"Histoire politique de la Côte d'Ivoire":"Jean-Baptiste Mockey" , Ernest Bocka","Dignan Bailly", "Kragbé Gnangbé" ou la mémoire occultée des nationalistes ivoiriens du soleil des indépendances!

Le 05 décembre 2011 par IVOIREBUSINESS - L'histoire se veut fondamentalement un témoignage vivant qui repose essentiellement sur la vérité des faits! En ce qui

Jean Baptiste Mockey.

Le 05 décembre 2011 par IVOIREBUSINESS - L'histoire se veut fondamentalement un témoignage vivant qui repose essentiellement sur la vérité des faits! En ce qui

concerne la Côte d'ivoire, son histoire politique a été délibérément en partie occultée, du moins celle de ses valeureux et dignes fils, nationalistes ivoiriens morts pour la patrie: L'enjeu implicite réel de ce dossier spécial est d'aider à notre manière, le peuple ivoirien à écrire son histoire, au moment où "Laurent Gbagbo", véritable démocrate, se trouve dans les mains du tribunal international(CPI).Plus que jamais, c'est aux Africains d'écrire leur propre histoire politique en ce nouveau millénaire! ("Jean-Baptiste Mockey", hommage à un progressiste ivoirien):(Acte 1):Nous sommes en (Mars 1959),"Houphouet" Boigny", compte tenu d'un contexte politique sensible, décide de rentrer au bercail après un séjour à Paris...A cette époque, les ivoiriens outrés et désabusés par les agissements éhontés du pouvoir colonial de l'époque, et d'autre part par l'aspect quantitatif de la communauté étrangère ouest- africaine dans l'administration ivoirienne, crée dans un élan de patriotisme l'association dénommée: La ligue des originaires de la Côte d'ivoire(LOCI).Le but essentiel de l'association: cristalliser les aspirations réelles de l'élite ivoirienne naissante, alors que leur pays semble être aux mains de ressortissants venus des pays limitrophes(Benin, Mali etc...) dans l'administration ivoirienne. Notons que cette ligue est le projet personnel du nommé "Marcel Amondji" et d'un avocat ivoirien "Adam Camille", plus tard expulsé de la Côte d'ivoire vers la "Guinée Conakry"!(Acte 2): "Houphouet" combat L'oci.(...) C'est dans un contexte politique houleux que "Houphouet" décide d'étouffer les ambitions contestatrices de (l'OCI), qui peuvent mettre en cause les intérêts de la puissance colonisatrice en Côte d'ivoire.(ACTE 3):Naissance de la "Jrdaci":(..) Sous son impulsion, la frange intellectuelle du PDCI-RDA, crée la jeunesse du rassemblement démocratique africain de Côte d'ivoire(JRDACI):Un jeune médecin du nom "d'AMADOU KONE" en est le président. Le (14 Mars 1959), la "Jrdaci" tient son premier congrès pendant lequel, l'on note un discours virulent à la lisière d'un pamphlet à l'endroit du pouvoir colonial de l'époque!"Houphouët" en bon tacticien politique, a su lire entre les lignes, et se sent implicitement visé! (Le 19 Mars 1959),soit près d'une semaine après le congrès de la "Jrdaci", précipite le troisième congrès du (PDCI-RDA) dont l'enjeu politique est d'identifier les potentiels contestataires de l'autorité coloniale pré-établie: Il s'agit "d'ANDRE BLOHORN",(PDG des huiles "blohorn" de "Bordeaux," en France), installée en Côte d'ivoire depuis des lustres!, le vieux "Massiege", président de la chambre de commerce, les représentants de la société "Abilgal", de la compagnie française de Côte d'ivoire(CFCI), trouvent en la personne de "Jean-Baptiste Mockey" leur tête de turc à abattre...(ACTE 5): "La lettre des compagnies françaises à "Houphouët Boigny": L'heure est grave , les intérêts français, via les compagnies coloniales précitées sont menacées, fort de l'émergence d'un sentiment nationaliste anti colonial: Le discours et les consignes sont clairs: "Si "Houphouet" n'agit pas concrètement, nous utiliserons la méthode forte afin de nous défendre contre les supposés gardes- chiournes du communisme en Côte d'ivoire! La lettre est signée et remise à "Houphouet" par "Massiege" lui-même : Un message sans équivoque, dès lors "Jean-Baptiste Mockey" et son noyau de progressistes sont taxés de communistes, car attachés viscéralement aux intérêts de la Côte d'ivoire. Notons que dans l'Afrique des indépendances, sur le plan panafricain, "Patrice Lumumba", "Osagefo Kwamé N'kruma", "Hamed Sékou TOURE" vont à leur tour être labellisés politiquement comme des communistes dans un contexte politique mondial de guerre froide!'