CONGRES DU COJEP: RÉSOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
Le Congrès extraordinaire du COJEP réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan
DÉCIDE de changer la nature et la dénomination du COJEP :
Ainsi désormais le COJEP, Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes, devient le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples et passe de son statut de groupe de pression à celui de Mouvement Politique.
Le COJEP devrait tenir les 16 et 17 Décembre 2012 son 1er congrès extraordinaire à Abidjan, au Baron de Yopougon.
Les assises officielles prévues aux dates sus mentionnées n’étaient en réalité que la phase populaire et publique du programme dudit congrès c’est-à dire la phase de démonstration de notre capacité de mobilisation.
Pour dire vrai, tenant compte de la nature du régime actuel et au regard de l’attitude affichée par le pouvoir malgré nos démarches officielles, le comité d’organisation et les membres statutaires ont usé de stratégie et d’intelligence.
Comme le dit l’adage, qui veut aller loin ménage sa monture.
En effet, à un endroit tenu secret, les congressistes ont deux jours durant, les 12 et 13 Décembre 2012, mené à bien leurs réflexions qui ont été essentiellement axées sur les mutations qu’impose le contexte politique en Côte-d’Ivoire.
Ainsi, n’avons-nous pas été surpris de voir le Vendredi 14 Décembre 2012 les FRCI (Forces républicaines de Côte-d’Ivoire) lourdement armés envahir le Baron de Yopougon, alors même que le comité d’organisation y avait prévu une dernière réunion technique ce même jour à 14 Heures.
Fort heureusement, quarante huit heures auparavant, les travaux en commissions et en plénières avaient déjà eu lieu afin d’éviter le piège de la répression que le régime d’Abidjan nous tendait.
Nous livrons ici les principales résolutions, motions et recommandations de nos réflexions :
RESOLUTION ET RECOMMANDATION RELATIVES AU CHANGEMENT DE NATURE ET DE DENOMINATION DU COJEP
CONSIDERANT que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde, telle qu’énoncée dans le préambule de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ;
AU REGARD des nombreuses inégalités et injustices que subissent les peuples africains ;
CONVAINCU que la Justice est un préalable à la Démocratie et aux libertés individuelles et collectives ;
CONSIDERANT que la quête de justice, de liberté, et de démocratie exige un élan collectif et de solidarité ;
AFFIRMANT que le retard accusé par l’Afrique au plan du développement tire aussi sa source dans son manque de cohésion et de solidarité ;
RAPPELANT la grave crise que traverse le peuple ivoirien depuis le 19 Septembre 2002 ;
PREOCCUPE par la situation sociopolitique actuelle ;
PREOCCUPE AUSSI par le fossé de plus en plus profond entre ivoiriens ;
CONSCIENT du rôle joué par le COJEP en particulier pour une réconciliation vraie entre ivoiriens par l’entremise de la caravane de paix de 2007 qui a parcourue les principales régions du pays ;
CONSCIENT AUSSI du rôle politique joué par le COJEP depuis de nombreuses années ;
Le Congrès extraordinaire réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan
DECIDE de changer la nature et la dénomination du COJEP :
Ainsi désormais le COJEP, Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes, devient Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples et passe de son statut de groupe de pression à celui de Mouvement Politique ;
PRIE INSTAMMENT le Bureau politique d’entreprendre toutes les démarches utiles afin de nouer tous les contacts nécessaires pour un partenariat et une alliance entre le COJEP et tout mouvement et ou groupement politique défendant les mêmes valeurs.
