Yakassé – Attobrou / Insécurité: Des hommes en treillis abattent un jeune homme

Publié le samedi 5 novembre 2011 | L'intelligent d'Abidjan - La paisible et petite ville de Yakassé-Attobrou, dans le département d’Adzopé, est en état de choc. Réveillée en sursaut hier vendredi

Civils suppliant un soldat FRCI qui les menace avec son arme.

Publié le samedi 5 novembre 2011 | L'intelligent d'Abidjan - La paisible et petite ville de Yakassé-Attobrou, dans le département d’Adzopé, est en état de choc. Réveillée en sursaut hier vendredi

matin par le crépitement des armes de guerre, la population a découvert, le corps inerte du jeune Atsé Jean de Dieu, âgé d’une trentaine d’années, gisant au sol dans une mare de sang. Que s’est-il passé entre ces hommes en armes et le jeune homme pour qu’il passe ce matin-là de vie à trépas et dans la fleur de l’âge ? A Yakassé-Attobrou, les populations venues aux nouvelles ce matin-là, ne comprennent rien et s’interrogent. Atsé Jean de Dieu était un adolescent sans histoire. Les populations dénoncent l’insécurité qui a atteint un seuil inquiétant dans la ville de Yakassé-Attobrou et les villages auxquels elle est rattachée. Il ne se passe pas de jour sans que des hommes en treillis ne sévissent dans leur zone. Exactions, vols, pillages et rackets rythment la vie des pauvres habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le phénomène des coupeurs de route est aussi un autre fléau qui gangrène la vie des usagers de la route (Adzopé – Yakassé-Attobrou) qui empruntent ce tronçon la peur au ventre. Il est aujourd’hui très risqué de rallier cette ville la nuit. Des hommes en treillis et lourdement équipés font la loi sur cette voie. Révoltées par l’insécurité dans la zone, les populations sont sorties hier vendredi massivement de leurs ‘’cachettes’’ pour crier leur ras-le-bol et appeler les nouvelles autorités ivoiriennes à se lever pour lutter sans pitié contre ces quidams qui terrorisent de jour comme de nuit les paisibles populations de Yakassé-Attobrou. En attendant des mesures vigoureuses de l’Etat, les assassins du jeune Atsé Jean de Dieu courent toujours.

Maxime Wangué