HAMED BAKAYOKO, ministre de l’Intérieur : « Charles Blé Goudé, n’est pas détenu de façon clandestine, il est en résidence protégée »
Le 01 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - HAMED BAKAYOKO « Charles Blé Goudé en résidence protégée ».
Recevant une délégation du COJEP hier jeudi 31 janvier 2013 à Abidjan, HAMED BAKAYOKO, ministre de l’Intérieur, aurait tenu les propos suivants selon nos sources à propos du lieu de détention de Blé Goudé : « Beaucoup s’interrogent sur le lieu de détention de Charles Blé Goudé, il n’est pas détenu de façon clandestine, il est en résidence protégée. Vous connaissez également la personnalité de Charles Blé Goudé. Un ministre de l’Intérieur, il a un certain nombre d’informations, ce n’est pas évident d’assurer sa sécurité dans une maison d’arrêt ordinaire. On l’a fait pour plusieurs personnalités. Et ce n’est pas la première fois dans le monde. Dans tous les grands pays, les prisonniers d’une certaine catégorie bénéficient de protections particulières (…) Le président Gbagbo lui-même n’était pas dans une maison d’arrêt, il était dans une villa, madame Gbagbo n’est pas dans une maison d’arrêt, elle est dans une villa parce qu’évidemment on ne sait pas où sont les ennemies. Vous avez vu la polémique sur son retour. A-t-il fait un deal avec le pouvoir ou pas, donc on ne sait pas quelles sont les personnalités qui peuvent menacer sa vie. Nous, nous voulons le garder dans des conditions protégées jusqu’à ce que les choses évoluent (…) Ce que je peux noter est que Charles Blé Goudé a été interpelé dans le cadre d’une procédure judiciaire. Nous sommes tous engagés dans le processus de réconciliation. La réconciliation a ses exigences, elle a ses contraintes et vous demandez également une loi d’amnistie pour toutes les personnes qui font l’objet de poursuite, nous enregistrons cette demande. Mais nous disons aussi que la loi d’amnistie est au bout d’un processus qui ne peut pas faire l’économie de la justice de la repentance et du pardon. Notre pays a connu une crise très grave (…) Il y a des parents des victimes, il y a des milliers de morts. Il y a des dégâts. C’est vrai, il faut s’arrêter à un moment donné, faire la comptabilité çà et là de ces dégâts. Mais on ne peut pas, si nous voulons prospérer, si nous voulons améliorer notre société faire l’économie de la justice. Je viens de recevoir des ONG des droits de l’Homme qui nous demandent d’aller au bout du processus judiciaire et pour tout le monde (…) »
Eric Lassale