Côte d'Ivoire - Rebondissement santé du chef de l'Etat: Ouattara absent à trois (3) rendez-vous internationaux majeurs pour cause de maladie
Par IVOIREBUSINESS - La maladie de Ouattara l'oblige de nouveau à s'absenter à trois rendez-vous internationaux majeurs.
[DERNIERE MISE A JOUR].
Selon un communiqué officiel du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, publié hier et dont IvoireBusiness a eu copie, le chef de l'Etat Alassane Ouattara sera absent à trois rendez-vous internationaux majeurs.
Il sera absent au quatrième sommet Afrique-Union Européenne du 2 au 3 avril 2014 à Bruxelles, où il sera représenté par le Premier ministre Kablan Duncan .
Il sera également absent aux réunions du Printemps de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, du 11-13 avril 2014 à Washington.
Et enfin, il sera absent à New York au Forum sur les opportunités en Côte d’Ivoire du 14-15 avril 2014. Daniel Kablan Duncan, Premier ministre, le remplacera une fois de plus à ces deux autres rendez-vous internationaux majeurs.
Aucune raison n'a été donnée par la présidence ni par la primature, pour justifier l'absence du chef de l'Etat à ces trois rencontres internationales de premier plan où tous les chefs d'Etat du monde entier seront présents.
Inutile de dire que l'absence de Ouattara, qui ne manque d'habitude aucun rendez-vous international, sera très remarquée.
Selon les informations en notre possession, le chef de l'Etat est toujours malade. Il aurait rechuté. Et malgré les apparences et malgré les discours officiels, il n'est toujours pas au mieux de sa forme. Pire, il aurait de nouveau plongé. Raison pour laquelle ses médecins l'auraient déconseillé de se rendre à Bruxelles, à Washington, et à New York.
Comme on le voit, l'état de santé du chef de l'Etat commence à être un sujet d'inquiétude pour ses proches, pour la population qui ne plus à quel saint se vouer, et un obstacle majeur à sa gestion quotidienne des affaires de l'Etat. Si bien qu'on se demande s'il est toujours apte à diriger le pays.
Ses proches se demandent même s'il n'est pas temps pour lui de passer la main au lieu de vouloir coute que coute penser à la présidentielle de 2015, qui s'annonce comme une présidentielle à hauts risques. Car une campagne électorale, c'est beaucoup d'énergie dépensée et une crise de nerf en permanence, avec tous les coups qui sont permis.
Déjà en 2010, Alassane Ouattara, en tournée de campagne à Gagnoa, avait piqué une crise et s'était effondré en plein stade Biaka Boda, créant une panique généralisée.
Nul doute que ce rebondissement dans la maladie du chef de l'Etat fera ressurgir de nouveau, la guerre de succession entre ses héritiers que sont Hamed Bakayoko ministre de l'Intérieur, et Guillaume Soro président de l'Assemblée nationale. Sans compter le Pdci-Rda de Konan Bédié en embuscade et l'opposition qui observe patiemment dans le secret espoir de ramasser la mise.
La dernière guerre de succession entre ces deux héritiers de Ouattara s'était conclue à l'avantage de Hamed Bakayoko et par le transfèrement de Blé Goudé à la Cour pénale internationale. Guillaume Soro, qui était contre un tel transfèrement, en était sorti fragilisé, surtout que la Lettre du Continent annonce la levée prochaine des scellés de la CPI contre lui et certains de ses anciens chefs de guerre comme Wattao, Fofié Kouakou, Zacharia, et Chérif Ousmane.
Aujourd'hui, la donne a un peu changée. Car certaines sources diplomatiques occidentales, annoncent qu'Alassane Ouattara et Hamed Bakayoko sont eux-mêmes dans le collimateur de la CPI.
En l'absence de publication du bulletin de santé, nul doute que la maladie du chef de l'Etat, qui souffre officiellement de sciatique sévère et officieusement du cancer de la prostate en phase terminale, fera de nouveau la Une de la presse nationale et internationale.
Nous y reviendrons.
Patrice Lecomte