Côte d'Ivoire – RGPH : Vers le maintien du mot d’ordre de BOYCOTT par le FPI

Par IVOIREBUSINESS – Le FPI envisage de maintenir son mot d’ordre de BOYCOTT tant que toutes ses revendications ne sont pas satisfaites.

Selon les informations en notre possession émanant d’une source proche de la direction du Front populaire ivoirien, le parti du président Laurent Gbagbo entend maintenir son mot d’ordre du boycott du recensement général de la population et de l’habitat, suivi par 90% de la population, jusqu’à la satisfaction complète de ses revendications, et malgré la demande expresse faite par gouvernement.
En effet, jeudi dernier au cours d’une rencontre avec le FPI, le régime Ouattara avait annoncé la libération de 150 prisonniers politiques pro-Gbagbo de la crise postélectorale de 2010-2011, et demandé en contrepartie officiellement au FPI de lever son mot d’ordre de boycott du recensement.
« 150 personnes vont être mises en liberté provisoire. Je demande en échange au FPI de poser des actes forts pour consolider la paix en acceptant de lever solennellement son mot d'ordre du boycott des opérations du recensement de la population », avait alors déclaré le ministre Ahoussou Kouadio Jeannot, chef de la délégation gouvernementale.
Le président du FPI Pascal Affi N’guessan avait alors répondu: « C'est un mot d'ordre pris par le comité central (du FPI). Nous allons lui en rendre compte. Il décidera ».
Samedi dernier au cours d’une réunion de secrétariat général du FPI, la tendance selon nos informations était au maintien du mot d’ordre du boycott jusqu’à la prise en compte de toutes les revendications dont les principales sont :
- Libération de prisonniers politiques parmi lesquels Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, et Blé Goudé.
- Libération sans condition de plus de 700 prisonniers politiques civils et militaires qui croupissent dans les geôles du régime.
- Retour au pays des 100.000 à 200.000 exilés politiques.
- Restitution des maisons, voitures, biens meubles et immeubles des pro-Gbagbo confisqués illégalement par le régime.
- Réintégration administrative des pro-Gbagbo. - Financement des partis politiques.
- Dégel des avoirs et comptes bancaires des partisans de Laurent Gbagbo. - Restitution des terres des ivoiriens dans l’Ouest et sur toute l’étendue du territoire national.
- Mise en place des Etats généraux de la République.
- Fin du rattrapage ethnique et tribal.
- Négociation de la composition de la nouvelle Commission électorale indépendante. Etc…
Mais la décision définitive du maintien du boycott revient au Comité central du parti, qui devrait se réunir de façon imminente.

Patrice Lecomte