Saga des FRCI à Vavoua : Quand 7 Malinkés pèsent plus que 15.000 WE

Le 23 décembre 2011 par Autre presse - Saga des FRCI à Vavoua. Quand 7 Malinkés pèsent plus que 15.000 WE.

FRCI, force mortelle.

Des Ivoiriens ont encore payé de leur vie, la gâchette facile des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à Vavoua, ville sous contrôle de la

rébellion depuis 2002. De braves Malinké en quête de la pitance quotidienne sont morts des balles aveugles des "sauveurs de la République". Nous voulons nous incliner, avec respect, devant la dépouille de ses frères, victimes de soldats à qui on a fait croire qu'ils pouvaient tout se permettre, tant qu'il s'agit de WE, de BETE, d'EBRIE, d'ATTIE, de GOUROS, d'AGNIS du Sud, de pro-Gbagbo ou de personnes supposés tels. Aujourd'hui, par le sacrifice des Malinkés de Vavoua, l'on ose enfin parler de droit de l'homme. Même si cela laisse à penser que 7 Malinkés valent plus que 15.000 WE tués à l'Ouest, victimes de génocide, le branle-le bas qui s'est emparé de la République pour prendre les mesures fortes attendues depuis belle lurette, rend leur sacrifice pas du tout vain. Un homicide volontaire sera toujours une mort de trop. Mais pour la première fois, depuis la série des exactions commises par ses FRCI, le Président de la République a été «fortement écœuré par ce qui vient de se passer», aux dires du Ministre Paul Koffi Koffi. Nous sommes donc loin du "allez vous faire voir" du même Ministre quand il s'était agi des populations de TAÏ (Guiglo). Il est aussi heureux de savoir que notre Président a (enfin) du cœur face aux souffrances de ses compatriotes.
De là à espérer le retour en toute quiétude des centaines de milliers d'exilés, c'est un pas que nous ne saurions franchir.
Mais en décidant la poursuite judiciaire à l’encontre de ces 7 éléments(1), le retour immédiat des anciens Chefs d’unités dans leurs bases d’origine pour procéder à l’encadrement et au désarmement de leurs éléments, avant d’éventuels regroupements(2), la création d’une Police militaire pour procéder sous 48 heures à l’inspection et à la traque dans les rues d’éléments incontrôlés et de tous véhicules et motos estampillés FRCI inconnus dans les fichiers du parc automobile de l’Armée afin que ces voitures et motos ne circulent plus(3), la tolérance zéro en matière d’inconduite vis à vis de la discipline militaire(4), le pouvoir nous permet de pleurer avec espoir nos frères assassinés à Vavoua par les FRCI. Après avoir été les principaux bourreaux des autres ethnies, d'autres malinkés permettent par leur regrettable et cruelle disparition de permettre à des Ivoiriens d'espérer échapper aux "fusillades, meurtres, expéditions punitives, bastonnades, interpellations abusives, séquestrations, casses d'urnes et autres molestages" enfin dénoncés par la presse Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix et qui sont l'apanage des curieux et intouchables "sauveurs de la République" (Cf Le Nouveau Reveil N°2968, page 3)
Maintenant que notre président bien aimé a "enjoint tous les Chefs militaires et les différents Ministres en charge de la Défense et de la sécurité, de prendre toutes leurs responsabilités afin que de tels actes ne se reproduisent plus et qu’ont assisté à cette réunion d’urgence qui a duré une quarantaine de minutes (12h06 12h46), les Ministres Hamed BAKAYOKO (Intérieur) et Paul KOFFI KOFFI (Défense); les Généraux Soumaïla BAKAYOKO (CEMAG), Michel Gueu (CEMAP Pr), Gervais KOUASSI (Gendarmerie) et BREDOU M’BRA (Police)", tournons les regards vers les cieux afin que ces mesures ne s'arrêtent pas aux frontières de l'Ouest. Même si 7 malinkés ont plus de prix que 15.000 WE, au moins ils auront sauvé les survivants.

Switch Garba switch_civ2011@yahoo.fr