Recensement forcé de la Population : Opération wouya wouya sous Ouattara !

Par Notre Voie – Les vraies raisons de l’entêtement du régime Ouattara. Pourquoi l’opération va échouer.

Les populations ivoiriennes et la communauté internationale attendent un recensement respectant les normes internationales.

Le rGPh est opération de comptage de tous ceux qui vivent sur un territoire. il doit permettre de savoir dans les moindres détails combien de personnes vivent en Côte d’ivoire et donner la quantité exacte de sites habités, c'est-à-dire de maisons habitées.
L’objectif du RGPH est donc d’avoir des données fiables en vue de faire une bonne planification du développement. de ce fait, le RGPh doit être forcément exhaustif, c'est-à dire une opération qui ne doit laisser personne de côté puisque le développement ne doit laisser personne de côté. on ne peut pas apporter le développement à une
population si on ne peut dénombrer cette population.
Par exemple, si l’état de Côte d’ivoire se contente de construire un château d’eau pour une population de 3 000 âmes alors que ce sont 5 000 âmes qui vivent dans le village bénéficiaire, 2 000 personnes n’auront théoriquement pas d’eau. Elles seront exclues du développement alors qu’elles ont les mêmes droits que les autres. a la pratique, ces 2 000 exclus iront forcément se servir et l’on va assister à une forte perturbation du réseau hydraulique. C'est-à-dire pendant qu’on sert une partie de la population, une autre peut attendre un, deux, trois voire quatre jours sans eau. C’est la situation vécue aujourd’hui à abidjan et dans toutes les villes du pays où l’on coupe l’eau dans un quartier pour servir d’autres quartiers. or l’eau est source de vie, pour ne pas dire qu’elle est la
vie. C’est pourquoi avant de construire un château d’eau à Gnalégribouo, l’etat doit savoir combien de
personnes vivent effectivement dans ce village.
Cet exemple est valable pour le village de Pékékaha qui a un besoin d’une école de 3 000 enfants à scolariser et dans lequel l’etat se contentera de construire une école pour 1500 élèves, rejetant du coup 1500 enfants. et si malgré cette situation, on veut que tous les enfants aillent à l’école, on aura à Pékékaha des salles de classe hyper saturées. Ce
qui va forcément avoir des conséquences néfaste sur la formation des
enfants, c’est-à-dire la situation qu’on vit aujourd’hui dans les écoles, lycées, collèges et dans les universités de Côte d’ivoire où les perturbations de la scolarité par les grèves et les fraudes aux examens sont devenues le sport favori pour tous. la cause de toutes situations est
le fait que le dernier recensement de la Population et de l’habitat (rGPh) en Côte d’ivoire date de 1998. Cela
fait déjà 16 ans et la population a doublée voir triplée depuis cette date. l’opération du rGPh actuelle devait avoir lieu depuis 2008, mais elle n’a
pu se faire à cause de la guerre déclarée par les tenants actuels du pouvoir qui, en septembre 2002, ont crié à l’exclusion pour défigurer leur propre
pays. alors, dans une telle situation, de quel droit se prévalent ceux qui ont fait guerre contre « l’exclusion» ? Comment peuvent-ils exclure plus de 100 milles ivoiriens exilés dans d’autres pays pour compter les envahisseurs qui on envahi leurs terres et biens ici ?

Un Pouvoir Suffisant ET Méprisant

Le RGPh est une opération extrêmement sensible qui requiert un consensus de toute la société. Car il
suffit seulement qu’une partie de la population ne soit pas recensée pour que l’opération soit faussée. et il appartient
aux gouvernants de faire preuve d’humilité pour réaliser ce consensus. or, que constate-t-on en Côte d’ivoire ? le clan ouattara, pour être parvenu
au sommet de l’etat par la force des armes, pense pouvoir écraser tout le monde et faire ce qu’il veut
sans tenir compte de l’avis des autres. suffisant et méprisant, le pouvoir imposé aux ivoiriens par la veut opérer un passage en force pour une opération tout aussi importante que délicate qu’est le rGPh, malgré les réserves pertinentes du front populaire ivoirien (fPi, opposition dont plus 100 milles partisans sont en exil et près d’un millier en prison). Conséquence, l’attitude méprisante
du pouvoir a contraint le parti fondé par le président laurent Gbagbo à décréter un boycott de l’opération du rGPh. ainsi, en plus des milliers
d’ivoiriens contraints à l’exil et qui vont être exclus de l’opération, tous ceux qui sont sur place et qui se reconnaissent
dans le mot d’ordre du fPi vont s’abstenir. et dieu seul sait qu’ils sont très nombreux. a savoir que lors des dernières élections présidentielles dont les résultats ont été truqués en faveur de ouattara, plus de 46% de voix ont été attribués au camp Gbagbo. négliger 46% de la population, s’efforcer à réaliser le rGPh dans ces conditions ne sera pas exhaustif. l’opération ne prendra pas en compte une frange importante de la population. elle sera donc une opération « wouya wouya », c’est-àdire réalisée dans le cafouillage, comme l’installation de ouattara au
pouvoir. Voilà ceux qui ont attaqué leur pays en prétendant lutter contre la discrimination profondément et sauvagement engagés dans une vaste opération de discrimination ! ils
ont donc fait tout ça pour ça !?

