Politique: Alassane Ouattara, pas d'avenir dans l'histoire de l'Afrique pour ce nom-là !

Le 29 août 2011 par Correspondance particulière - « N’oublions pas notre passé. Notre avenir en dépend ».

Alassane Ouattara le 28 août 2011 à l'aéroport d'Abidjan Port-Bouët.

Le 29 août 2011 par Correspondance particulière - « N’oublions pas notre passé. Notre avenir en dépend ».

A l’époque, Premier ministre d’Houphouët Boigny (paix à son âme !), venu redresser l’économie ivoirienne, personne ne s’intéressait vraiment à lui, du moins tant qu’il restait loin de la scène politique, comme le lui avait maintes fois répété ‘’le vieux’’. Mais c’était se méprendre sur ce monsieur ! A peine le cercueil du Président Houphouët eu-t-il touché le fond du caveau, qu’il laissa tomber son costume de Premier Ministre pour lorgner celui de Président de la République. En ces temps-là, les ivoiriens, fiers et jaloux de leur boussole, la Constitution ivoirienne, ne comptaient pas se laisser distraire par un quelconque aventurier, fut-il Alassane Ouattara. Dans cet exercice qui se veut un devoir de mémoire, retraçons ensemble, la sombre histoire de cet obscur personnage.
De son vrai nom, Alassane Dramane Ouattara, à la faveur de sa candidature exceptionnelle à l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, et pour des raisons non encore élucidées, l’homme a dû biffer le ‘’Dramane'’ pour s’appeler désormais et laconiquement: Alassane Ouattara. Durant plusieurs années, la controverse sur sa nationalité, suscita des débats houleux. Au sein de la société ivoirienne, la polémique n’avait alors cessé d’enfler et de diviser : d’un côté, les intrigants qui souhaitaient brader le pays aux prédateurs occidentaux et de l’autre, ceux qui cherchaient plutôt à le préserver des ces renifleurs aux griffes de feu, avaleurs d'or et de diamant, de cuivre, de cacao et de café, de coton et de pétrole, tapis dans l’ombre. Car en réalité, des zones d’ombres ont subsisté et subsistent encore au sujet des véritables origines de l’individu... Jusqu’à ce que la Cour Suprême ne tranche définitivement la question. En effet, la Cour Suprême de Côte d’Ivoire, considérant que le sieur Alassane Ouattara ne réunissait pas les conditions requises pour être retenu candidat à l’élection présidentielle de 2000, s’est vue en droit de rejeter la candidature de ce dernier. Ainsi démasqué et acculé, l’homme, à court d’arguments, lâchât la fameuse phrase qui ne manquât pas d’envoûter certains ressortissants du nord: « On ne veut pas que je sois candidat, parce que je suis musulman et du nord ». Mais celui qui fit irruption sur la scène politique ivoirienne, avait plus d’un tour dans son sac. Ce que les ivoiriens ignoraient, c’est que cet homme était en contrat, en alliance, et ce, depuis ses débuts, avec les pires ennemis de l'Afrique. Il n’était pas de ces leaders-là qui ont des principes glorieux, majestueux… Mais de ceux qui courent après autre chose, des choses qui se trouvent ailleurs, tout à fait ailleurs. ADO, comme l’appellent ses ‘’Adorateurs’’, mais pour les ivoiriens restés lucides, le nom de cet homme rompu à l’art du mensonge, rime avec et agressions menaces verbales: « Je frapperai ce pouvoir moribond… », « Je rendrai ce pays ingouvernable… », « on va tout ‘’gnagami’’ (détruire- en langue malinké) dans ce pays… ».
Puis, depuis septembre 2002, il joignit l’acte à la parole: il créa sa rébellion armée qui forma jusqu’à ce jour, un kyste dans la zone centre-nord-ouest de la Côte d’Ivoire. La preuve ? Elle est là. Elle existe bel et bien. Koné Zacharia, chef de guerre, récemment nommé par le même Alassane Ouattara dans unité spéciale de l’armée ivoirienne, l’a dit, au cours d’un meeting qu’il animait, au nord, fief des forces nouvelles (rébellion armée, baptisée depuis peu ‘’Forces républicaines’’) : « Si nous avons pris, les armes, ce n’est ni pour IB (Ibrahim Coulibaly ndlr), ni pour Soro Guillaume, c’est bien pour Alassane Dramane Ouattara… ». Ce Koné Zacharia est encore en vie et se tient au service de son mentor Alassane Ouattara. Jusqu’à preuve du contraire, le rebelle, Koné Zacharia n’a jamais infirmé ses propos. Passons.
