Fiasco du pouvoir ivoirien à Paris : Le Ps et le Senat refusent de recevoir Ouattara

Publié le lundi 30 janvier 2012 | Le Temps - Le Ps et le Senat français ont tous refusé de recevoir Dramane Ouattara dans sa balade parisienne. Il sait son ami au crépuscule de

François Hollande.

Publié le lundi 30 janvier 2012 | Le Temps - Le Ps et le Senat français ont tous refusé de recevoir Dramane Ouattara dans sa balade parisienne. Il sait son ami au crépuscule de

sa carrière politique. D’ailleurs, Sarkozy le reconnaît lui lorsqu’il évoque une possible défaite à la présidentielle. «Depuis que je fais la politique, c’est la première fois que je suis confronté à la fin de ma carrière», a-t-il confié à des journalistes, en pensant à sa position qui plonge de plus en plus dans les sondages. Quasiment à sa septième ballade dans la capitale parisienne depuis qu’il s’est retrouvé au palais, Ouattara sait que son ami Sarkozy qui tient son pouvoir est visiblement en train de partir. Ce qui n’est pas bon signe pour lui. Car l’homme est bien au courant qu’il n’est pas le choix des Ivoiriens qui continuent de regarder son pouvoir de loin. Dramane est certes allé demander la protection de son maître, mais il a voulu faire de cette ballade, d’une pierre deux coups. A Paris, il a donc voulu rencontrer François Hollande, le candidat des socialistes en hausse dans les sondages. En fait, le monde entier découvre chaque jour que les portes de l’Elysée s’ouvrent au parti socialiste. Voyant ainsi le vent de la politique hexagonale tourner à gauche au détriment de son ami, Ouattara a tenté de rencontrer François Hollande après son burlesque avec Sarkozy. Manque de pot pour lui, car à Paris, tout le monde n’est pas au circle. Les socialistes qui ne veulent pas se compromettre avec un homme très gênant, lui ont opposé un refus bien poli. Une manière de dire, «nous ne mangeons pas de ce pain là». Car depuis son arrivée en France, Paris est presqu’en ébullition. Les démocrates africains et même français, ne font que donner de la voix pour dénoncer la grande imposture que la France sert au monde. Une manière de dire que cet homme que Sarkozy reçoit avec tant de bruit, ne mérite pas ça. La France ne se vante-t-elle pas d’être le pays des Droits de l’Homme. Chaque jour en Côte d’Ivoire, les Frci, son armée ne fait que tuer dans l’impunité totale. C’est même la logique du pouvoir qui ne fait gouverner par la terreur. Pour une fois encore, Paris se rend complice d’un régime violemment répressif. Peut-être, pour présenter encore des excuses au peuple ivoirien après plusieurs décennies. Cette fois, en France, il y a une grande partie de l’opinion qui a dit non pendant qu’il est encore temps. Les socialistes ont refusé de suivre Sarkozy qui fait ses adieux à l’Elysée. Ouattara qui voulait donc s’offrir un nouveau parapluie, en a eu pour son compte. Il en a pris une bonne claque. Et il n’y a pas que le Ps qui a refusé de le recevoir. Même le Senat s’est aligné sur la position du Parti socialiste français. Cette institution n’a pas voulu recevoir le grand ami de Sarkozy, alors que ce rendez-vous était bien au programme. Cela s’appelle subir un revers. C’est la preuve que la France du futur rejette Ouattara.
Guehi Brence

Détention prolongée de Mahan Gahé : Le conseil national du travail indigné
Publié le lundi 30 janvier 2012 | Le Temps
L’incarcération prolongée du secrétaire général de la centrale Dignité, Basile Mahan inquiète le conseil national du travail. Puisque la santé de ce dernier est très fragile. Des démarches ont été entreprises par les membres de cette structure auprès des nouvelles autorités, pour son éventuelle libération provisoire. Mais leurs démarches sont restées sans suite. Il faut dire que Basile Mahan Gahé est le représentant de la Côte d’voire au sein de l’organisation internationale du travail. Il est aussi membre de la confédération mondiale du travail et vice président du conseil national du travail. C’est à ce titre que la communauté internationale des travailleurs, a du mal à comprendre qu’un syndicaliste de son envergure puisse être incarcéré et privé de tous ses droits élémentaires. Les nouvelles qui parviennent de Boundiali ne sont pas rassurantes. Son état de santé se dégrade de jour en jour.

Jean-Baptiste Essis