Ghana‬ : Le FPI en exil rend visite à la famille de Ben Soumahoro. Ses dernières paroles avant sa mort

Le mercredi 13 avril matin, une grande délégation de la coordination du FPI en exil conduite par son président Emile Guirieoulou, qui avait à ses côtés les ministres Douayoua Lia Bi, vice président du FPI, et Justin Katinan Kone, porte parole du Président Laurent GBAGBO, est allée saluer et soutenir la famille de l'honorable Mamadou Ben SOUMAHORO, décédé le 11 Avril 2016. Il faut dire que cette délégation comprenait les structures d'exilés, c'est-à-dire le CFRI du ministre Léon Monnet, la COPIE dirigée par Damana Pickass, et l'ARID de Me Dakouri Roger.

La délégation a été accueillie par une famille qui, bien que meurtrie et affligée, gardait une posture et une dignité remarquables. Après les échanges de civilités données par le porte-parole du jour, le ministre Lazare Koffi Koffi, ce fut au tour des porte-paroles de la famille, à savoir le DG ‪Alphonse_Mangly‬ et le doyen Khalil Ali Keita, de donner les leurs en expliquant les circonstances du décès du doyen Ben Soumahoro.

Ce qui est à retenir des derniers moments du Grand LION, c'est qu'au moment où son épouse, maman Tonie, et plusieurs proches l'emmenaient à l'hôpital après une rechute, l'inénarrable Big Ben s'est redressé un moment dans le véhicule et, avec un sourire, a commencé à raconter des blagues, dont une sur un de ses séjours au Sénégal. Ce qui a fait rire tous ceux qui étaient présents dans le véhicule et qui étaient pourtant meurtris et paniqués. Malgré les interpellations des uns et des autres pour le dissuader de continuer au risque d'aggraver son état, le vieux Ben a continué ses blagues comme si de rien n'était, tenant nécessairement à détendre l'atmosphère afin de ne pas voir ses proches dans un tel état d'affliction. Il ne voulait pas partir avec une vision d'une famille en pleurs, d'une famille abattue, mais plutôt d'une famille en joie.
C'était sa dernière bataille. Il l'a mené et l'a remporté, car il a réussi à redonner du sourire à ses proches, qui, le voyant causer sereinement, ont repris espoir quant à son rétablissement... Hélas, c'était trop tard, car arrivés à l'hôpital, les médecins n'ont rien pu faire et le Waraba a arrêté de rugir à l'hôpital général de Tema.

Durant sa vie, Big Ben était quelqu'un de digne et de fort. Il se sera battu jusqu'au dernier moment pour que nous gardions de lui cette image et pas une autre, et il a réussi, prouvé, et mérité...Adieu Big Ben...Adieu le Grand LION...Adieu le Waraba...Va en paix, nous ne t'oublierons jamais, que la terre te soit légère...

Une correspondance particulière de Kakry Khaza