Côte d'Ivoire : Gnamien N’goran, l’ancien porteur de mallettes du pays retrouve presque son job

Le 19 septembre 2011 par IvoireBusiness – La dernière fois qu’on a véritablement parlé de Gnamien N’goran, ancien Grand argentier de Bédié,

c’était en décembre 1999 lors de la chute de ce dernier, par des mauvaises langues qui l'auraient aperçu du côté de la frontière ghanéenne, avec des mallettes de dollars.
Normal, il fuyait le coup d’Etat de noël 99 fomenté par les jeunes gens de Papa Roméo ou BOB(le Général Robert Gueï), qui agissait alors en Père noël.
Bédié, qui n’avait pas vite compris ce qui lui arrivait, l’avait traité de « Zozo ». Bob n’avait pas goûté cette mauvaise plaisanterie.
Une décennie s’est depuis écoulée.
Gnamien N’goran, ancien ministre de l’Economie et des Finances de l’ère Bédié, qui portait les mallettes de billets de l’Etat de Côte d’Ivoire vient de retrouver à peu près le job qui était le sien du temps d’Henri.
Il est désormais chargé par Alassane Ouattara de vérifier le contenu des mallettes de la République en tant qu’Inspecteur général d’Etat (IGE).
Remarquable retour en grâce de cet ancien grand argentier de l’Etat, qui a toujours cru en son étoile et qui savait qu’il reviendrait tôt ou tard aux affaires. Juste une affaire de patience.
Elle a quand même duré dix bonnes années. Un certain Laurent Gbagbo a fait durer le plaisir plus longtemps que prévu.
C’est un homme bien portant et affichant une mine des grands jours, qui s’est exprimé devant la presse internationale le vendredi 16 septembre dernier, à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, sise au Boulevard Suchet, dans le 16e arrondissement de Paris.
Le ministre Gnamien N’Goran est en mission pour le compte de la République de Côte d’Ivoire.
En tant qu’Houphouétiste, il a participé à la dernière remise du Prix Houphouët Boigny pour la recherche de la Paix, le 14 septembre dernier à l’Unesco.
Ce boulimique de travail veut faire de l’IGE, un pôle d’excellence en matière de vérification des deniers publics de l’Etat.
On peut le croire, car ses compétences ne sont pas en doute.
Il n'y a pas ici d'erreur de casting.
Des contacts de hauts niveaux ont été pris en ce sens par lui dans la capitale française.

Bon vent à notre grand Inspecteur général d’Etat, vérificateur de mallettes de tous poils, tout en espérant que son chemin ne croise pas celui de Robert Bourgi, autre porteur de mallettes et de djembés bourrés de dollars, qui a longtemps officié pour Chirac et De Villepin.

Mireille (Mimi) Kouamé