Interview/ Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat à la présidence du PDCI-RDA, abat ses cartes: " Ce qui compte pour nous, ce sont les Secrétaires généraux. Ils sont en nombre écrasant. Nous avons leur soutien"

Par Partis politiques - Kouadio Konan Bertin (KKB) " Ce qui compte pour nous, ce sont les Secrétaires généraux. Ils sont en nombre écrasant. Nous avons leur soutien".

Vous venez d’effectuer une mission de sensibilisation et de mobilisation à Aboisso et à Adiaké. Quel bilan peut-on tirer de cette tournée ?
Le bilan a été largement positif. J’ai observé une ferveur de nos militants, surtout, membres statutaires à Aboisso. Que ce soit la majorité des Secrétaires généraux d’Aboisso, Commune et sous-préfecture, la majorité des Secrétaires généraux d’Ayamé, de Maféré… ils se sont tous déplacés pour venir m’apporter leur soutien.
Vous savez, beaucoup de choses me lient à cette région. Je compte dans cette région, une relation extrêmement importante dans ma vie. Il s’agit de ma relation avec Elingan Etché Alexis qui a été pour moi, un père, au vrai sens du terme. Je dois à en sa mémoire, comme je dois à certaines régions. Donc, je me suis retrouvé en famille.
Dans la vie, il faut éviter de se mentir à soi. Nous sommes en démocratie, je ne vais pas déclarer que tous les Secrétaires généraux d’Aboisso me soutiennent. Mais je dis la grande majorité écrasante, a décidé de me soutenir et ils l’ont exprimé à Aboisso.
Après Aboisso, nous avons mis le cap sur Adiaké. Là aussi, je suis chez moi. Parce que je me suis marié à Adiaké, ce sont aussi mes beaux parents. Et ils ont pris l’engagement de m’accompagner, presqu’à l’unanimité à ce XIIème Congrès. J’ai mis ensuite le cap sur Abidjan où 200 Secrétaires généraux de section se sont déplacés pour venir d’eux-mêmes, affirmer haut et fort leur soutien à notre candidature. Je même affirmer que d’ici la fin de la semaine ou dans deux semaines, tout Abidjan va se rallier. J’ai déjà fait Sassandra, San-Pédro, Tabou, Grand-Béréby, Grabo. J’ai le point de la situation. Les semaines à venir vont me conduire à Divo, Lakota dans le Gôh. Déjà, je suis en route pour Man Sanguiné, Kouibly, Sipilou, Danané… Je pense que partout où nous passons, eh bien, une majorité se dégage pour notre candidature. Nous faisons notre petit bon-homme-de-chemin. Je le dis, je le répète, quelles que soient les tonnes de motions de soutien rédigée par des délégués, ils ne sont que 156. Ce qui compte pour nous, ce sont les Secrétaires généraux, avec les jeunes, les femmes qui viendront à ce Congrès. Ils sont en nombre écrasant. Nous avons leur soutien.

L’Alliance pour le Renouveau Démocratique du PDCI-RDA (ARD-PDCI) à laquelle vous appartenez, est opposée à la réduction de l’effectif des délégués devant prendre part à l’élection du prochain président du PDCI-RDA lors du XIIème Congrès ordinaire telle que soutenue par les pro-Bédié. Maintenez-vous toujours votre position ?
Ecoutez ! Je pars d’un principe que nos militants ont souffert ces quinze dernières années. Nos Secrétaires généraux ont tenu le Parti à la base, nos jeunes ont tenu le Parti à la base, nos femmes ont tenu le Parti à la base. Tous ont consenti trop de sacrifice pour qu’ils soient privés d’un tel rendez-vous qui va traiter de l’avenir du PDCI-RDA. Les jeunes ont le droit de participer aux décisions qui vont être prises aujourd’hui et qui vont engager l’avenir. Les femmes ont le droit de participer aux décisions qui vont être prises aujourd’hui et qui vont engager l’avenir. Nos vaillants Secrétaires généraux qui ont toujours été sur le terrain de jour comme de nuit, bravant la pluie, bravant le soleil et les coups de canon, il ne faut pas le perdre de vu, ce serait une grande frustration que de les tenir en dehors d’un rendez-vous aussi important. C’est pourquoi nous insistons pour dire que tous membres statutaires devront participer à ce XIIème Congrès. Si donc on va trier sur le volet une minorité acquise de ceux qui veulent par tous les moyens conserver le PDCI-RDA, je crains fort que l’unité du Parti prenne un coup alors que nous avons besoin d’être unis au sortir de ce Congrès pour affronter la vraie bataille qui vaut la peine, c’est-à-dire la présidentielle de 2015.

Une certaine presse annonce que vos parents seraient allés demander "pardon" au Président Bédié. Qu’en est-il exactement ?
C’est de l’intoxication. Aucun de mes parents ne s’est rendu à Daoukro pour demander pardon. Dans quelques mois, j’aurai 45 ans révolus, personne ne peut m’engager à ma place. Je réponds de mes actes moi-même. Je suis majeur. Si des gens sont mus par le désir de se remettre en selle devant Bédié, ils peuvent prendre ces initiatives sans lendemain. Je n’ai jamais été associé à quoi que ce soit. C’est dans les journaux que je l’ai appris, et quand on estime qu’on a un enfant, à moins qu’ils qu’il ne me connaisse pas. S’ils me connaissent, ce n’ai pas comme ça qu’on se comporte avec moi.

Source : L’Alliance pour le Renouveau Démocratique du PDCI-RDA (ARD-PDCI)

NB: Le titre est de la rédaction.