Transfèrement de Blé Goudé: La CPI prise en flagrant délit de partialité et de collusion, annonce d'autres affaires contre le Camp Ouattara

Par IVOIREBUSINESS - Fatou Bensouda " nous présenterons d'autres affaires devant la CPI quelque soit l'appartenance politique des auteurs des crimes".

La Haye (Pays Bas ) - Après le transfèrement de Charles Blé Goudé samedi dernier au quartier pénitentiaire de Scheveningen à La Haye, la Cour pénale internationale (CPI) prise en flagrant délit de partialité et d'acharnement contre le camp Gbagbo, annonce la poursuite de ses enquêtes en Côte d'Ivoire "sans crainte ou sans traitement de faveur".

La procureure de la Cour pénale internationale, se sentant très attendue au tournant a tenté de prendre les devants au lendemain du transfèrement du président du Cojep: "Je veux être très claire. Ce n'est pas la fin de notre travail en Côte d'Ivoire. Nos enquêtes vont se poursuivre. Nous recueillerons d'autres éléments de preuve, et si la situation se justifie, nous présenterons d'autres affaires devant les juges de la CPI sans crainte ou sans traitement de faveur quelque soit le bord ou l'appartenance politique des auteurs des crimes", a-t-elle martelé.
C'est surtout dans les actes que Fatou Bensouda sera jugée si elle veut faire taire les accusations fondées de partialité de la Cour, qui pour l'instant, n'a inquietée que les partisans du Président Laurent Gbagbo, évitant soigneusement le camp Ouattara, dont les crimes sont régulièrement dénoncés par les organisations des droits de l'homme, et par le régime d'Abidjan lui-même, après une enquête diligentée par ses soins et classée sans suite.

Charles Blé Goudé est poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d'actes de persécution et autres actes inhumains pendant la crise postélectorale survenue sur le territoire de Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Toutes choses qu'il refute catégoriquement, affirmant n'être mêlé ni de près ni de loin à ces accusations infondées, que ce soit directement ou indirectement. Pour lui, la CPI s'annonce comme une tribune internationale où il pourra, comme son mentor Laurent Gbagbo, prouver son innocence à la face du monde.
Michèle Laffont
Correspondante permanence aux Pays Bas