Politique - Nouvelle CEI : Laurent Akoun, secrétaire général et porte-parole du FPI, dénonce la précipitation dans la réforme de la Commission électorale
Par IVOIREBUSINESS - Laurent Akoun, secrétaire général et porte-parole du FPI, dénonce la précipitation dans la réforme de la CEI.
Akoun Laurent, secrétaire général et porte-parole du FPI, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 10 Avril 2014 au QG de campagne de Laurent Gabgbo à la Riviera-Attoban, a dénoncé la précipitation dans laquelle s’est faite la réforme de la CEI par le gouvernement Ouattara, sans consultation préalable de l’opposition et sans tenir compte de l'environnement politique.
Il a revelé qu’à la demande du gouvernement, le NDI (National Democratic Institute) a évalué en octobre dernier, le « cadre juridique et politique en Côte d’Ivoire ».
Comme le rapporte l’APA, « ce rapport d’évaluation qui a été communiqué le 15 mars 2014 aux différents acteurs indique qu’il faut regarder l’environnement et le dialogue politique avant de parler d’élection ».
Laurent Akoun s’interroge donc : « Est-ce qu’on peut parler de réforme lorsque de telles conclusions sont prises » ?.
Et de questionner : « Lorsque de telles conclusions sont rendues est-ce qu’on doit se précipiter ? l’environnement est-il propice ? le dialogue a-t-il abouti ? ».
Il a donc promis que son parti se prononcera sur ces différentes questions qui demeurent prioritaires avant toute réforme de la CEI.
Concernant le boycott par son parti du recensement général de la population et de l’habitat, Laurent Akoun s’est voulu très clair, affirmant n’avoir de leçon à recevoir de qui que ce soit : « L’ambassadeur des USA est libre de dire et de penser ce qu’il veut sur la position du FPI de boycotter le recensement général de la population et de l’habitat. Et ce n’est pas à lui de nous dire ce que nous devons faire pour le bien de notre pays ! Ce n’est pas poser un acte attentatoire le fait de boycotter un recensement de la population. Nous disons que les conditions ne le permettent pas et comme ils ne veulent pas nous écouter, la loi nous donne un moyen légal d’exprimer notre désapprobation et c’est le boycott que nous avons demandé aux Ivoiriens de faire. Donc nous menons cette action de boycott grâce aux moyens légaux de la loi. Nous n’avons pas de rébellion sous la manche et sur laquelle nous pouvons compter pour empêcher le recensement qui a cours en ce moment. Nous n’aimons pas les rébellions au FPI. Parce que les rébellions sont destructrices et elles mélangent tout dans un pays. Eux-mêmes sont en train de vivre le mélangement occasionné par la rébellion avec nous !".
Pour rappel, La nouvelle CEI, a expliqué le ministre Bruno Nabagné Koné, porte-parole du gouvernement, « comporte 13 membres contre 31 » pour l’ancien format.
Elle se compose d’un représentant du Président de la République, d’un représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, d’un représentant du ministre de l’économie et des finances, d’un magistrat désigné par le Conseil supérieur de la magistrature.
La CEI « reformée » comprend également trois représentants de la société civile dont deux religieux, trois représentants du parti au pouvoir et trois représentants de l’opposition.
Eric Lassale