Meurtre d'Ilan Halimi: le "Gang des barbares" jugé en appel, sans Fofana
Le 25 octobre 2010 par Afp - Dix-huit de ses complices présumés sont rejugés jusqu'au 17 décembre, sans doute à huis clos - deux accusés étaient mineurs au moment des
Le 25 octobre 2010 par Afp - Dix-huit de ses complices présumés sont rejugés jusqu'au 17 décembre, sans doute à huis clos - deux accusés étaient mineurs au moment des
faits.
Lors du premier procès en juillet 2009, Fofana s'était présenté comme l'organisateur en chef d'une série de tentatives d'enlèvements, achevée par un drame retentissant: la mort le 13 février 2006 à 23 ans d'Ilan Halimi, après trois semaines de calvaire dans une cité HLM de Bagneux (Hauts-de-Seine).
Visé parce que juif, Ilan Halimi avait été attiré dans un guet-apens par une jeune fille servant d'appât, puis enlevé dans la nuit du 20 au 21 janvier 2006 afin d'extorquer une rançon à sa famille.
Séquestré et torturé par ses geôliers, ce jeune homme sans histoire avait été retrouvé trois semaines plus tard agonisant au bord d'une voie ferrée, avant de succomber à ses blessures, suscitant une immense émotion.
En première instance, Youssouf Fofana, 30 ans, avait été reconnu coupable d'assassinat et d'actes de torture et condamné à la peine maximale assortie d'une période de sûreté de 22 ans, au terme d'un procès où il avait multiplié les provocations.
La condamnation des 24 complices de Fofana à des peines allant de six mois avec sursis à 18 ans ferme avait été jugée trop clémente par la famille Halimi et des associations juives. Deux accusés avaient par ailleurs été acquittés.
Trois accusés devraient particulièrement retenir l'attention de la cour: les deux complices jugés les plus actifs, Samir Aït Abdelmalek, 32 ans, et Jean-Christophe Soumbou, 24 ans, ainsi que la jeune fille ayant servi d'apppât, mineure au moment des faits, 22 ans aujourd'hui.
Absent du box des accusés, M. Fofana restera toutefois au coeur des débats. "Il devrait être présent pendant la quasi-totalité du mois de novembre", selon une source judiciaire. Cette situation laisse un goût amer à certains avocats de la défense, qui ont cité la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie comme témoin afin qu'elle s'explique sur ce procès, selon eux, "tronqué".