Côte d'Ivoire: Ce que la CPI fera si Hamed Bakayoko ose réprimer dans le sang, les manifestations de rue de l'opposition
Par IVOIREBUSINESS - La CPI très attentive à la réaction d'Hamed Bakayoko, face aux marches annoncées de l'opposition.
C'est depuis quelques temps le branle-bas de combat du côté du pouvoir ivoirien depuis l'annonce par le Front populaire ivoirien, réuni en comité central le 29 mars dernier, d'user de ses moyens constitutionnels d'expressions que sont les marches, les sit-in, le boycott, et les opérations ville morte, pour protester contre la rupture unilatérale du dialogue républicain par le régime Ouattara, suite au transfèrement de Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale.
En effet, l’article 11 de la Constitution ivoirienne stipule que «Les libertés de réunion et de manifestation sont garanties par la loi».
Mais pour les extrémistes du pouvoir que sont Hamed Bakayoko, ministre d'Etat ministre de l'Intérieur, et Joël N'guessan porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR), cette annonce du FPI s'assimile à une déclaration de guerre, dont le but inavoué serait de lancer un assaut final contre la République afin de mélanger le pays.
Décision a été donc prise au plus haut niveau de réprimer dans le sang, ces manifestations de rue de l'opposition, par ailleurs reconnues par la constitution.
Le régime Ouattara, comme on le voit, s'apprête à faire couler une fois de plus, le sang des ivoiriens. La confirmation de ce bain de sang annoncé a même été faite par le ministre d'Etat Ahoussou Kouadio Jeannot dans les colonnes de " Le Nouveau Réveil" de ce matin sous le titre évocateur de "Ce que Hamed fera si l'ordre public est troublé".
La Cour pénale internationale, qui jusque-là n'a jugé que des innocents, et qui a appris à connaître les actuels dirigeants ivoiriens au point que selon "Notre Voie" (02/04), elle aurait enfin lancé des mandats d'arrêt contre 5 pro-Ouattara que sont Chérif ousmane, Koné Zakaria, martin Fofié Kouakou, Hervé Touré dit Vétcho et Losséni Fofana dit Loss, suit de très près la situation politique en Côte d'Ivoire, où l'impunité règne, les assassinats sont légions, et où les escadrons de la mort opèrent en toute impunité, alors que Laurent Gbagbo est à la CPI. L'ONU dans un rapport de ses Experts publié en décembre 2013, avait confirmé que le régime ivoirien avait recours à des escadrons de la mort d’origine libérienne pour éliminer ses opposants en exil au Liberia. Deux de ces escadrons ont pour nom Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee. En effet, les experts de l’ONU affirmaient dans leur rapport avoir "rassemblé des informations substantielles" sur des paiements effectués, depuis mai, par Abidjan à "d’importants mercenaires libériens" dont Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee. Les paiements, effectués par un service dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur, avaient pour but de "recueillir des informations auprès de ces individus et de les dissuader de mener des attaques transfrontalières", précise le rapport. L’un des mercenaires a indiqué avoir reçu 8.000 dollars et d’autres 2.000 dollars, versés à Abidjan par le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko.
Et selon un diplomatique occidental extrêmement crédible, Alassane Ouattara, Hamed Bakayoko, et Joël N’guessan sont désormais sur le chemin de la CPI.
Leurs actions passées, présentes, ou futur, sont scrutées au peigne fin par la CPI, de même que leurs déclarations et discours enflammés.
Selon nos sources, chaque fois qu'ils posent un acte guerrier de nature à porter atteinte à la vie humaine ou inciter au meurtre, ils valident leur ticket pour la CPI.
C'est la raison pour laquelle la CPI est très attentive à la gestion par Hamed Bakayoko, Joël N'guessan, et Ahoussou Jeannot, des manifestations de rue prochaines de l'opposition ivoirienne. Car sa répression sanglante fera courir des dangers à la Côte d'Ivoire, et ces dignitaires du régime devront être prêts à assumer les conséquences de leurs déclarations et actions.
Patrice Lecomte