Répression sanglante du meeting du FPI à la place Ficgayo: Obama dit non aux extrémistes pro-Ouattara

Publié le mardi 24 janvier 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Les réactions continuent de tomber à travers le monde, après les violences survenues lors du meeting de rentrée politique du Front

Obama, Condé et Ouattara à la maison blanche.

Publié le mardi 24 janvier 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Les réactions continuent de tomber à travers le monde, après les violences survenues lors du meeting de rentrée politique du Front

populaire ivoirien (FPI). Les Etats-Unis par le biais de sa représentation diplomatique en Côte d’Ivoire, a produit un communiqué de la Maison Blanche, le lundi 23 janvier 2012, dans lequel le président Barack Obama et le gouvernement américain condamnent énergiquement la violence survenue au cours de ce rassemblement à Yopougon et présentent ses condoléances aux victimes. «La liberté de réunion et d’expression sont des droits démocratiques fondamentaux que le Gouvernement de Côte d’Ivoire se doit de protéger. C’est également un devoir pour les citoyens de respecter les droits d’autrui et de participer au processus politique de manière non-violente. La violence est un obstacle inacceptable au progrès en cours en Côte d’Ivoire. Les Etats-Unis demandent au Gouvernement de Côte d’Ivoire d’ouvrir une enquête complète et impartiale et de prendre les mesures nécessaires pour éviter que de pareils incidents ne se répètent plus », écrit le président américain dont le sentiment est partagé par les organisations de la société civile ivoirienne, notamment la Convention de la société civile de Côte d’Ivoire (CSCI) et la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO). Ces deux structures ont dans des déclarations dont nous avons reçu copie, condamné la violence en politique. «Cette perturbation du meeting du FPI est la cinquième du genre après celles de Koumassi, Port-Bouët, Aboisso et Alépé. Elle témoigne de la persistance dans le jeu politique ivoirien des attitudes et comportements suivants : le recours à la violence comme mode d’expression des désaccords; la manipulation des militants utilisés comme instruments de déstabilisation des partis les uns contre les autres ; le silence récurrent et choquant du gouvernement sur ces actes de violences dont les auteurs semblent être encouragés par l’absence d’enquêtes publiques et de sanctions», estime Dr N’gouan Patrick, coordonnateur national de la CSCI. Tout en condamnant «vigoureusement la perturbation du meeting du FPI à Yopougon et les dommages causés aux organisateurs de cette manifestation», la CSCI interpelle le gouvernement «sur la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires appropriées pour permettre aux partis politiques de l’opposition d’exercer librement et sereinement leurs activités ; demande au gouvernement d’ouvrir une enquête effective et crédible sur cette énième perturbation de meetings, de rendre publics les résultats de cette enquête et de prendre les sanctions à l’encontre de leurs auteurs conformément aux lois de la République». Elle invite par ailleurs le RDR dont les militants et sympathisants sont régulièrement accusés d’être les auteurs de ces perturbations à les sensibiliser aux valeurs de la paix et aux principes de la démocratie. La Lidho, quant à elle, a condamné «cette barbarie d’une autre époque et l’inaction des forces de sécurité en présence devant la furie des agresseurs" et demande au gouvernement “d’agir avec diligence en vue de prévenir et réprimer de tels actes”.

Olivier Dion