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES
RESOLUTION RELATIVE A LA RECONDUCTION DE CHARLES BLE GOUDE EN QUALITE DE PRESIDENT DU COJEP
VU la ligne nouvelle et les objectifs nouveaux adoptés par le COJEP ;
PREOCCUPE par la méfiance de plus en plus grande entre ivoiriens ;
VU la nécessité de réconcilier les peuples ivoiriens et
AU REGARD des actions que le Président Charles Blé Goudé ne cesse de mener en faveur de la Paix et d’une réconciliation vraie ;
NOTANT le travail abattu et le bilan positif enregistré par le COJEP sous la houlette de son leader charismatique Charles Blé Goudé ;
RECONNAISSANT que la structure a plus que jamais besoins de l’expérience politique, de l’aura et du leadership du Président Charles blé Goudé ;
CONSCIENT de sa capacité à positionner notre structure sur l’échiquier politique national ;
AFFIRMANT sa capacité à représenter valablement la structure tant au niveau national que sur le plan international ;
Le Congrès extraordinaire réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan décide de renouveler sa confiance au camarade CBG pour diriger le mouvement, agir en son nom et préserver son image partout ou besoin se fera sentir, et ceci en conformité avec la nouvelle nature, la nouvelle ligne et les objectifs nouveaux du COJEP
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES
RESOLUTION RELATIVE A LA CREATION DE STRUCTURES SPECIALISEES
CONFORMEMENT à la vision nouvelle et aux objectifs actuels du mouvement ;
CONSCIENT que pour atteindre efficacement ses objectifs et pour sa survie, notre mouvement doit s’adapter au contexte sociopolitique actuel ;
CONVAINCU que la nature et la ligne nouvelles du mouvement exigent de nombreuses mutations organisationnelles en particulier au niveau des structures de base ;
RAPPELANT la nécessité d’une plus grande implantation de notre mouvement ;
VU la nécessité de redynamiser le COJEP et de le rendre plus opérationnel ;
VU le nombre croissant de militants et de sympathisants du COJEP dans tous les secteurs d’activités et au niveau de toutes les couches sociales ;
AU REGARD du rôle déterminant joué par les jeunes et les femmes au sein de notre structure ;
Le Congrès extraordinaire réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan décide de mettre en place des structures spécialisées. Il s’agit en particulier :
d’une structure dédiée aux femmes et dénommée UFCOJEP (Union des Femmes du COJEP) ;
d’une structure dédiée aux Jeunes et dénommée UJCOJEP (Union des Jeunes du COJEP) ;
d’une structure dédiée au corps enseignant et dénommée CECOJEP (Cellule des Enseignants du COJEP).
EN OUTRE,
VU qu’en parti la grave crise que traverse notre pays est liée à un manque de savoir et de culture politique de certains acteurs ;
CONSCIENT du manque de formation politique de nombreux militants ;
FAISANT sien le principe former et éduquer pour mieux forger ;
SE REFERANT à l’esprit des saintes écritures (Osée 4 :6) : mon peuple périt, faute de connaissance ;
RAPPELANT qu’aucune victoire acquise par la force n’est durable ;
AYANT fait le choix de la force de l’Argument, donc de la parole, au détriment de celui de l’argument de la Force et cela,
CONFORMEMENT à sa ligne idéologique et à sa philosophie politique guidées par LA LUTTE ET LA VICTOIRE AUX MAINS NUES ;
FAISANT OBSERVER qu’il vaut mieux CONVAINCRE QUE DE VAINCRE ;
ENTENDU PAR AILLEURS que ses ambitions politiques et l’appropriation de cette vision et ou exigences politiques nécessitent la formation de ses militants et responsables ;
Le Congrès extraordinaire réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan décide de la création en son sein d’une structure de formation et de développement dénommée « l’école du COJEP » chargée de donner à ses militants et responsables les rudiments politiques conformes à sa vision idéologique.
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES
MOTION SPÉCIALE DE SOUTIEN AU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO
Ce 1er congrès extraordinaire du COJEP se déroule dans un contexte inédit.
La crise que traverse la Côte-d’Ivoire et qu'affrontent les ivoiriens est d'une gravité exceptionnelle.
Face au contentieux électoral de Novembre 2010 et soucieux de préserver des vies humaines, le Président Laurent GBAGBO a proposé, comme on le voit dans les grandes démocraties, un simple recomptage des voix.
Hélas le camp d’en face (le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix, la France de Nicolas SARKOZY et le conseil de sécurité de l’ONU) a fait le choix de la destruction, de la violence, de la guerre.
De nombreux ivoiriens ont perdu la vie, des villages entiers fut rasés.
De nombreuses personnes proches du Président Laurent GBAGBO sont soit emprisonnées soit contraintes à l’exile ;
La crise post électorale a vu l’arrestation du Président Laurent GBAGBO le 11 Avril 2011, sa déportation à Korhogo et son transfèrement à Haye depuis le 30 Novembre 2011.
Depuis l’Afrique Digne et les Démocrates du monde entier ont compris que le procès auquel l’ONU et sa cours pénale veulent soumettre le Président Laurent GBAGBO n’est qu’un règlement de compte politique.
Ainsi, personne n’a été surpris lorsque ; pour lui refuser la demande de liberté provisoire formulée par sa défense, la CPI à évoqué au nombre de ses arguments la popularité et la possible intention du Président Laurent GBAGBO de continuer à faire de la politique. Quoi de plus normale pour un acteur politique de sa trempe qui s’est révélé à l’Afrique et au monde entier comme un Démocrate né, un homme de justice et de paix et non un dictateur !
