. Je suis d’un domaine considéré comme essentiel et prioritaire par le gouvernement, alors je suis sur le terrain, pour diriger mes équipes. Je traverse toutefois la ville de Montréal quotidiennement et je vois combien les consignes sont majoritairement respectées.
De fait, le Québec est la province qui s’en sort le mieux dans tout l’Occident contaminé. Je vis seul, donc je n’ai pas à m’inquiéter pour mes enfants, qui
sont dans une autre ville avec leur mère. Les cours sont arrêtés et ils sont confinés. Je cause par FaceTime quotidiennement avec eux. En rentrant chez moi, j’applique le protocole
des laboratoires de type 3: un bac à l’entrée de la maison, pour y déposer tous mes habits, me diriger dans la douche immédiatement et laver mes mains puis me doucher. Je ne mélange pas
les habits du bac avec les autres dans le placard. Je les laisserai des heures ainsi et certains d’eux iront directement au lavage. Je ne stresse pas, mais j’analyse énormément mes plans
de contingence que j’adapte quotidiennement à la situation afin que mes équipes puissent répondre adéquatement à toutes nouvelles données sur le terrain. Pour les conseils, je dirais que
les familles vivant le confinement doivent malgré le stress et l’anxiété au sommet, faire preuve de compréhension afin de ne pas voir les ménages se briser comme ailleurs».
Roger Gballou, cadre (France): «On travaille sur
des dossiers laissés en suspens»
«Le gouvernement français a pris des mesures de confinement drastiques.
Interdiction de sortir sauf lorsqu'on exerce un métier indispensable, ou pour aller faire un exercice physique ou pour faire des courses.
Dans ces cas, une autorisation de déplacement dérogatoire est indispensable pendant un temps défini, 1h de temps de sortie lorsque le motif de la sortie concerne autre chose que le travail.
Ces mesures sont donc contraignantes mais nous les vivons bien, nous les acceptons car il s'agit d'une question de vie ou de mort.
Dans les pays occidentaux, le nombre de décès par jour se compte par plusieurs centaines. On ne peut pas savoir cela et jouer avec ce
virus. Ce n'est pas du tout facile de vivre confiné.
Resté chez soi sans sortir alors qu'on n'est pas prisonnier est une véritable torture. Mais il faut positiver, se dire que cette mesure est indispensable, pour se sauver et sauver les autres. Et puis, de toutes les
façons, le déconfinement arrivera bien tôt ou tard, alors on tient le coup. Bien entendu, on dort beaucoup, on lit, on travaille des dossiers laissés en suspens, on médite et on prie beaucoup.
L'astuce, c'est de se faire, un programme et de faire tout, pour le respecter.
L'ennui peut arriver, mais quand on est solitaire de nature et qu'on s'établit un programme, tout se passe bien. Personnellement, je n'ai pas le temps de m'ennuyer.
Tellement de choses en retard que j'aimerais avoir fini avant la reprise.
Et en soirée, je sors faire une heure d'activité physique, ce qui me fait beaucoup de bien. Je me lève à 4h du matin. Je médite et prie pendant 1h de temps.
Je traîne dans le lit jusqu'à 9h. Ensuite, c'est l'heure du
petit déjeuner. Puis j'appelle mes enfants pour m'assurer qu'ils vont bien et qu'ils télétravaillent. Après quoi je peux maintenant travailler
mes dossiers. Je déjeune tard, vers 14h. Puis je reprends le travail jusqu'à 18h20, heure à laquelle je vais faire 1h de sport.
Mes journées se passent ainsi, pas vraiment le temps de m'ennuyer. Oui, bien entendu, que nous gardons contact avec les compatriotes.
On s'appelle pour prendre des nouvelles, pour commenter les statistiques macabres des décès, pour déplorer l'absence de mesures en Côte d'Ivoire contre ce virus et l'inconscience de nos gouvernants.
Oui, on garde le contact entre compatriotes pour vivre ensemble, ces moments spécifiques.
Quels conseils donnés à nos compatriotes en Côte d'Ivoire?
Ce virus tue. Ce n'est pas du jeu. Svp, protégez-vous, confinez-vous, respectez les mesures barrières, c'est une question de vie ou de mort. Car voyez-vous, la Côte d'Ivoire ne dispose même pas du 100ème dispositif sanitaire de la France, et pourtant, les gens meurent à la pelle ici. Alors, qu'en sera-t-il chez nous, quand le virus va frapper à grande échelle? Mes enfants sont relativement grands. Au début de cette crise, j'ai discuté
avec eux, pour leur faire comprendre l'enjeu.
