INTERVENTION MILITAIRE AU NORD DU MALI: ROMANO PRODI DIT NON A OUATTARA

Publié le mercredi 19 décembre 2012 | IVOIREBUSINESS - INTERVENTION MILITAIRE AU MALI: OUATTARA ET ROMANO PRODI, DÉSACCORD TOTAL .

ADO et l’Envoyé spécial pour le Sahel auprès du secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon pour le Sahel, Romano Prodi, hier à Abidjan.

HIER mardi 18 décembre 2012, en début d’après-midi, le Chef de l’Etat a reçu l’Envoyé spécial pour le Sahel auprès du secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon pour le Sahel, Romano Prodi, qui était accompagné du Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest, Said Djennit.

Les échanges ont porté sur la crise malienne. Alassane Ouattara a réaffirmé l’urgence d’une intervention militaire au Mali car pour lui, la situation est grave et ne peut plus durer.
Les violations très graves des droits de l’homme ont lieu tous les jours selon le chef de l’Etat, qui a dit compter sur monsieur Prodi pour une intervention militaire urgente : «Nous comptons sur vous. Les menaces sont grandes non seulement pour le nord Mali, mais pour toute l’Afrique de l’Ouest. A cet égard nous souhaitons que grâce à votre influence et à votre implication, nous puissions obtenir la résolution des Nations unis vers la fin de cette semaine, car nos chefs d’Etat-major de la Cedeao présents à Abidjan vendredi et samedi dernier, ont élaboré un plan d’intervention qui sera approuvé par l’ensemble de la communauté internationale», a déclaré Alassane Dramane Ouattara, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Et contre toute attente, Romano Prodi s’est dit opposé à toute intervention militaire au Mali, privilégiant plutôt la voie du dialogue entre les parties belligérantes.
Pour l’Envoyé spécial pour le Sahel auprès du secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon pour le Sahel, une intervention militaire au Mali pourrait avoir une issue incertaine et source de milliers de morts. Surtout avec des islamistes au nombre improbable et pullulant dans le Nord du Mali, une intervention militaire pourrait difficilement être circonscrite dans le temps, et coûtera à coup sûr très chère. AMBIANCE.

Après Prodi, ce fut au tour du représentant spécial de Ban-Ki Moon Bert Koenders d’être reçu par le chef de l’Etat.
Ce dernier est venu l’informer de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’onu qui aura lieu dans le courant du mois de janvier 2013. «Nous avons parlé des avancées dans le pays et ce qui s’est passé à Paris. Nous avons parlé du volet sur l’intérêt des discussions au Conseil de sécurité notamment du renforcement de la restructuration du secteur de sécurité et du désarmement (…) Nous avons parlé de l’intérêt que les Ivoiriens ont à décrisper la situation politique afin que tous les acteurs politiques se retrouvent ensemble. Il y a des initiatives à l’extérieur du pays ainsi qu’à l’intérieur du pays qui avancent. Il est important qu’elles soient renforcées l’année prochaine», a conseillé le patron de l’Onuci.

Eric Lassale