Côte d'Ivoire: La JFPI déjoue le piège du pouvoir

Publié le lundi 17 octobre 2011 | Notre Voie - Le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Justin

Laurent Akoun, secrétaire général du FPI.

Publié le lundi 17 octobre 2011 | Notre Voie - Le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Justin

Koua a dénoncé un complot contre son meeting, à la Place CP1 de Yopougon, le samedi 15 octobre, au cours d’une conférence de presse, au siège du Congrès national pour la démocratie et la résistance et la démocratie (Cnrd), à Cocody. Selon lui, le plan visait l’infiltration du meeting par des hommes armés qui perpétreraient des casses qui seront attribués aux militants de la jeunesse du Front populaire ivoirien. « Derrière le communiqué du gouvernement, nous avons senti un complot », a-t-il avancé. M. Koua a révélé que des informations en sa possession font état de ce que « des éléments armés FRCI ont été déployés depuis vendredi soir sur les lieux de la manifestation avec pour mission de semer le cafouillage, en s’attaquant aux jeunes ».

Tenant compte de cette situation, Justin Koua a annoncé le report de la manifestation à une date ultérieure, à la demande de la direction du Front populaire ivoirien. «La direction du parti nous a saisi pour nous demander de surseoir à notre rassemblement. Nous ne pouvons pas désavouer notre direction. Pour ne pas donner l’impression que nous ramons à contre courant, nous avons décidé de reporter la manifestation à une date ultérieure », dira-t-il. Le numéro un de la JFPI a estimé qu’en se disant incapable d’assurer la sécurité d’un rassemblement de jeunes, le régime au pouvoir « consacre la faillite de l’Etat ». Du coup, il s’interroge sur la tenue des législatives prévues, pour le 11 décembre prochain. Le leader des jeunes a apporté un cinglant démenti aux accusations d’insurrection portées contre le FPI. « En aucun cas, le FPI ne prévoit des actions d’insurrection. Nous n’avons pas cette culture. Nous voulons faire un opposition civilisée, qui consiste à dénoncer les failles de la gouvernance », dira-t-il. A cet égard, il a soutenu que les Ivoiriens attendent Alassane Ouattara sur le terrain de l’application de son programme. Lui qui a promis, environ 200.000 emplois par an aux jeunes. Le secrétaire national de la JFPI a appelé à une discussion franche avec l’opposition pour régler les problèmes politiques qui rendent le climat délétère.

Marie-Odette Lohourignon, secrétaire général adjoint chargé de la redynamisation des structures spécialisées et Eugène Kouadio Djué, membre du secrétariat général étaient aux côtés de Justin Koua.

César Ebrokié

Report du meeting de la Jfpi : Laurent Akoun explique tout

Publié le lundi 17 octobre 2011 | Notre Voie

A l’initiative de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien (JFPI), un meeting était prévu le samedi 15 Octobre 2011 à la place CP1 dans la commune de Yopougon.

Le mercredi 12 Octobre 2011, à l’occasion d’une rencontre de travail entre le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, M. Hamed BAKAYOKO et une délégation du FPI/CNRD conduite par le camarade Miaka OURETO, le Ministre de l’Intérieur a affirmé ne pas être informé de cette manifestation. Il répondait ainsi au souhait du FPI/CNRD de voir sécuriser ce meeting par la police afin d’éviter la situation déplorable survenue à Koumassi le 08 Octobre 2011 où des personnes armées ont attaqué une réunion publique du FPI. Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur a ajouté ne pas disposer de moyens humains et matériels pour sécuriser ce meeting dont - du reste - il conseillait le report.

Dès le lendemain, Jeudi 13 Octobre 2011, la Direction du FPI a apporté au Ministre de l’Intérieur toutes les preuves des formalités administratives remplies conformément aux lois et règlements en vigueur en la matière. Parallèlement, le bureau de la JFPI est rentré en pourparlers avec le Préfet de Police d’Abidjan puis avec le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), le Commissaire BREDOU Mbia. Contre toute attente, le DGPN a déclaré que "ce meeting est un acte insurrectionnel qui doit être interdit". Pendant que ces rencontres se déroulaient, le Commissaire GNAGNE de la Police criminelle a fait appeler au téléphone le Secrétaire National de la JFPI afin qu’il aille à la sous-direction des enquêtes pour « s’expliquer sur des propos tenus au meeting de Koumassi ». Loin de se laisser distraire, la Direction du FPI a continué à mener les discussions avec le Ministre de l’Intérieur représenté par son Directeur de cabinet M. BAMBA Cheick Daniel.

