France: Les dessous de la visite de François Fillon au Ghana

Publié le lundi 18 juillet 2011 | Le Nouveau Réveil - Le Premier ministre français, François Fillon, s’est rendu au Ghana, après son

séjour de 48 heures en terre ivoirienne. Le chef du gouvernement du président Sarkozy, selon nos sources, a été dans ce pays voisin et frère pour régler une fois pour toutes l`épineux problème de l`insécurité à la frontière ivoiro-ghanéenne. Des rumeurs, depuis quelques jours, voire semaines, font état d`une préparation certaine, sur le sol ghanéen, de soldats restés fidèles au candidat malheureux à la présidentielle du 28 novembre 2010, Laurent Gbagbo, et qui s`y sont exilés (Jean Noël Abehi, Boniface Konan...), avant, pendant et après l`arrestation de leur leader, le 11 avril 2011. Leur objectif, attaquer la Côte d`Ivoire pour, selon eux, la "libérer des envahisseurs". Les bruits de bottes à cette frontière sont d`autant réguliers qu`ils sont sus de tous. Aussi, cette option militaire dangereuse serait-elle totalement soutenue par les militants Lmp qui y résident et qui multiplieraient les réunions au cours desquelles, des responsables de l`ancien régime ivoirien ( ?!) feraient malicieusement croire à leurs militants que leur mentor Laurent Gbagbo retrouvera son fauteuil présidentiel, bientôt. Evidemment, les différentes questions relatives à ces militants Lmp réfugiés, aux ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) pro-Gbagbo à la frontière ivoiro-ghanéenne et toute l`insécurité que cette présence crée, ont été l`objet, maintes fois, de discussions entre les autorités ivoiriennes et ghanéennes. Le ministre d`Etat ivoirien, ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, a, récemment, lors d`une conférence de presse, abordé ces sujets. Il a surtout rassuré les Ivoiriens sur toutes ces rumeurs d`atteinte à la sûreté de l`Etat de Côte d`Ivoire. Le voyage de Fillon au Ghana s`inscrit donc dans une logique : mettre un terme définitif aux questions susmentionnées. C`est par conséquent une visite de francs échanges et de décisions sérieuses entre le Premier ministre François Fillon et les gouvernants ghanéens. Dans la perspective de la reconstruction économique et financière efficiente et accélérée du pays dont Alassane Outtara tient désormais les rênes. Car, il est démontré que le développement et les investissements (nationaux ou étrangers) ne font, nulle part, bon ménage avec les bruits de bottes, encore moins avec l`instabilité et l`insécurité. François Fillon se rendra ensuite au Gabon.
P. Tadjau