Insécurité: Les FRCI sèment la terreur au campus de Cocody, Des passants dépouillés de leurs biens

Publié le vendredi 26 aout 2011 | L'Inter - Le mardi 23 août 2011 aux environs de 9h, deux étudiants de

Descente musclée des Frci au lycée classique d'Abidjan.

Publié le vendredi 26 aout 2011 | L'Inter - Le mardi 23 août 2011 aux environs de 9h, deux étudiants de

l’Université de Bouaké ont été enlevés par des hommes en treillis et en armes se réclamant des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Alors qu’ils se rendaient ce jour-là au département de Lettres Modernes de l’Université de Bouaké délocalisé à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) située au Campus de Cocody, Bakayoko Mamadou, président du Réseau des Doctorants de l’UFR Communication, Milieu et Société (CMS) de l’Université de Bouaké et le Secrétaire Général du bureau dudit réseau, Silué Oumar ont été interpellés par des hommes en tenue juste à l’entrée de l’ENS. Selon Bakayoko Mamadou, ces quidams en tenue militaires étaient à bord d’un véhicule noir de type 4X4, avec des vitres teintées, armés de quatre pistolets automatiques et deux kalachnikovs. « Eh vous deux-là, montez ici. C’est vous qu’on cherchait même», aurait lancé l’un des éléments. Toujours selon le témoignage de Bakayoko, le véhicule a sillonné plus de 30mn le campus de Cocody avant de prendre la direction du carrefour de la vie. Entre- temps, un autre étudiant, probablement de l’Ecole Normale Supérieure, a été joint au groupe des infortunés. « Où vous nous emmenez ? », demande l’un d’entre eux. « On a reçu l’ordre de vous envoyer au camp», répond l’un des militaires. Mais de quel camp s’agit-il ? Aucune réponse. Toujours est-il que Bakayoko Mamadou et ses pairs ont été promenés contre leur gré avec l’arme pointée sur la tempe, à travers le District d’Abidjan. Finalement, un brin de sagesse gagnera les ravisseurs, qui ont dû descendre du véhicule le nommé Oumar Silué. « Toi, tu restes avec nous. On nous a parlé de toi. Donc on te conduit au poste » auraient dit les FRCI à l’endroit de Bakayoko, président du réseau. Le véhicule des militaires a pris la direction des Deux-Plateaux. Au niveau du carrefour de la paroisse Saint Jacques, il s’immobilise pour interpeller encore un autre étudiant, cette fois d’une grande école. C’est finalement au niveau de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) que les étudiants kidnappés ont été relâchés par les ravisseurs. Il était 11h, selon notre interlocuteur. Bakayoko Mamadou a été dépossédé de son ordinateur portable, de sa clé USB contenant tous les deux sa thèse de Doctorat et de deux téléphones portables. A l’étudiant de l’ENS? quatre complets de basins, et un téléphone portable ont été arrachés. L’étudiant de grande école n’a pas été lui non plus épargné. Son ordinateur portable a été volé par les militaires. Ces éléments des Forces républicaines viennent par cet acte, de jeter un discrédit sur la notoriété de la nouvelle armée que le chef de l’Etat appelle de tous ses vœux. En tout cas Bakayoko Mamadou et ses compagnons d`infortune souhaitent que les autorités compétentes mettent tout en œuvre pour que les objets volés leur soient restitués.
Jean-Hervé GUICAHUE
(Stagiaire)