Politique: Pourquoi Hillary Clinton n’a pas rencontré le FPI? La grosse bourde de la Communication du parti de Laurent Gbagbo!

Le 19 janvier 2012 par IvoireBusiness – En diplomatie, il y a des rendez-vous qu’on ne doit pas rater et qui doivent être tenus, vaille que vaille.

Rencontre FPI-Konan Banny, président de la CDVR.

Le 19 janvier 2012 par IvoireBusiness – En diplomatie, il y a des rendez-vous qu’on ne doit pas rater et qui doivent être tenus, vaille que vaille.

La rencontre manquée d’Hilary Clinton, secrétaire d’Etat américaine en visite exceptionnelle en Côte d’Ivoire, avec le FPI pro-Gbagbo en est une. Pour rien au monde, une telle rencontre n’aurait dû être manquée. Le FPI aurait dû tout prévoir, même un éventuel refus d’Hillary de le rencontrer, et dans ce cas, le faire savoir bruyamment au monde entier par une conférence avec la presse nationale et internationale. Un document en béton, contenant les revendications du parti, serait brandi au cours de cette conférence, et le FPI aurait publiquement exigé que Clinton, à défaut de le recevoir, prenne connaissance de ce mémorandum.
Tout au moins, il se serait assuré qu’il tombe entre les mains de cette dernière.

Il n’en a malheureusement rien été de tout cela. Le FPI a, en parti politique avisé, certainement fait part de sa volonté d’être reçu par Clinton, mais est étrangement resté silencieux lors de l’arrivée de cette dernière sur les bords de la lagune ébrié, alors que celle-ci venait prendre des décisions importantes concernant la Côte d’Ivoire.

Quand on sait qu’un secrétaire d’Etat américain vient chaque 15 à 20 ans en Côte d’Ivoire, on mesure l’ampleur des dégâts.
De l’avis de tous les analystes, la Communication a toujours été le point faible du FPI, son talon d’achille, là où Alassane Ouattara excelle. Dans le monde d’aujourd’hui, on ne peut pas faire de politique sans communication, ou de communication sans politique. Les deux vont ensemble et négliger l’un, c’est faire une grave erreur.

Alassane Ouattara fait de la Communication plus que de la politique, et cela lui est préjudiciable. Car les effets d’annonces sans lendemain ont leurs limites.
Quand au FPI, il fait de la politique en négligeant l’aspect communication. C’est aussi une erreur, car la plus bonne décision politique, si elle n’est sue de personne n’a pas d’impact.

L’une des raisons de la chute du Président Laurent Gbagbo, pourtant kidnappé et déporté illégalement le 11 avril 2011 par la France et l’Onuci, a été la faiblesse et la porosité de la Communication présidentielle, qui était plus tournée sur la Côte d’Ivoire, et non comme il l’aurait fallu en période de guerre, sur l’extérieur.

Conséquence : La vraie politique de Laurent Gbagbo n’était pas connue à l’extérieur. Seuls les messages distillés par ses adversaires étaient sus et avaient l’oreille des occidentaux. En dix ans de présidence, sa communication présidentielle n’avait pas réussi à lui réserver des passages de grande écoute aux journaux télévisés de TF1, France2, CNN, SkyNews, BBC, AlJazeera, etc, là où le monde entier, décideurs et opinion publique, prend ses informations sur la marche du monde.
Avec le rendez-vous manqué du FPI avec Hillary Clinton, c’est aujourd’hui Ouattara seul qui glane les lauriers de cette visite de la secrétaire d’Etat américaine sur les bords de la lagune ébrié.

Loin de nous l’idée de donner des leçons aux brillants cadres et intellectuels du FPI, mais seulement exprimer une opinion souvent partagée par beaucoup d’ivoiriens, anonymes ou non, et beaucoup de militants et sympathisants du FPI-CNRD, sur la communication du FPI, qui il faut le reconnaître a fait beaucoup de progrès.

La Communication, à notre humble niveau, doit s’abreuver à la source de la prévision, de l’anticipation, de la réaction, et de la diffusion, pour le bonheur du plus grand nombre.

Nous y reviendrons.

Christian Vabé