Le non respect de MA norme Internationale

Ce n’est pas tout ! d’autres raisons expliquent que cette opération n’est
pas conduite avec tout le sérieux que cela requiert. Ces raisons-là sont elles, d’ordre technique et financier. l’opération du rGPh est comme
une photographie instantanée de la population. elle s’inscrit donc dans un temps bien définit. Ce temps-là n’excède pas, selon les normes internationales, 21 jours. la précision a été
d’ailleurs faite par le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Mabri Toikeusse lui-même, lors d u l a n c eme n t d e l ’ o p é r a t i o n , à Bouaké.
l’opération elle-même a débutée le 17 mars par le recensement du chef de l’etat, Alassane Dramane Ouattara et celui du président de l’assemblée nationale Guillaume soro.
Nous sommes le 03 avril 2014 et cette opération, qui était censée ne plus s’arrêter, est bloquée alors qu’il ne reste plus que 6 jours pour boucler le délai de 21 jours comme indiqué par mabri lui-même. les agents qui sont censés faire le recensement ne sont pas encore formés. du moins leur formation n’est pas encore achevée.
A quel moment seront-ils déployés sur le terrain pour boucler l’opération dans le délai ? Cela relèverait d’un miracle. Ce d’autant que les smartphones de troisième main
qui vont servir à l’opération ne sont pas encore tous arrivés du sénégal. or il faudra les réinitialiser avant utilisation.

Le Manque d’Argent

Tous ces faits sont autant d’obstacles techniques à la réalisation du rGPh dans les délais requis. le recensement de ouattara n’était donc qu’une opération de charme à l’endroit des financiers de l’opération.
Une honteuse opération de propagande comme ce gouvernement sait si bien le faire pour cacher son incompétence. a ces carences techniques, s’ajoute le fait qu’il n’y a pas d’argent pour faire le recensement. en fait, pour un coût total de plus de 12 milliards comme annoncé à bouaké par mabri toikeusse, le recensement de la population et de l’habitat doit être financé conjointement par la communauté financière internationale à hauteur de 60% et l’etat à hauteur de 40%. jusqu’à ce jour et selon des informations émanant de l’ins, l’etat ivoirien n’a pas encore pas libéré sa part. C’est cela qui explique que les agents recenseurs n’ont pas encore été formés.
Lorsque le responsable de la sousdivision communication a été limogé publiquement à bouaké par le ministre mabri pour « incompétence », le
directeur de l’ins lui a répondu que son équipe et lui n’avaient toujours pas l’argent nécessaire au financement de l’opération : « Monsieur le ministre d’Etat, l’arrêté que nous avons préparé et que vous avez signé pour que l’argent soit mis à disposition traine toujours sur le bureau du ministre de l’Economie et des Finances et vous le savez vous-même », lui avait rétorqué ba ibrahima. le ministre Toikeusse reprochait au responsable de la division communication de n’avoir pas fait assez de tapage médiatique autour de l’opération du rGPh.
de toute évidence, le consensus indispensable autour du rGPh est totalement inexistant. les décideurs au sein du pouvoir sont divisés. La société civile en est mal informée,
voire pas du tout. l’opposition significative est fâchée contre cette opération discriminatoire. l’etat n’est techniquement et financièrement pas prêt pour assurer son exécution dans
de bonnes conditions et selon les normes internationales. enfin, tous les ingrédients sont réunis pour une opération wouya wouya, cafouillée, sous ouattara. tout se passe comme si ouattara et son clan, qui sont en quête permanente d’argent, ne veulent pas perdre les 60% du financement de l’opération que la communauté financière internationale leur promet. soit 7,2 milliards de nos francs. dans une telle situation, ce sont les ivoiriens qui seront alors floués dans leurs intérêts.

Boga SIvorI
bogasivo@yahoo.fr

Le village de Drébrimou dit non

Les habitants de débrimou, village situé dans le département de dabou, ont poliment fait savoir, le dimanche 30 mars dernier, aux agents chargés du recensement de la population et de l’habitat, qu’ils n’étaient pas disponibles, pour l’instant, à se faire recenser. et cela, à plusieurs reprises, de sorte que les agents ont quitté le village sans avoir pu atteindre leur objectif. ainsi, le mot d’ordre de boycott lancé par le front populaire ivoirien (fpi) est mis à exécution dans ce village où le fédéral fpi, françois atcholoy Gnagne, s’était rendu pour informer les populations sur les dernières décisions prises par le comité central extraordinaire du fpi réuni le samedi 29 mars dernier.
Celles-ci sont justement relatives au mot d’ordre de boycott du recensement général de la population et de l’habitat. le fpi estime que les conditions ne sont pas réunies pour une opération capable d’aboutir à des données statistiques fiables.

Eddie Ané