Réaménagement au FPI, CEI... : Abou Cissé désavoue Affi N’guessan

Par Le Nouveau Courrier - Réaménagement au FPI, CEI... Abou Cissé désavoue Affi N’guessan.

Abou Cissé.

Abou Cissé était l’invité de la coordination d’Adjamé Village du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), où il a prononcé une conférence le samedi 9 août dernier.
«Réconciliation en Côte d’Ivoire : mythe ou réalité ?», tel est le thème sur lequel s’est prononcé celui qui se présente comme un acteur de la société civile, donc à équidistance du pouvoir et de l’opposition.
Il s’est adressé sans fauxfuyants au président du FPI, Pascal
Affi N’Guessan qu’il dit être en déphasage avec sa base. De son avis, le président du FPI «devrait descendre de son piédestal et discuter avec ses camarades» auquel cas, il risque de s’embourber. Il n’a d’ailleurs pas hésité à établir un parallèle avec cet ancien ponte du FPI qu’est l’actuel président de LIDER, Mamadou Koulibaly. «Le parti vacille, les bases sont dépitées. Il faut qu’Affi communique avec les dirigeants de son parti parce que le peuple le regarde. S’il échoue, c’est le chemin de Mamadou Koulibaly qu’il va suivre.

Je désavoue son comportement parce qu’il se prend pour un roi. La jeunesse ivoirienne n’a pas besoin de roi», a martelé Abou Cissé. Sa colère vient de ce que Pascal Affi N’Guessan a donné de façon inattendue, et sans explication, sa caution pour la participation du FPI à la nouvelle CEI. Sur la question d’une éventuelle participation du FPI à la présidentielle de 2015, Abou Cissé soutient mordicus que l’unique candidat pour le FPI, c’est Laurent Gbagbo.
Où alors si «Laurent Gbagbo après sa libération prochaine ne veut pas être candidat, il désignera lui-même son successeur».
Pour éviter au parti de couler tel un navire ivre, Abou Cissé invite une personnalité du parti à intervenir. Il s’agit d’Aboudramane Sangaré. «Je demande à Sangaré de nous expliquer ce qui se passe, lui qui est le gardien du temple», a tranché Abou Cissé.
Réconciliation impossible sans Gbagbo Un peu plus de 3 ans que le processus de réconciliation piétine. Pas d’avancée véritable. Le doyen Abou Cissé, comme on le nomme affectueusement,a dit sa désolation quant au processus en cours. De son avis, ce processus ne saurait aboutir dans la mesure où plusieurs obstacles se dressent sur son chemin. L’un des plus importants reste la libération des prisonniers politiques. «Tout le monde veut la réconciliation.
Nous nous inscrivons dans la réconciliation, soutient-il, mais à condition de libérer les prisonniers politiques. Parce que la
Côte d’Ivoire actuelle ressemble trait pour trait à l’Allemagne nazie».Il fait d’une priorité la libération du président Laurent Gbagbo incarcéré à La Haye. Il croit d’ailleurs dur comme
fer, à l’instar de nombre d’ivoiriens que la clé pour la réussite du processus reste «la libération de Laurent Gbagbo». Aussi s’insurge-t-il contre le mode opératoire défini par les autorités pour conduire le processus de réconciliation nationale. «On nous impose des choses et on nous dit que la réconciliation est en marche»,s’étonne Abou Cissé. «Le plus important,c’est Laurent Gbagbo», martèlet-il, soutenant que «la réconciliation demande une réconciliation dans les coeurs». Après quoi, le conférencier a
invité aussi bien les jeunesses du FPI que du Cojep à poursuivre le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire.
«Si les autres ont peur, la jeunesse,elle, ne doit pas avoir peur», a-t-il conseillé.Une idée entièrement partagée par le 3e vice-président du COJEP, Roselin Bly qui a invité la jeunesse a une grande mobilisation autour de l’objectif commun qu’est «Laurent Gbagbo».Car dira-t-il, «pour ce qui concerne 2015, le Cojep n’a qu’un seul candidat et c’est Laurent Gbagbo». Non sans rappeler que la bataille pour la libération des prisonniers politiques se poursuit. Pour ce faire, le mouvement de Charles Blé Goudé entrevoit la tenue d’un conseil politique les jours prochains pour définir la démarche à adopter. «Il faut vous tenir prêts pour les batailles futures», a-t-il interpellé ses camarades. La coordination Cojep d’Adjamé village est présidée par Mathieu Zahui.

Par LE NOUVEAU COURRIER