Voyage d’État de Ouattara à Paris / Les secrets d`une visite : Le sort des com-zones scellé

Publié le mardi 31 janvier 2012 | Soir Info - C`est Jeune-Afrique N° 2664 du 29 janvier au 4 février 2012 qui lève un coin de voile sur le huis clos de Nicolas Sarkozy et de son hôte Alassane Ouattara, q

ADO à son arrivée à Paris-Orly.

Publié le mardi 31 janvier 2012 | Soir Info - C`est Jeune-Afrique N° 2664 du 29 janvier au 4 février 2012 qui lève un coin de voile sur le huis clos de Nicolas Sarkozy et de son hôte Alassane Ouattara, q

ui était en déplacement à Paris, dans le cadre de sa première visite d’État, la semaine dernière. Au cours de l`aparté entre les deux chefs d’État au 1er étage de l’Élysée « juste après l`entretien officiel entre les deux délégations », le « thème délicat » de la réconciliation ivoirienne et la nécessité d`une justice qui s’exerce pour tout le monde, y compris pour les ex-combattants pro-Ouattara, ont dominé les échanges. Sur la question précise de la réconciliation, Alassane Ouattara, selon J.A, a dit sa détermination à combattre l`injustice, même dans son propre camp. « Je suis déterminé à combattre l`impunité et à soutenir une justice impartiale », a-t-il dit à son homologue, sans toutefois évoquer le nom d`un des com-zones qui « auraient du sang sur les mains ». Il reste, néanmoins que le sort de ces ex-chefs de guerre a été scellé, depuis l’Élysée. Ceux-ci pourraient faire l`objet d`une mise en quarantaine, notamment, dans le cadre de la formation dont devraient bénéficier les cadres de la future armée de la part des 300 soldats français qui resteront sur place à Abidjan, aux termes du nouvel accord de défense que Sarkozy et Ouattara ont signé. La raison est à rechercher dans le passé de ces soldats venus de Bouaké. « Non, des noms des ex-chefs de guerre pro-Ouattara n`ont pas été évoqués. Il n`y a pas eu d`injonction de Nicolas Sarkozy sur quoi que ce soit ». En fait ce que les Français n`ont pas dit à leurs amis ivoiriens, c`est qu`ils vont mettre les come-zones en quarantaine. Aux termes du nouvel accord de défense signé à l’Élysée ce 26 janvier 2012, 250 à 300 soldats français vont rester à Abidjan pour former les cadres de la future armée ivoirienne. « Pas question de travailler avec des gens soupçonnés de crimes de guerre », souligne un haut fonctionnaire français. « Nous serons très attentifs à cela », révèle l`hebdomadaire international. Interrogé par son homologue français sur la question de la réconciliation, notamment en ce qui concerne le chapitre du Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a répondu avoir fait le « maximum pour qu`il participe aux législatives de décembre dernier. Certains étaient prêts à y aller, mais ils ont eu peur », a-t-il dit. Et Sarkozy de rebondir : « Oui, tu as tout à fait raison. Il faut continuer à leur tendre la main. Il ne faut pas désespérer. Avec le temps, ça viendra ». Pour le reste, Ouattara a salué « le courage » de son ami Sarkozy qui a autorisé l`intervention de la Licorne en Côte d`Ivoire pour appuyer, sous mandat onusien, les troupes venues de Bouaké pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, évitant ainsi « un génocide à la Côte d`Ivoire ».
Armand B. DEPEYLA

Yopougon : Un agent de la Sotra se pend à son domicile
Publié le mardi 31 janvier 2012 | Notre Voie

Nouho Maïga, machiniste (conducteur) à la Société de transport abidjanais (Sotra), a été retrouvé pendu à son domicile sis à Yopougon, hier à 8h.
Selon les informations reçues, les circonstances exactes de ce suicide n’ont pas encore été élucidées. Homicide volontaire ou involontaire ? C’est la question que se posent les proches du défunt et ses collègues, très affligés par cette disparition tragique. C’est aussi la consternation totale dans la famille du défunt. Toutefois nous nous posons la question de savoir si ce décès n’est pas lié aux récentes indiscrétions de licenciement massif de 1200 agents en vue à la Sotra. Ce que les responsables de cette entreprise s’apprêteraient dans les tout-prochains jours à annoncer aux Ivoiriens. L’infortuné aurait-il été si désespéré par une telle mesure au point de se donner la mort ? Ou bien est-ce un crime crapuleux ? L’avenir nous le dira.
Didier Kéï

Après la crise post-électorale Jacqueline Lohoues Oble réapparaît : Voici ce qu`elle devient
Publié le mardi 31 janvier 2012 | Soir Info
Elle avait été annoncée mise aux arrêts par les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci). D`autres juraient qu`elle s`était exilée pour des besoins de sécurité à la suite de crise survenue après le second tour du scrutin présidentiel d`octobre 2010. Il n`en était rien, à en croire un de ses proches. Jacqueline Lohoues-Oble, c`est d`elle qu`il s`agit, est bel et bien en Côte d`Ivoire. Le samedi 28 janvier 2012, la première femme candidate à briguer la magistrature suprême de l`histoire de la Côte d`Ivoire est réapparue. C`était à l`occasion d`une cérémonie de remise de prix aux étudiants majors des Facultés universitaires d`Abidjan. Nous avons tenté d`avoir un entretien avec elle. Mais notre requête a essuyé une fin de non recevoir dès qu`elle a été émise. «Mme Oble ne peut pas parler avec la presse pour le moment», laisse entendre notre interlocuteur. Nous insistons. Rien n`y fit. Ce dernier reste campé sur sa position. « Je vous ai dit qu`elle n`est pas là pour ça. Elle ne veut pas se prononcer sur la vie politique de la Côte d`Ivoire », lâche-t-il avec un air menaçant. Par la suite, il finit par faire quelques confidences. En effet, il ressort de ces propos que celle qui a été ministre de l`éducation nationale dans la gouvernement d`Aké N`gbo a décidé désormais de se consacrer à ses activités universitaires et à ses recherches. Nous n`abdiquons pas pour autant. Nous soumettons quand même notre doléance au service communication de l`établissement cité plus haut. « Le Pr Jacqueline Oble n`est pas à cette cérémonie en tant que politique. Elle n`y est pas pour faire valoir ses qualités dans le domaine de la politique. Elle a été invitée en sa qualité d`enseignante permanente et membre fondateur des Faculté universitaires d’Abidjan. C`est tout », a tenu à préciser un membre de ce service sous le sceau de l`anonymat. Toutefois, fait que nous avons tout de même pu remarquer en la première femme agrégée de droit privé en Côte d`Ivoire, son apparence laissait entrevoir une dame bien que sereine et très décontractée, ``marquée et déçue par la politique ivoirienne``.

DIARRA Tiémoko