A 18 heures, M. BAMBA Cheick Daniel a informé le FPI de ce que le Ministre de l’Intérieur réaffirme ne pas disposer de moyens humains et matériels pour encadrer ce meeting et demande son report. Pis, le ministre se refuse d’en faire une déclaration publique par un acte administratif d’interdiction de la manifestation.

Pour le Front Populaire Ivoirien, le Ministre de l’Intérieur n’a pas fait preuve de bonne foi en affirmant ne pas être informé du meeting du 15 Octobre 2011 pour lequel toutes les formalités administratives, légales et réglementaires ont été remplies.

Le FPI prend acte de l’aveu d’incapacité du pouvoir OUATTARA à garantir la sécurité minimum aux citoyens pour l’exercice de leurs droits et libertés démocratiques. Il s’interroge sur les motivations réelles du DGPN, fonctionnaire de l’Etat de Côte d’Ivoire, lorsqu’il assimile une manifestation pacifique à un acte insurrectionnel, créant ainsi des similitudes troublantes avec « nous allons mater les meetings arrogants » de M. Amadou Soumahoro, Ministre-Conseiller (Chargé des Affaires Politiques) de M. Alassane OUATTARA, Secrétaire Général du RDR.

Le FPI s’interroge également sur les tentatives d’interpellation du Secrétaire National de la JFPI dans des formes complètement illégales.

Au demeurant, le FPI observe qu’une véritable peur-panique s’est emparée du pouvoir face à la forte mobilisation en cours destinée à démontrer à la communauté internationale la popularité constante du Président Laurent GBAGBO et l’affection légitime que lui portent les Ivoiriens et tous les démocrates.

De ce qui précède, le FPI :

- s’indigne et s’insurge contre la volonté du régime OUATTARA de caporaliser et bâillonner les libertés chèrement conquises par le peuple ivoirien ;

- dénonce les manœuvres dilatoires dont l’objectif inavoué est d’interdire une activité régulière de l’opposition démocratique incarnée par le FPI/CNRD ;

- déclare que les manigances orchestrées contre le meeting du samedi 15 Octobre 2011 administrent la preuve patente que l’attaque du meeting de Koumassi était un acte planifié par le pouvoir et qu’il se prépare à des actes de barbarie encore plus graves ;

- prend à témoin les communautés nationale et internationale, et plus particulièrement le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Côte d’Ivoire sur la volonté de Monsieur OUATTARA de détruire la démocratie en Cote d’Ivoire en s’obstinant à gouverner par la terreur.

Enfin le FPI,

Prend acte de l’incapacité structurelle et organisationnelle du régime de M. OUATTARA à sécuriser un seul meeting du FPI, parti d’opposition, prévu juste dans un secteur d’une commune d’Abidjan et donc en milieu urbain ;

Constate dans le même temps, avec étonnement, qu’à quelques heures de la tenue du meeting, une armada de chars (matériel de guerre) des FRCI et de l’ONUCI, ainsi qu’une horde de "loubards" sont déployés pour empêcher tout accès au lieu de la manifestation ;
S’interroge sur ce qui adviendra dans un environnement électoral avec des centaines de rassemblements publics sur toute l’étendue du territoire national ;

Au regard de cette situation, le FPI, parti responsable, demande à ses militants et sympathisants, à ses alliés du CNRD, à tous les démocrates, à la population de Yopougon et à tout le peuple ivoirien de bien vouloir accepter qu’il reporte la tenue du meeting prévu ce samedi 15 Octobre 2011.

Fait à Abidjan, le 15 octobre 2011
Le Secrétaire Général et Porte-parole du FPI
Laurent AKOUN