Débats et Opinions - Jurisprudence selon Ouattara : Allons-nous laisser Ouattara continuer à piétiner notre Constitution ?
Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Jurisprudence selon Ouattara. Allons-nous laisser Ouattara continuer à piétiner notre Constitution ?
Allons-nous laisser Ouattara continuer à piétiner notre Constitution ? Depuis qu’il a été installé à la tête de la Côte d’Ivoire, les observateurs objectifs savent que son régime est illégitime et illégal. Et lui-même ne fait aucun effort pour réhabiliter la Constitution Ivoirienne parce que dans le fond, il ne lui doit rien. Il est, pour cette Constitution, un corps étranger. Et il le sait. Les Ivoiriens subissent son pouvoir en se disant que 5 ans dans la vie d’une Nation n’est rien. Ils y sont déjà et ils s’apprêtent à fermer cette parenthèse douloureuse de leur histoire pour se retrouver autour de leur Constitution. C’est à ce moment que Ouattara sort de son chapeau le concept de « jurisprudence » pour espérer rempiler et faire vivre encore aux Ivoiriens 5 autres années de violation physique et morale de leur être. Alors, vont-ils, pendant 5 autres années, se laisser ainsi tirer par le bout du nez par Ouattara ? Ceci n’est pas une incitation à reproduire le scenario burkinabé en Côte d’Ivoire, mais plutôt une interpellation du monarque ivoirien à cesser de prendre les Ivoiriens pour des nez-percés. Titulaire d’une Phd qui n’intègre pas toutes les complexités de l’économie moderne au point de confondre croissance et enrichissement illicite des oligarques de son camp, on peut lui accorder le bénéfice du doute quant à son arsenal juridique. Mais, lui est-il interdit de s’entourer d’experts en la matière pour éviter le ridicule dans ses forfaitures ? Je ne suis pas juriste, je m’informe par contre pour ne pas abuser mon sens. Le dictionnaire juridique dit : « Le mot "jurisprudence" désignait autrefois la science du Droit. Il n'est plus guère utilisé dans ce sens que par quelques spécialistes. On applique actuellement le terme de "jurisprudence" à l'ensemble des arrêts et des jugements qu'ont rendu les Cours et les Tribunaux pour la solution d'une situation juridique donnée. » La compréhension d’un langage même maternelle n’est toujours pas évidente quand on manque d’initiation, j’ai donc bénéficié d’une traduction beaucoup plus courante. Les initiateurs de la loi sont les législateurs et le pouvoir exécutif. Le juge qui applique la loi, n’étant pas une mécanique, peut la « recréer » en l’interprétant au vu des circonstances du délit à condamner. C’est ce jugement d’opportunité qu’on appelle jurisprudence lorsqu’elle utilisé de manière constante par les tribunaux. En revanche, je n’ai pas souvenance que Laurent Gbagbo ait été juge et que la décision qu’il a prise sur la base de l’article 48 de notre Constitution soit la conclusion d’un arrêt. Laurent Gbagbo a eu en effet recours à cet article, à son corps défendant et à la suite d’un accord politique, parce que le pays était gangrené par une rébellion qui avait bloqué le fonctionnement normal de toutes les Institutions. Ouattara dirige aujourd’hui un pays normal parce que ce sont ceux qui, hier menaçaient ses Institutions qui sont au pouvoir avec lui. Alors trêve de plaisanterie. L’opposition en face, ne veut rien d’autre que le respect de la Constitution et le fonctionnement normal de nos Institutions. Il n’y a donc pas de jurisprudence qui vaille ici. Si Ouattara veut être candidat, comme on dit, « en bri » qu’il le fasse. Mais qu’il épargne le ridicule au pays tout entier à vouloir trouver un habillage juridique à son imposture.
Une contribution de Joseph Marat