Henri César Sama (au nom des soldats rentrés d`exil) : “Nous n`avons pas d`inquiétude”

Publié le mercredi 17 août 2011 | Le Nouveau Réveil - Nous sommes ici pour confirmer que nous avons décidé de rentrer en Côte d' Ivoire chez nous ; et rejoindre nos unités respectives et de reprendre nos

Les militaires revenus d'exil autour de Boniface Konan, le 29 juillet 2011 à l'aéroport d'Abidjan.

Publié le mercredi 17 août 2011 | Le Nouveau Réveil - Nous sommes ici pour confirmer que nous avons décidé de rentrer en Côte d' Ivoire chez nous ; et rejoindre nos unités respectives et de reprendre nos

places dans l'armée nationale de Côte d' Ivoire. Vous nous avez également fait l'honneur de conduire une mission sur instruction de M. le président de la République et du Premier ministre à Accra, pour nous rencontrer pendant 2 jours. Et nous avons échangé pendant 2 jours. Un communiqué final a été signé entre les deux parties en présence. Nous avons considéré que c'était un honneur. Nous sommes venus parce que c'est notre pays qui aussi a besoin de nous. Nous sommes venus et depuis que nous sommes là, malgré les rumeurs tendancieuses qui sont distillées ici et là, nous pouvons affirmer haut et fort que personne n'a été l'objet de maltraitance depuis que nous sommes venus ici. Nous sommes libres de nos mouvements. Nous sommes bien traités. Nous avons été hébergés dans des conditions impeccables avec des moyens de déplacement. Chacun est parti dans son endroit particulier et nous faisons nos courses librement qui en taxi, qui à titre personnel. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés ici. C'est le lieu de demander aussi à nos amis qui sont dans différents pays et même à l'extérieur de la Côte d'Ivoire parce qu'il y a un exil intérieur aussi, de rentrer et de venir se mettre à la disposition de l'Etat de Côte d' Ivoire. Monsieur le ministre, beaucoup se posent la question quant à notre avenir. Mais nous sommes militaires et notre avenir est réglé selon des textes de l'institution militaire. Et nous n'avons pas d'inquiétude là-dessus. Nous avons rencontré le commissaire du gouvernement comme vous l'avez dit, nous avons échangé avec lui, il a ordonné la main levée sur nos comptes, il a ordonné le payement de nos salaires et tout naturellement, c'est normal que le juge d'instruction, s'il veut nous entendre, qu'il nous entende. Nous ne sommes pas au-dessus de la loi. Nous sommes des citoyens et nous-mêmes, ça nous permet de clarifier un certain nombre de choses. Donc nous sommes disposés à être entendus par le juge d'instruction. Nous ne demandons pas de faveur particulière ; nous sommes des citoyens ivoiriens, nous sommes des militaires ivoiriens et nous sommes de la Côte d'Ivoire. Monsieur le ministre, je voudrais donc terminer en disant que mes camarades et moi, sommes à la disposition de la nation : la Côte d'Ivoire. Nous sommes à la disposition de l'armée ivoirienne et les missions que vous voudriez bien nous confier conformément aux textes qui nous régissent, nous sommes prêts à les assumer ; nous sommes prêts aussi à assumer nos actes.
Propos recueillis
par AKWABA Saint-Clair