Le président Henri Konan Bédié sur Tv5, hier : «Alassane et moi, sommes plus que des partenaires»
Publié le samedi 17 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil - « Pour les législatives, il y a une grande formation politique ; le Rhdp »
Après France 24 jeudi dernier, le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, était hier soir, sur Tv5. Invité du journal Afrique, il a répondu à plusieurs questions qui lui ont été soumises.
Henri Konan Bédié, bonsoir, merci d’être notre invité
Merci
Publié le samedi 17 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil - « Pour les législatives, il y a une grande formation politique ; le Rhdp »
Après France 24 jeudi dernier, le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, était hier soir, sur Tv5. Invité du journal Afrique, il a répondu à plusieurs questions qui lui ont été soumises.
Henri Konan Bédié, bonsoir, merci d’être notre invité
Merci
Avant de parler de la situation en Côte d’Ivoire, j’aimerais vous faire réagir s’il vous plait à l’affaire Bourgi. Vous étiez président en 1995 lorsque le président Chirac est arrivé au pouvoir. Est-ce que vous avez été sollicité par lui ?
Je dois dire sincèrement que je n’ai pas été sollicité. Je disais qu’en 1995, la Côte d’Ivoire était placée sous un ajustement structurel très sévère, et que ce pays n’avait pas les ressources nécessaires pour les distraire à l’extérieur.
Très bien, alors on va revenir à la situation en Côte d’Ivoire. Il y a des élections qui doivent se tenir au plus tard le 15 décembre. Est-ce que le pays est prêt à aller voter sereinement ?
Le pays se prépare à aller voter sereinement. Ces élections auront lieu le 11 décembre pour le premier tour. Et le deuxième tour, vers le 18.
La situation sécuritaire du pays reste compliquée ? Est-ce que les pro-Gbagbo vont pouvoir faire campagne et se présenter ?
S’ils décident d’y aller, ils pourront faire campagne comme tous les autres candidats. Bien sûr, il y a encore des poches d’insécurité dans le pays, mais cela n’empêchera pas les élections de se tenir dans la sérénité et dans la paix.
Alors vous avez soutenu Alassane Ouattara durant la campagne électorale contre Laurent Gbagbo, vous avez réclamé en échange le poste de Premier ministre pour votre parti. Le deal n’a pas été respecté, est-ce que vous êtes déçu ?
Non. Nous avons soutenu, et c’est vrai, le candidat Alassane Ouattara, au second tour. Et c’est grâce à ce soutien qu’il a pu passer. Il a promis de nommer le Premier ministre au sein du Pdci, mais nous avons encore des problèmes de sécurité. Il y a encore des poches d’insécurité et comme c’est le Premier Soro Guillaume qui, à la tête des Forces nouvelles, a libéré le pays, et compte tenu du fait qu’il y a encore des poches d’insécurité, nous avons, Alassane et moi, décidé qu’il continue pour le moment.
Justement, les Forces nouvelles appellent à une liste unifiée pour les prochaines élections. Est-ce que c’est une proposition qui vous séduit? Qu’allez-vous répondre à cela ?
Je crois qu’il y a pour ces élections, une grande formation politique qui est la Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix….
Le Rhdp
Et c’est au sein de cette formation que nous procédons à des négociations, à des discussions, pour arriver à une liste coordonnée.
Et qu’allez-vous réclamer en échange justement de ce nouveau soutien ? Est-ce qu’il ya des postes stratégiques que vous aimeriez obtenir pour votre camp ?
Non ! Pour ce qui concerne les législatives, par définition, c’est une question élective, donc c’est démocratique, donc ce sera transparent. Par conséquent, nous attendons de voir le nombre d’élus du Rhdp appartenant au Rdr, appartenant au Pdci et appartenant aux autres formations du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix.
On parlait précédemment de la situation sécuritaire, le sort de Laurent Gbagbo reste incertain. Est-ce que vous trouvez que c’est normal qu’il ne puisse pas bénéficier d’un procès en bonne et due forme ?
Mais, tout est fait pour que Laurent Gbagbo bénéficie d’un procès équitable. Il est inculpé en Côte d’Ivoire pour des crimes économiques, mais la Cour pénale internationale a été invitée, elle s’y emploie pour enquêter sur les crimes de sang et toutes les violations des droits de l’homme. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu trois mille morts dans cette crise postélectorale. Et je pense que l’avenir de Laurent Gbagbo passe nécessairement par les décisions de justice de la Cour pénale internationale.
Henri Konan Bédié, quelle est votre relation aujourd’hui avec le président Alassane Ouattara sachant que dans la passé, il y a eu des conflits concernant l’ivoirité notamment ?
Nous nous sommes réconciliés depuis longtemps. Et aujourd’hui, nous sommes des partenaires et plus que des partenaires, nous sommes des alliés politiques. Par conséquent, mes relations avec Alassane Ouattara s’inscrivent dans un climat d’harmonie, de fraternité.
Propos recueillis par Paul Koffi