Le dernier qui a 16 ans était malheureux de ne pas pouvoir faire son foot. Mais il a compris. Ma préoccupation, c'est de m'assurer qu'ils travaillent leurs devoirs avec leurs professeurs. L'aîné de
mes enfants vit loin de nous, en Suisse, ce qui est un peu stressant de savoir qu'il vit seul, ces moments.
Je pense que cette crise sanitaire doit être source d'enseignements pour tous.
D'abord l'être humain doit réaliser ses limites. Nous sommes si orgueilleux, nous croyons être tout suffisants, tout puissants, et voilà qu'un petit virus nous révèle subitement que nous ne sommes rien. Tous ces
pays occidentaux qui moquaient la Chine paient un tribut plus lourd.
Ensuite, tous les paradigmes sont ébranlés. Regardez toutes ces nations qui juraient par la mondialisation.
Elles réalisent aujourd'hui, qu'elles ont tout faux. Elles ne savent même plus fabriquer des cache-nez qu'elles sont obligées d'importer à prix d'or de Chine. Le monde est
embarqué dans la même galère. Ceux qui avaient tué l'Etat régulateur se mordent le doigt. Tout est ébranlé.
Que ces moments nous conduisent à la réflexion, pour revenir vers le créateur. Il en est temps!»
Léonie Konian, ex-animatrice à la Rti (France): «On ne prend plus
les ascenseurs en groupe»
«De façon générale, selon les instructions du gouvernement, c'est le confinement, donc interdiction totale de mettre le nez dehors, sauf pour les courses de premières nécessités
(nourriture) ou pour faire du sport, pas plus d'une heure par jour et pas loin d'un km de son domicile.
De façon particulière, c’est l'occasion de faire toutes ces petites choses qu'on remettait à demain.
J'ai donc décidé de lire une série d'ouvrages que j'avais du mal à lire, regarder des films,-j’ai rejoint plusieurs
chaînes de prières en ligne (Abidjan avec Vases d'honneur et Paris avec Impact centre chrétien), le but est de soutenir le corps médical à travers le monde, afin que Dieu les protège et les inspire
dans la recherche de solution contre le Covid-19.
L'autre objectif des chaînes de prières en ligne est de prier, pour différents sujets relatifs à l'humanité, afin que Dieu se souvienne de tous sur le plan financier, alimentaire et social. Le confinement n'est ni difficile,
ni facile : c'est une période assez ...bizarre ! Je remercie Dieu de m'avoir donné la chance d'avoir eu un toit où me mettre à l'abri, de quoi à me nourrir.
Mais en même temps, l'autre chose est que cette crise a modifié nos comportements sociaux. Par exemple : on ne prend plus les ascenseurs en groupe,
mais individuellement, ce qui est assez surréaliste.
Imaginez que si vous êtes cinq par exemple, à moins d'être de la même famille, vous devrez prendre l'ascenseur individuellement, même si vous allez sur le
même pallier. Avant cette crise, on voyait à peine les voisins. Maintenant, c'est pire ( rires) depuis le 16 mars 2020, je n'ai vu qu'une seule fois, ma voisine promenant son chien .
Ça veut également dire que je n'ai pas serré de mains ou étreint quelqu’un depuis cette date, je n'ai pris ni métro, ni bus, depuis cette date. En fait, je ne peux que me promener à pied et pas
plus loin d'un Km ... c'est assez bizarre ! C'est assez impressionnant de voir de longues files d'attente pour les supermarchés avec la
distance d’un mètre à respecter.
De devoir désinfecter ses vêtements. J'ai dû trouver des solutions sur youtube pour faire du sport et me dégourdir les jambes.
Pour ce qui est des nouvelles des uns des autres, ça va grâce à internet, on peut prendre les nouvelles des
uns des autres surtout ceux des nôtres qui sont à Abidjan. Les conseils : respecter
les règles d'hygiène, notamment se laver régulièrement les mains et garder 1 mètre de distance ! Mieux vaut en faire trop et être vivant que de vouloir raisonner et se retrouver au cimetière. Ceci dit, j'imagine que ce n’est pas facile pour nos parents qui pratiquent des métiers ou ils sont toujours en contact avec du monde, ou pour nos parents qui doivent souvent, braver les règles d'hygiène, pour pouvoir nourrir leurs familles ! Ma prière est que le Tout Puissant les aide et les protège. Puisse notre continent déjouer toutes les mauvais prédictions à son endroit et scenarii alarmistes.
