La guerre des clans fait rage au Pdci: Dans une interview à Jeune Afrique, Bédié affirme que KKB est un « soldat perdu », sous-entend qu’il dirigera le PDCI jusqu’à sa « mort »

Par Le Nouveau Courrier - Dans une interview à Jeune Afrique, Bédié s'en prend à KKB et à Konan Banny.

PHOTO: Houphouët est mort à la tête du pays. Bédié veut mourir à la tête du PDCI.

Avec Ouattara, c’est plus que jamais l’alliance inaltérable ! La dernière interview accordée à Jeune Afrique par Henri Konan Bédié, président du PDCI, à paraître ce lundi, confirme sa volonté de se tenir au plus près de l’actuel chef de l’Etat ivoirien. « Le président Ouattara et son gouvernement travaillent bien (…) La reprise des activités est visible, le pays est en chantier, le président se déplace à l’étranger et trouve des investisseurs », se réjouit-il. Dans le même temps, il décoche des flèches au président Laurent Gbagbo, qu’il présente comme un « tyran » et conteste le fait que les juges de la Chambre préliminaire I de la CPI estiment que les preuves contre lui sont insuffisantes. « C’est choquant. La crise postélectorale a provoqué la mort de plus de 3 000 personnes. De quelles preuves supplémentaires ont-ils besoin ? Mais laissons la justice suivre son cours ».

Sur les batailles en cours au PDCI, il annonce qu’il sera candidat à sa succession en octobre, « si les militants me réclament ». Bédié s’en prend vivement à Kouadio Konan Bertin dit « KKB », le président des jeunes de son parti, qui se montre critique vis-à-vis du régime. « Ses déclarations montrent qu’il cherche à se positionner avant le congrès, mais en réalité c’est un soldat perdu », affirme Bédié. Qui laisse par ailleurs entendre que Charles Konan Banny doit « démissionner » de son poste de président de la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) s’il veut briguer la présidence du PDCI.

Au sujet de son inéligibilité à la prochaine présidentielle, Bédié estime que « les constitutions ne sont pas écrites pour l’éternité ». Mais il ajoute qu’il a 79 ans et qu’il ne croit pas « que ce soit une bonne chose que je brigue un nouveau mandat ». A la question de savoir quand le successeur qu’il dit « chercher » le remplacera, il répond à Pascal Airault, le journaliste qui l’interroge : « Vous voulez la date de ma mort ? »

Benjamin Silué
NB: Le titre est de la rédaction.