Pendant ce temps, sur le terrain, à quoi assiste-t-on ? La justice des vainqueurs, les arrestations arbitraires, les détentions arbitraires et les tortures d’innocentes personnes dans des camps de concentrations sont devenues des pratiques quotidiennes tolérées -c’est le lieu de le dire- par le pouvoir.
Et les ivoiriens, adversaires et partenaires, découvrent le visage réel du régime d’Abidjan qui fait du rattrapage ethnique une trouvaille politique.
Le président Laurent GBAGBO est à la HAYE et les ivoiriens peinent à trouver la voie de la réconciliation !
Le président Laurent GBAGBO est à la HAYE et les ivoiriens peinent à trouver la voie de la réconciliation !
Au regard de tout ce qui précède, Le Congrès extraordinaire du COJEP réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan
TIENT à marquer son soutient et sa solidarité au Président Laurent GBAGBO dans cette autre épreuve ;
ENGAGE le bureau politique à prendre tout contact et toute initiative utile en vue d’un dénouement politique de cette situation.
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES
MOTION DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS ET AUX EXILÉS
Chers ivoiriens, chers Africains, camarades panafricanistes,
Le COJEP tient son 1er congrès extraordinaire à un moment inhabituel.
En effet, de nombreux ivoirien ont été contraint à l’exil pendant que d’autres encore sont détenus de façon arbitraire dans des camps de concentration disséminés dans tout le pays en particulier au Nord et à Abidjan.
La communauté internationale elle-même, à travers l’ONU et sa division des droits de l’Homme en Côte-d’Ivoire et les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont fini par l’avoué, à travers leurs récents rapports.
Comme quoi, malgré la longueur de la nuit, l’aurore se dessine toujours pour qu’école des jours ensoleillés.
Face à cette situation qui ressemble à s’y méprendre une autre époque, celle des régimes dictatoriaux, le Congrès extraordinaire du COJEP réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan
REAFFIRME l’engagement du COJEP au côté de tous les exilés et de tous les prisonniers politiques
EXIGE, pour une réconciliation vraie entre ivoirien, une Amnistie générale et la libération pure et simple de tous le détenus.
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES
MOTION SPECIALE DE SOUTIEN AUX CAMARADES
YOUAN BI AGENOR , YAVO MARTIAL ET A TOUS LES PRISONNIERS COJEP
Notre congrès se tient pendant que de nombreux camarades sont injustement privés de liberté.
Nos pensées vont particulièrement à l’endroit des camarades YOUAN BI AGENOR et YAVO MARTIAL, respectivement 1er vice président du COJEP et Président du Comité de Remobilisation et de Redynamisation mis en place aux premières heures de la crise.
Les camarades, alors qu’ils vaquaient à leurs activités quotidiennes ont été arrêtés puis jetés en prison sans procès depuis plusieurs mois.
Visiblement les motivations du régime sont claires : démobiliser nos militants et voir la mort de notre mouvement. Le camarade YAVO Martial n’a-t’il pas été arrêté au moment où nous étions en pleine mobilisation pour l’organisation de notre congrès extraordinaire ? Notre congrès aurait donc du se tenir plus tôt si les autorités ivoiriennes n’y avaient pas porté un coup de frein.
Malgré tout, notre lucidité politique et notre détermination à faire du COJEP une structure forte nous ont conduits, dans des conditions certes difficiles, à la tenue effective de notre 1er congrès extraordinaire, la où le pouvoir pensait nous avoir à l’usure.
C’est donc le lieu, au moment où notre structure a plus que jamais besoin de solidarité et de cohésion, de rassurer tous nos camarades qui malgré eux n’ont pas eu l’opportunité de participer physiquement à nos assises.
C’est pourquoi, le Congrès extraordinaire du COJEP réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan
TIENT A FELICITER nos camarades prisonniers pour leur courage et leur persévérance ;
APPORTE PLUS PARTICULIEREMENT son soutien et sa solidarité à leur endroit. Camarade YOUAN BI Agénor, camarade YAVO Martial, le COJEP ne vous oubliera jamais !
EXIGE la libération de nos camarades qui ne sont ni de près ni de loin concernés par toutes les accusations portées contre eux.
Fait à Abidjan le 13 Décembre 2012
LE CONGRES