Je prie que tout ceci soit un mauvais souvenir, dans quelques temps.
Concernant la modification des comportements : aujourd'hui, une des choses qui me désole est qu'on ne peut plus porter assistance de façon spontanée, à une personne âgée dans la rue, par exemple pour l'aider à traverser la rue. Parce que c'est la tranche d'âge la plus fragile et la plus exposée. Il faut s'assurer qu'on ne va pas être celui où celle qui va la contaminer et en plus à cause du mètre de distance
à respecter, les personnes même refusent ...c'est vraiment triste de voir des personnes
âgées dans cette situation et de ne pas pouvoir faire grand-chose».
Pascal Logbo,
pdt Npr (France): «Un peu angoissant,
mais ça va»
«Un peu angoissant, mais ça va, nous avons fait les réserves nécessaires, et il
faut savoir que ça s'impose à nous. Il s'agit de préserver notre santé. Non, ce n’est pas facile, être enfermé dans une maison toute la journée, c'est une autre habitude. Je profite pour me consacrer à mon livre : «La Côte d'Ivoire que nous voulons». Je donne aussi un coup de main aux enfants dans leurs devoirs quotidiens, parce que les cours continuent en ligne.
En tant qu'homme politique, nous continuons de travailler aux prochaines élections d'octobre prochain.
Il nous arrive d'être stressé, depuis plus 20 ans en France, c'est du jamais vu, voir tout fermé depuis bientôt 3 semaines, voir des
gens mourir par centaines, chaque jour autour de soi, voir des hôpitaux refuser des malades en France. Le mal est réel. Ça fait peur.
La diaspora ivoirienne va bien à part quelques détresses à déplorer. Je rappelle ici que même dans le confinement, on se prépare
pour le 11 mai prochain, pour le procès de nos camarades. Si j'ai un conseil à donner aux uns et aux autres, c'est d'appeler au
respect des consignes sanitaires des ministères de la Santé de nos pays respectifs, le Coronavirus et réel et tue».
Armand Iré, homme
de média (France): «Je me suis organisé
avec ma maisonnée»
«Pas du tout facile quand tu as pris certaines habitudes.
C'est vrai qu'ici, au gré des circonstances, on devient un peu casanier mais de là, à être quasiment interdit de sortir, j'avoue que c'est
stressant. Au 18e ou 19e jour de confinement, je me suis organisé avec ma maisonnée.
Particulièrement je prépare une reconversion professionnelle donc depuis décembre, je suis en formation dans le 2e arrondissement à Paris. Avec le confinement,
nous faisons des télécours. Je suis donc sur l'ordi de 9h à 17h de
France. Ensuite télévision, les réseaux sociaux et j'écris tant bien que mal des articles de presse pour un organe ivoirien en ligne. Il
m'arrive de faire la cuisine. Il y a aussi le téléphone qui sonne souvent et moi aussi, je passe de nombreux coups de fils pour prendre des
nouvelles des membres de ma famille et de mes amis.
Je tiens à souligner que j'ai le moral et que je respecte scrupuleusement les mesures sanitaires et sécuritaires
arrêtées par les autorités. Je veille aussi à ce que ceux qui vivent avec moi, les respectent.
J'échange avec de nombreux Ivoiriens et même Africains ainsi que des amis qui ne viennent pas du continent. On se dit tous, qu’il est impérieux de rester
chez soi et de ne sortir que lorsqu'on ne peut faire autrement. Vous savez, nous avons tous le souci de la capacité de stockage dans nos appartements. Il y a donc la contrainte de l'approvisionnement en vivres
en non-vivres de première nécessité. Personnellement, je suis sorti une seule fois, pour m approvisionner et depuis, je me fais livrer. Ca prend du temps, mais c'est pratique et moins dangereux.
Quand je stresse trop, je mets de la musique. Du bon zouglou de mon pays.
De ce côté, pas de soucis, mes filles sont restées confinées chez leur mère. Il faut respecter les consignes.
S'organiser à vivre normalement. Continuer à prendre ses deux ou trois douches, se laver les dents, s'habiller comme si on allait au boulot. Dormir aux heures normales et surtout éviter la psychose en ne se
gavant pas de fake news ».
