Insécurité galopante en Côte d’Ivoire : La France interpelle ses ressortissants

Publié le mercredi 29 aout 2012 | Notre Voie - « Les conseils de prudence qui s’applique en province sont maintenus en raison de la présence possible de délinquants appelés coupeurs de route

Image d'archives. Evacuation de ressortisants français de Côte d'Ivoire par la force Licorne.

Publié le mercredi 29 aout 2012 | Notre Voie - « Les conseils de prudence qui s’applique en province sont maintenus en raison de la présence possible de délinquants appelés coupeurs de route

sur certains axes. Les déplacements commerçant ou se commerçant ou se terminant de nuit sont également fortement déconseillés ». Cette recommandation est adressée aux ressortissants Français vivant en Côte d’Ivoire. Elle figure dans l’édition du vendredi 24 août 2012 du Bulletin d’information consulaire et de sécurité de la communauté française. Un périodique édité par le Consulat général de France à Abidjan. Les nouvelles autorités françaises qui n’ignorent pas que la situation sécuritaire et sociopolitique en Côte d’Ivoire s’est fortement dégradée depuis l’installation au pouvoir, dans les conditions que l’ont sait, d’Alassane Dramane Ouattara, avec le soutien militaire du régime de Nicolas Sarkozy, demandent explicitement à leurs ressortissants d’éviter de sortir la nuit à Abidjan et à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Au quel cas, ils s’exposeraient à la violence des « coupeurs de route ». Mais également (cela le Consulat français ne l’a pas écrit) aux Frci et aux dozos, des forces armées pro-Ouattara qui commettent des exactions en toute impunité. Autres consignes livrées par la France à ses ressortissants : ne pas tenir compte des rumeurs, éviter les lieux de rassemblements et être particulièrement vigilant dans les zones festives et se tenir informé en consultant le site de l’Ambassade de France. « Les exactions dont vous avez été victimes doivent être déclarées auprès des autorités ivoiriennes (police ou gendarmerie) », mentionne le consulat français. Sans évoquer curieusement les Frci, ces forces armées rattachées à M. Ouattara. Qui se substituent quotidiennement pourtant à la police et la gendarmerie. Comment interpréter cette attitude de la France ? Prudence ou déception à l’égard du régime Ouattara qu’elle a activement contribué à installer ? Un fait demeure certain, selon des sources diplomatiques, Paris est inquiet par la tournure des choses en Côte d’Ivoire. Même son de cloche pour l’Union Européenne dont le chef de délégation, M. Thierry De Saint Maurice, l’a signifié au Premier ministre ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio, lors d’une rencontre, lundi dernier, à la Primature (Abidjan-Plateau).

D.D
didierdepri@yahoo.fr