Scandale/ Côte d’Ivoire: Près de « 10% de l’arsenal » en possession de Wattao et Morou (ONU)
Par Alerte Info - Côte d’Ivoire. Près de « 10% de l’arsenal » en possession de Wattao et Morou (ONU).
Plus de 1.500 armes, soit « environ 10% de l’arsenal militaire total » de la Côte d’Ivoire, sont en possession d’un ex-chef de guerre, le lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao et son frère Morou Ouattara, selon un rapport d’experts de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) publié lundi.
« Alors que 2.371 armes figuraient sur le registre des armes des forces armées comme étant en possession de la Garde républicaine au mois de janvier, le groupe (d’experts) a constaté que cette unité ne possède que 809 armes », indique le rapport daté du 17 mars et adressé au président du Conseil de sécurité de l’Onu.
Les « 1.562 » autres armes « manquantes » qui représentent « environ 10% de l’arsenal militaire total », sont « en possession du Lieutenant-colonel Issiaka Ouattara et de son frère Morou Ouattara (alias Commando Atchengue) », ont précisé les experts, relevant « 11 mitrailleuses (…) huit lance-roquettes RPG-7 et trois fusils de haute précision » parmi ces armes.
Selon l’Onu, « la plupart des anciens commandants de zone » de l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) dont Wattao, « qui jouent un rôle de premier plan au sein de l’appareil de sécurité » ivoirien, « gardent le contrôle de leurs arsenaux même s’ils autorisent le marquage des armes ».
Ces armes « échappent » toutefois au contrôle de l’Etat, dans la mesure où elles « n’ont pas été déposées dans les armureries ».
Au 7 janvier, « 16.371 armes étaient réparties au sein des unités militaires » et « 30 % » d’entre elles « étaient destinées à être détruites, principalement parce qu’elles n’ont pas de numéro de série », poursuit le rapport, citant le chef d’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire.
Ancien com’zone (commandant de zone) de la ville de Bouaké dans le Centre ivoirien, Issiaka Ouattara est l’un des acteurs de l’ex-rébellion armée qui a occupé une partie de la Côte d’Ivoire pendant plusieurs années, après un coup d’Etat manqué en septembre 2002.
Par Manuella Yapi