Serges Kassy,
artiste-chanteur (France): «Je le vis donc avec beaucoup de philosophie»
«Ce changement brusque de nos habitudes dues au Coronavirus qui sévit aux 4 coins du monde, et la razzia
que cette pandémie est en train de faire dans toute l’Europe, surtout dans ses grandes nations du monde,
nous amène à prendre conscience et de savoir que nos vies en dépendent. Le confinement, seul moyen efficace d’éviter la maladie, s’impose à nous. Je le vis
donc avec beaucoup de philosophie, sachant que la vie n’a pas de prix. Ce n’est pas vraiment facile, mais il a quelque chose de particulier, le mérite de prendre beaucoup soin de nous et surtout de nous documenter, pour éviter l’ennui, et de s’occuper. Le matin, le temps de juste descendre faire des courses au supermarché à deux pas de chez moi, cela me prend juste 20 mn et quand je monte, c’est
pour ne plus voir l’extérieur pendant les 3 prochains jours, juste le temps que le frigo se vide pour redescendre.
Après le temps de faire la cuisine, après toute l’après-midi, c’est la lecture, la toile, les infos à la télé,
les coups de fil aux miens, des films, et dodo. Il m’est arrivé souvent de stresser selon les infos qu’on nous balance et les images qu’on nous envoie. Quant au
Coronavirus dans nos pays africains, l’inquiétude me gagne, surtout ce que je vois dans mon pays. Je prends souvent le temps d’échanger avec certains amis sur la toile et souvent aussi, au téléphone avec
mes proches. je demande à tous, surtout aux Ivoiriens de prendre toutes les précautions nécessaires, en respectant les consignes données pour sauver leur vie, car le Coronavirus est une réalité, et il tue en cascade
ici en Europe, aux Usa, et partout ailleurs, personne ne doit se sentir fort quant à cette maladie.
Il faut se confiner, et surtout rester dans la prière, car seul notre Dieu, nous sauvera de cette pandémie.
Prenez soin de vous».
Hayah Offochi Yapi,
ivoirienne (New-York): «On sort pour acheter, ce qui manque»
Nous sommes à la maison, on évite de sortir au maximum.
On ne sort que pour acheter, ce qui nous manque comme vivre. Le matin à 9h comme d’habitude,
je me connecte sur le site de l’école du petit, pour lui donner ses cours. On nous a remis 1 gros paquet d’instruction et d’activités à faire pour eux. Il a 3 ans.
Après ça, je fais des photos des activités que je balance à sa maîtresse via le site web de l’école. Pendant ce temps à 8h déjà, mon mari est dans son bureau aménagé
pour la circonstance.
Il fait ses réunions et discute avec ses collègues sur son ordinateur. Moi je viens à peine de finir mon 1er examen. On prend les
cours online. Le professeur se connecte, il nous donne un lien, on le rejoint sur la plateforme et voilà. La crise
sanitaire nous empêche de sortir, mais toutes les autres activités, travail, école continuent dans le virtuel. C’est plus difficile, parce qu’en plus des autres tâches ménagères et mes propres cours, je deviens maîtresse d’école...vivement que ça passe très vite et que tout redevienne normal.
J’ai mon mémoire de fin d’année à rendre donc je m’attèle à le finir si je ne veux pas rater mon année
et perdre mon argent. Parce que l’école est très
chère, ici.
Raymond Koudou Kessié,
ex-Ambassadeur (Angleterre): «Je le vis dans la foi»
«Je le vis dans la foi de notre prochaine fin de calvaire, celle de notre retour futur en Côte d’Ivoire,
Laurent Gbagbo à notre tête. Non, ce n’est pas facile de rester bloqué chez soi à la maison. Mais, ce qui doit être pris en compte pour le
bien du plus grand nombre n’est jamais facile. Cette pandémie mondiale doit nous enseigner politiquement une chose : il n’y a pas de cause plus noble que le destin du plus grand
nombre. Accepter le confinement pour sauver le plus grand nombre est le seul principe humain de réalité auquel l’on ne pouvait que se soumettre.
Le temps de la réflexion, sur nos engagements, passés, présents ou à venir prend encore plus de place dans notre agenda quotidien. Chacun s’interroge bien sûr, un peu sous la pression du
moment sur la signification de ce qui nous arrive, et sur la situation de ce confinement obligé qui n’épargne personne. Mais sûrement pas de stress au sens d’angoisse et d’anxiété, de symptômes psychologiques persistants comme par exemple surmenage, irritabilité, inquiétude constante, difficultés à se concentrer ou à faire des choix, etc.
