Révélations sur le bombardement du camp français de Bouaké en 2004 - Un Général français avoue: « Il y avait un projet politique qui était celui de mettre Ouattara en place et de dégommer Gbagbo »

Par Aujourd'hui - Jeune Afrique publie les révélations sur le bombardement du camp français de Bouaké en 2004.

Aucun crime n’étant jamais parfait, les adversaires du président Laurent Gbagbo, comme s’ils étaient pris de remords, continuent de dévoiler les
lourds secrets qu’ils portaient jusque là. La dernière révélation en date reste incontestablement celle faite, la semaine dernière, à la juge Khéris,
par le Général De Malessène, auditionné dans le cadre de l’affaire du bombardement du camp de l’armée française de Bouaké, qui avait causé
la mort de 9 soldats français. Un témoignage capital qui vient détruire tout l’édifice du mensonge bâti jusque-là pour mieux abattre Gbagbo.

C’est un scoop de l’hebdomadaire panafricain « Jeune
Afrique », qui rapporte dans son édition
à paraître aujourd’hui, le témoignage pour le
moins renversant du Général Renaud
de Malessène sur le bombardement du cantonnement de l’armée française
de Bouaké, début novembre 2004. Interrogé la semaine dernière
sur le sujet par la juge Khéris, à l’instar de cinq autres officiers multi
étoilés, le général français, commandant
en second de la force Licorne, à l’époque des faits, dira : « Non, non,
ce n’est pas Gbagbo. Je suis convaincu que Gbagbo n’a pas voulu
tuer les soldats français. Je pense que
quelqu’un dans son entourage a pris une telle décision sans l’en informer.
Je pense que la mouvance Gbagbo est tombée dans un piège. Je pense
qu’il y avait un projet politique qui
était celui de mettre Ouattara en place et de dégommer Gbagbo. » Un
aveu de taille qui vient conforter la thèse du complot brandie depuis toujours
par le camp Gbagbo dans cette
affaire mais aussi pour la suite des
évènements qui connaitront leur épilogue le 11 avril 2011. Pourquoi un
tel témoignage aujourd’hui ? Pourquoi « Jeune Afrique », connu pour
s’aligner généralement sur les vues
du pouvoir français, sort-il de telles révélations qui apparaissent comme
du pain bénit pour la défense du président Laurent Gbagbo à quelques
jours de la décision des juges de la cour pénale internationale ? Quelle
urgence y avait-il à rendre publics pareils aveux qui apportent de l’eau
au moulin du dirigeant ivoirien qui a
toujours clamé qu’il est aujourd’hui à la CPI par la seule volonté de la
France qui l’a dégagé du pouvoir ?
Simple coïncidence pour certains, mais assurément un signe divin pour
ceux qui s’inscrivent plutôt dans la dimension spirituelle de la crise ivoirienne.
Parce que forcément, le témoignage
du Général Renaud de Malessène nous ramène à l’étape de
la confusion annoncée par les prophéties,
dans le camp des adversaires
du président Laurent Gbagbo. Une étape qui selon Malachie, Dali
et autres Elie Yamba du Burkina Faso, pour ne citer que les plus
connus de ces hommes de Dieu, précèdera
la défaite des forces ennemies et le renouveau de la Côte d’Ivoire. Autrement qu’avait le haut galonné
à briser le silence sur une affaire classée jusque-là « secret défense »
par les autorités françaises ? Bref, on
notera tout simplement que le vent continue de tourner dans le sens
voulu par Laurent Gbagbo car le moins que l’on puisse dire, c’est que
cet aveu remet au goût du jour les
questions qui fâchent, telles que « qui a gagné l’élection présidentielle
de 2010, en Côte d’Ivoire ?» ou encore
« Gbagbo a-t-il voulu confisquer
le pouvoir après sa défaite aux élections ? » Si tant est que, depuis
2004, le projet politique de la France était de dégager Gbagbo au profit de
Ouattara, on en déduit aisément qu’ayant incroyablement échoué à
l’époque, la droite française au pouvoir,- d’abord avec Chirac puis Sarkozy-,
n’attendait que l’occasion pour mettre à exécution ce sombre
dessein. Et à partir de là, tout s’enchaîne.
Avec notamment le non désarmement des rebelles, les pressions diplomatiques pour forcer Gbagbo à
organiser des élections dans un pays
toujours coupé en deux, dans les faits, malgré la propagande française
de l’époque, la proclamation des résultats
du second tour de la présidentielle par Youssouf Bakayoko, au QG
du candidat Alassane Ouattara, les bombardements de la résidence des
Gbagbo suivis de leur arrestation le
11 avril 2011. De quoi conforter ceux qui pensent et Dieu sait s’ils
sont nombreux en Côte d’ivoire et dans le monde entier, que Ouattara
n’a pas gagné les élections et qu’il a plutôt été installé par la force, par
son ami Nicolas Sarkozy, pour veiller sur les intérêts français. Partageant
cette profonde conviction, Laurent Gbagbo a toujours refusé de
reconnaître le triomphe de son adversaire
et juré d’aller jusqu’au bout des épreuves pour que la vérité
éclate un jour sur le sujet. Le Général
Renaud de Malessène vient de faire un bout du chemin de la manifestation
de la vérité. Reste à présent aux juges de la chambre préliminaire
1 de la CPI, de faire l’autre moitié de la route, dans une affaire visiblement
montée de toutes pièces contre un leader gênant pour la droite française.
Et cela se voit de plus en plus. Notons, pour être complet sur l’affaire
du bombardement de Bouaké,
que la juge Khéris, ambitionne d’auditionner en qualité de témoin, le président Laurent Gbagbo dans les prochains jours. Tout est accompli, disent les saintes écritures. N’est-ce
pas ? ▄

Géraldine diomandé