(Acte 6): Le complot contre "Jean-Baptiste Mockey"(...)Six mois après son triomphe politique, c'est la déchéance politique! Une antithèse politique qui pourrait s'expliquer difficilement, tant les causes lointaines et les motivations sont quasiment abstraites et opaques....Officiellement, elles sont d'ordre superstitieux: "Jacques Baulin", un ex conseiller français de "Félix HOUPHOUET BOIGNY" à cette époque, révèle qu'à Paris, au cours de la quinzaine du mois de (Juillet 1959), "Houphouët" s'était confié à "Jean-Baptiste Mockey" en ses propres termes: "Je suis trahi par mon entourage..Cette trahison est grave, car des fétiches malveillants ont été découverts dans ma résidence à "Yamoussoukro", puis à "Paris"(AVENUE Mac Mahon).Lesquels fétiches , selon des exorcistes, sont l'œuvre d'un concurrent politique potentiel...Au de là de cette conspiration qui ne dit pas son nom, l'argumentaire fétichiste aurait été utilisé à dessein par "Houphouët" dans le but de diaboliser "Jean-Baptiste MOCKEY", et mieux préparer l'opinion ivoirienne à une descente aux enfers bien ficelée de son conseiller personnel le plus proche...Comme il fallait s'attendre, "Jean-Baptiste Mockey" est destitué de tous les postes qu'il occupait. Officiellement, l'on fait croire qu'il a démissionné! Il est nommé ensuite ambassadeur en "Israèl". Mais "Houphouët" ira plus loin dans cette dynamique politique aux relents machiavéliques pour organiser d'autres complots en 1963 et 1964! L'enjeu explicite: Défaire d'éminents concurrents politiques .(ACTE 7): "EPILOGUE ET Mort de "jean-Baptiste Mockey", tombé dans un traquenard politique à GRAND BASSAM)(...), "Grand Bassam", le (29 Janvier 1981), ville balnéaire située à une soixantaine de kilomètres d'ABIDJAN, il est 6h 30 mn lorsque "Jean-Baptiste", alors ministre de la santé publique dans le gouvernement "d'Houphouët", se lève! Aux environs de 7h 45, il reçoit un coup de fil anodin.I l est précisément 7H45, quand le ministre de la santé publique de Côte d'Ivoire, prend le combiné pour répondre à l'appel téléphonique...Au bout du fil, le président "HOUPHOUET Boigny: "Bonjour------- écoute, j'ai travaillé toute la nuit à la formation d'un nouveau gouvernement! J'ai la liste où tu figures en première place au poste de premier ministre. J'aurais donc aimé qu'on en parle...Je t'attends à la présidence à 9h30."Houphouët" raccroche aussitôt! A 8h30, "Jean BAPTISTE Mockey" à bord de sa Mercedes conduite par son chauffeur, emprunte la grande route bordée d'arbres cocotiers et de palmiers à huile qui mène à Abidjan. Dépêchons, le président m'attend! Le chauffeur sous la pression de son maitre accélère. A quelques mètres d'un carrefour, il essaie de dépasser un camion- citerne. Celui-ci ne semble pas se laisser dépasser, alors arrive soudain à toute allure face à la Mercédès du ministre, une Peugeot bâchée. Le choc est violent: "Jean-Baptiste Mockey" rendra l'âme une heure plus tard au centre hospitalier de Treichville à "ABIDJAN", quant au chauffeur de la Mercédès, il meurt sur le coup..."Au finish, "JEAN-BAPTISTE Mockey" aura payé le lourd tribut des rivalités qui l'opposaient en sourdine aux intérêts coloniaux en Côte d'ivoire, et par ramification au président "HOUPHOUET".A cela s'ajoutait, une indépendance d'esprit inhérente à sa conviction politique de progressiste ivoirien"...L'on retiendra certainement que l'on PEUT TUER UN HOMME POLITIQUE, MAIS PAS SON COMBAT...
A bon entendeur, salut!

Yves T Bouazo