Bien évidemment; du reste, comme par le passé. On continue de travailler tranquillement au grand retour du grand Timonier Laurent Gbagbo. Tous ceux qui se croyaient les puissants de
ce monde comme de nos pays ont montré la vacuité des mirages qu’ils ont entretenus par la communication et le mensonge.
Certains même se cachent en s’emmurant sur des îles.
Le conseil valable, pour nous tous consiste à placer l’Autre, l’Homme au centre de tous nos engagements au nom de Dieu, notre créateur, qui est avant tout amour. Je reste convaincu que demain, seules les personnalités et les leaders qui le feront, auront la confiance du grand nombre».
Tanoh le Rouge (Danemark): «Je travaille à partir de la maison»
C’est une mesure salutaire prise par les autorités danoises après quelques tergiversations de départ.
Le confinement (qui est une des deux pensées de gestion de cette crise sanitaire) permet de limiter le niveau d’accélération de la
contagion. Très tôt, les autorités ont décidé que nous restions à la maison, pour ceux parmi nous, qui n’assument pas de charges au “front”. Est-ce facile? Ce n’est pas vraiment facile,
pour des gens qui aiment profiter de l’air libre. Mais situation oblige, nous avons très tôt accepté les mesures prises par les autorités. Je travaille justement dans le secteur de la santé.
Quoique n’étant pas médecin, je me dois de participer à produire des analyses qui doivent servir aux décideurs qui ont la charge de gérer “la crise”. Je travaille
donc à partir de la maison.
Rien n’a changé fondamentalement, sauf que je ne me déplace pas comme c’est le cas avant la crise. Pour mes enfants, les plus grands ne
sont plus à la maison. La dernière qui est au lycée continue les cours par téléconférence,
tous les jours.
Il faut toujours tirer enseignement des erreurs des autres. Au début de la crise en Chine, les occidentaux
se moquaient. Ils ont été vraiment négligents. C’est cela, qui a entraîné la catastrophe
dont vous entendez parler, chaque jour. Il faut prendre la chose au sérieux.
Autrement dit, l’Afrique sera dévastée par cette pandémie. Il faut arrêter de fabriquer des histoires du genre ”le virus ne tue pas les Africains”. C’est vraiment
sérieux cette histoire.
Il faut suivre à la lettre, les prescriptions des autorités.
Mais il faut surtout aux dirigeants de mettre en place de véritables plans d’urgence sanitaire.
Propos recueillis par
Yacouba Gbané
IN LE TEMPS DU 10 AVRIL 2020
S alam à tous et à toutes !
La discipline a sauvé la Chine. L’indiscipline est en train de noyer l'Europe.
L'inconscience risque d'emporter l'Afrique. Et l'irresponsabilité va tuer la Côte d'Ivoire. Suivre les mesures
contre le Coronavirus ne se vend pas au marché. Encore moins dans les supermarchés ou pharmacies. Quand le singe veut mourir, il dit qu'il fait chaud en brousse. Il vient au village. Et les villageois
l'abattent. Ne faisons pas comme le singe. Le Coronavirus est bien installé, en Côte d'Ivoire. Rien ne vaut la vie. Notre conscience sera notre responsabilité. Et notre responsabilité sera
notre volonté. Et notre volonté sera notre courage.
Et notre courage sera notre détermination à combatte le Coronavirus. Cette pandémie ne doit pas passer par nous.
Karl Marx disait: "Prolétaires du monde entier unissons-nous".
Et moi, je dirai peuple du monde entier: unissons-nous pour bouter hors du monde, le Coronavirus.
Ensemble, nous réussirons. Comme on le dit à Treichville: " Celui qui dort, c'est pour lui qui s'en va".
Levons-nous comme un seul homme, pour dire non à cette pandémie, qui est en train de décimer le monde entier. Elle ne tient pas
compte de la couleur de notre peau, notre religion,
notre continent, notre ethnie.
Chers frères et soeurs, respectons les mesures. Se laver les mains au savon ou au gel désinfectant; Éviter de
se serrer la main; Tousser ou éternuer dans le coude;
Respecter la distance minimale d’un mètre; Éviter les regroupements et déplacements non-essentiels. Bonne
journée à tous et à toutes.
Que Dieu nous assiste dans cette situation difficile. Bon Djouman à tous et à toutes !
Je vous aime ! Bonne lecture. Haut les coeurs. On vaincra
! Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A demain. Inch’Allah !
Ensemble contre le Covid-19
Rien ne vaut la vie !
Par Yacouba Gbané