2011: A la surprise générale, et alors que les ivoiriens s’y attendaient le moins, les médias occidentaux, surtout français, annoncent que l’homme est le vainqueur de l’élection présidentielle de 2010. Le temps qu’ils, ne reviennent de cette malheureuse surprise, Le voilà Président ! Et de quelle manière ? Licorne et Onuci, sur ordre de Paris quadrillent Abidjan, bombardent la capitale, le palais présidentiel, la résidence de Laurent Gbagbo, le Président élu par le peuple ivoirien, brûlent tout, kidnappent ce dernier, le remettent à Ouattara, qui à son tour, l’enferme dans une prison au nord du pays. Et, des cendres encore chaudes et de la fumée obscurcissant encore le ciel d’Abidjan, Ouattara s’autoproclame Président. S’en suit alors une ère nouvelle qui sonne le début de la terreur totale, la loi de la force brutale et de l’injustice en Côte d’Ivoire :
Ses chiens de guerre, aux yeux rouges, assoiffés de sang se jettent à l’assaut des régions de la zone gouvernementale, se livrent à une orgie d’assassinats, de pillage, d’enlèvements, de viols…Le tout dans avec cruauté sans nom. Entre l’homme et la bête sauvage, la limite est tout simplement franchie !
Désiré Tagro, ministre de la république, est sauvagement mutilé: une balle en pleine bouche, puis assassiné, après avoir vainement essayé de négocier un cessez-le-feu, foulard blanc à la main. Simone Gbagbo trainée dans la poussière, martyrisée dans sa féminité. Dacoury Tabley, ancien gouverneur de la BCEA0, arrêté, tabassé, torturé ; son corps exposé nu, nié dans son humanité. Affi N'guessan, secrétaire général du FPI, Michel Gbagbo et tous ceux qui refusent la soumission, séquestrés, embastillés, frappés, bestialisés...
Les militants de l'opposition traqués, obligés de se terrer ou de s’exiler. Ou tout simplement éliminés, comme pour neutraliser toute opposition au nouveau régime. Eliminés donc d'abord les proches de Gbagbo ; éliminés ensuite ses sympathisants. Eliminés tous ces autres-là qui ne sont ni de l'ethnie ni du parti des vainqueurs. Eliminés pour un oui ou pour un non. Les habitants de Duékoué, du grand ouest, génocidés : les hommes, les enfants, tous les hommes, massacrés à coup de fusils et de machettes. Meurtres collectifs, meurtres sélectifs, meurtres génocidaires, épuration ethnique. Des villages entiers brulés, rayés de la carte. Yopogon l'insoumise, bombardée, saccagée, pillée, déshabillée, violée, massacrée. Dans les villes, rafles et tortures instituées en règle. Perquisitions cour après cour. Exécutions sommaires sur indications...
Bilan: Ouattara fit arrêter et exécuter plus de monde que durant les cinquante ans de règne d'Houphouët-Boigny et de Gbagbo réunis !
Cet homme, dans une barbarie démesurée, aura planté et porté la violence à son paroxysme au cœur d’une société ivoirienne, naguère si pacifique.
De quoi s’agit-il en réalité ? Figurez-vous qu’il s'agit ni plus ni moins, pour Ouattara et son parrain français, Nicolas Sarkozy de semer la terreur, de châtier, de faire gémir les ivoiriens d'avoir voulu l'émancipation, l’indépendance, la souveraineté…Mais aussi de leur faire perdre conscience, de les briser. Il faut les ramener en arrière, de 40 ans au moins. Du temps de l’esclavage et de la colonisation, avec des méthodes et la manière. Aux africains, il s’agit de leur envoyer un signal ferme et fort : leur faire comprendre que la liberté est source de malheur, que seule leur avenir repose dans la servitude !
On retiendra aussi, que contrairement à son prédécesseur, Laurent Gbagbo, l’homme n’a ni charisme, ni vision, ni aucune consistance. On peine bien, lorsqu’on essaie de le saisir, à faire avec lui, le lien entre le passé, le pressent et l’avenir, de la Côte d’Ivoire. Rien, au sortir toute investigation ne le lie avec cette terre d’Eburnie.
Mais les ivoiriens, dans leur douleur sans fond, savent, peu importe le jour, ou l’année, d’une manière ou d’une autre, qu’Alassane Ouattara, l’homme de Paris partira. Que faudrait-il alors retenir de ce monsieur ? Qu’il n'y avait pas d'avenir dans l'histoire de l'Afrique pour ce nom-là, Alassane Ouattara.

Marc Micael