Présidentielle 2012: Sarko enfin candidat avec pour slogan « La France forte ». Hollande toujours en tête

Le 17 février 2012 par IVOIREBUSINESS – Sarko est enfin candidat. Il a déclaré sa flamme hier aux français depuis le plateau du 20H au micro de Laurence Ferrari. Il est apparu très sage, comme un petit

garçon qui n’a pas fait de bêtises. L’air de ne pas y toucher, il a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle française.
Le Président-candidat est devenu candidat-Président. Le secret de polichinelle est enfin éventré. Malgré ça, François Hollande caracole toujours en tête des sondages. Même si l'écart entre les deux hommes se réduit, le prétendant socialiste perdant 3 points à 31% tandis que le président sortant en gagne 1 à 26%, selon un sondage BVA publié vendredi dans la presse régionale, RTL et Orange. Au second tour, François Hollande l'emporte toujours avec 56% des voix (-1 point) contre 44% pour Nicolas Sarkozy (+1). L’électrochoc tant attendu n’a donc pas eu lieu. Car si l'annonce de candidature de Nicolas Sarkozy lui a permis "de réduire sensiblement l’écart avec son rival socialiste, surtout au premier tour, il lui reste un retard très important à rattraper sur celui-ci, surtout au second tour", souligne BVA. Au lendemain de sa candidature, Nicolas Sarkozy a sauté jeudi à Annecy à pieds joints dans la course à l'Elysée en accusant François Hollande de "mentir" et "d'affaiblir" la France et défendu bec et ongles le recours au référendum sur le chômage et l'immigration.

Marine Le Pen est inchangée par rapport à la précédente enquête, fin janvier, avec 15% d'intentions de vote. François Bayrou, 13%, et Jean-Luc Mélenchon, 9%, gagnent un point. Eva Joly (3%), Dominique de Villepin (2%) et Nicolas Dupont-Aignan (1%) sont stables. Les autres candidats ont un taux de réponse insignifiant. 4% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote. Depuis des semaines, malmené dans les sondages, il rêvait d'en découdre avec son rival socialiste. Pour sa première journée de candidat dans une Haute-Savoie largement acquise à sa cause, Nicolas Sarkozy a abandonné avec un plaisir non retenu ses habits de chef d'Etat pour retrouver l'ambiance chaude des réunions électorales et sonner la charge contre son adversaire. Devant plus de 3.000 partisans plutôt sages réunis à Annecy, le président a longuement accusé François Hollande, sans le nommer, de "mentir" aux Français et, par sa "lâcheté", d'"affaiblir" la France. Par contraste avec la "France forte", son slogan, qu'il veut promouvoir. "Quand on met en danger la politique familiale (...) quand on remet en cause la réforme des retraites (...) quand on prend le risque du vote communautaire en donnant le droit de vote aux étrangers aux élections locales (...) quand on compromet l'avenir de la filière nucléaire, on affaiblit la France", a-t-il lancé sous les applaudissements. "Quand on dit à la presse anglaise qu'on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l'ennemi c'est la finance, on ment. On ment matin et soir et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe", a insisté le chef de l'Etat en faisant référence à de récents propos tenus par le candidat du PS au quotidien britannique The Guardian après son discours du Bourget.
"Des attaques qui n'ont pas de sens quand il y a en plus falsification, caricature, manipulation", a répliqué dans la soirée sur TF1 François Hollande.
Comme on le voit, la présidentielle française de 2012 est véritablement lancée et va bientôt atteindre sa vitesse de croisière. Le choc des slogans est aussi au rendez-vous. Cette année c’est « France Forte » de Sarkozy contre « Le Changement c’est maintenant » de François Hollande. Lequel des deux l’emportera ? Pour l’instant large avantage à Hollande.
Nous y reviendrons.

Christian Vabé