Procès en assises contre Des pro-Gbagbo, hier: Les témoins se dédisent devant l’accusé

Par Notre Voie - Procès en assises contre des pro-Gbagbo, hier. Les témoins se dédisent devant l’accusé.

Procès en assises contre des pro-Gbagbo, hier. Les témoins se dédisent devant l’accusé.

La partie n’a pas été du tout facile hier pour les témoins des prétendues victimes des pro-gbagbo. ils étaient 10 témoins à défiler à la barre contre Kéipo Jean Marius dit Petit marteau, poursuivi devant la cour d’assises d’Abid-jan-Plateau. Est-ce que le sieur Keipo Jean Marius dit Petit marteau, tradipraticien de son état, a tué et brûlé ses victimes à Yopougon ? Tous les témoins chargés de le confondre ont été unanimes :«Nous n’avons pas vu Petit Marteau tuer. Nous ne l’avons pas vu brûler un corps». toutes les accusations reposent sur des faits que les témoins n’ont pas eux-mêmes vécus. Mais des faits qui leur ont été rapportés. Tout se passe à Yopougon-Maroc carrefour Obama où Keipo Jean Marius aurait dressé des barrages et dirigé des bandes armées. Malheu-reusement, devant l’avocat général, Yabo Odi, et du président de la cour et des avocats de la défense, les témoins ont, tour à tour, soutenu que l’accusé aurait tué leurs parents ou proches. Mais ils ont été tous incapables de dire que les faits ses ont déroulés en leur présence. «Est-ce que Petit Marteau est connu comme un palabreux dans le quartier ?», demande Me Dadjé Rodrigue. «Non, il est gentil.Il nous donnait des conseils et achetait du thé pour nous»,répond Jean Marie Kouassi, témoin à charge. «Est-ce que vous l’avez vu faire du mal à quelqu’un ?», interrogent les avocats de la défense. «Non,je ne l’ai pas vu faire du mal à quelqu’un», répond le même témoin. Sanogo Benogo, intervenant en sa qualité de troisième témoin, ne dit pas autre chose. «Je ne l’ai pas vu brûler quelqu’un. Je ne l’ai jamais vu à un barrage d’auto défense. Je ne l’ai jamais vu tuer quelqu’un. Mais il dirigeait un groupe. Donc c’est lui qui donnait des ordres». Les témoins sont restés constants sur cette position. Sauf que certains disaient qu’ils voyaient Petit marteau en treillis avec des Kalach,quand d’autres avançaient qu’ils ne l’ont jamais aperçu en treillis ni porter une Kalach. Tantôt c’est de leur cachette que des témoins disent avoir vu et entendu l’accusé mener des actions. Tantôt ils ne sont au courant de rien, mais c’est tout le quartier qui l’accuse d’être chef de groupe armé. On a passé toute une journée à la cour d’assises sans que, de façon formelle, un témoin ne dise ce qu’il a réellement vécu ou subi de la part de Jean Marius Keipo. L’ex-Première Dame Simone Éhivet Gbagbo a suivi, toute souriante, ce ballet de curieux témoins.

Benjamin Koré