Urgent - Affaire « Levée des scellés de la CPI à l’encontre Blé Goudé » : Le FPI dit Non à la justice des vainqueurs de la CPI qui frappe exclusivement les partisans de GBAGBO

Par IvoireBusiness - Le FPI dit OUI à un mécanisme de justice transitionnelle dans le cadre des Etats Généraux de la République.

Front populaire ivoirien Communiqué de Presse 007/2013
Relativement à la levée des scellés sur le mandat d’arrêt de la CPI à l’encontre de Charles Blé Goudé
Le mardi 1er octobre 2013, la Direction du FPI a appris avec effarement – par voie de presse – que « le 30 septembre 2013, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a levé les scellés sur le mandat d’arrêt à l’encontre de Charles Blé Goudé, initialement délivré le 21 décembre 2011. »
Cette décision vient après que, le 20 septembre 2013, « le conseil des ministres, réuni en session extraordinaire, a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt, émis par la CPI le 29 février 2012 (…), demandant le transfèrement de Mme Simone Gbagbo à La Haye (…) »
Ce jour-là, selon le Porte-parole du Gouvernement, « cette décision du conseil [des ministres] vis[ait] à faire juger Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire (…) par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense ».
Dans une déclaration – rendue publique à cette époque – la Direction du Parti s’est félicité de la posture actuelle du Gouvernement, qui consiste – pour la Côte d’Ivoire – à s’approprier le processus de règlement des conséquences judiciaires de la crise que vit notre pays.
Charles Blé Goudé, comme la plupart des prisonniers politiques croupissant en prison, a été arrêté le 20 janvier 2013 au Ghana et extradé en Côte d’Ivoire, à la demande de la Justice ivoirienne. Depuis cette date, il a été inculpé de « génocide, crimes de guerre, assassinat, atteinte à la sureté de l’Etat… », placé sous mandat de dépôt dans un lieu tenu secret, sans droit de visite, sans assistance judiciaire etc….
La Direction du FPI constate ainsi l’impasse dans laquelle conduisent les procédures judiciaires actuelles qui frappent exclusivement les partisans du Président Laurent GBAGBO et qui accréditent, chaque jour, la thèse d’une « justice des vainqueurs ».
C’est pour sortir de cet imbroglio politico-judiciaire, qui tire son explication de la complexité de la crise, de l’étendue des exactions commises, de la diversité des auteurs et de la difficulté à mener une justice pénale impartiale et équitable qui éviterait de faire des boucs émissaires et de perpétuer la crise, que le Front Populaire Ivoirien a toujours préconisé et préconise encore aujourd’hui une solution politique à la crise, à travers un mécanisme de justice transitionnelle, dans le cadre des Etats Généraux de la République.
La Direction du FPI est persuadée que seule une solution politique à la crise que vit notre pays est susceptible de favoriser la réconciliation nationale, gage de paix, de stabilité et d’unité de la nation ivoirienne.
C’est pourquoi,
La Direction du FPI invite le Gouvernement à s’inscrire résolument et sincèrement dans un dialogue constructif pour créer les conditions de cette nécessaire réconciliation nationale.

Fait à Abidjan, le 2 octobre 2013
Le Secrétaire Général & Porte-parole
Laurent AKOUN