Dictature Ouattara – Presse en danger: Désiré Oué, correspondant d’IvoireBusiness et rédacteur en chef de Tomorrow, assassiné par les FRCI devant femme et enfants

Par IVOIREBUSINESS – IvoireBusiness et Tomorrow en deuil. Désiré Oué abattu par l’armée de Ouattara.

Photo: Désiré Gnonsio Oué, Correspondant d'IvoireBusiness et Rédacteur en chef de TOMORROW.

Le journaliste Désiré Gnonsio Oué, rédacteur en chef du bimensuel « Tomorrow » et correspondant d’IvoireBusiness à Abidjan, a été abattu jeudi nuit vers 20h à son domicile d’Abidjan Cocody-Angré, par des soldats FRCI, de plusieurs balles en pleine poitrine.
Il a rendu l’âme devant sa femme et ses enfants, lesquels avaient été auparavant ligotés par les soldats Frci, qui attendaient le journaliste de pieds fermes. Dès qu’il eut pointé le bout de son nez, il était aussitôt criblé de balles. Il baignait alors dans une mare de sang. Une fois leur forfait commis, les Frci prirent la clé des champs, comme si de rien n’était, sans rien emporter, même pas une aiguille.
Le bruit assourdissant des coups de feu ayant alerté ses voisins, ceux-ci vont tenter de le sauver en l’envoyant aux urgences de la polyclinique des Deux Plateaux, où il rendra véritablement l’âme vers 21h (locales et GMT).

Ce n’est donc pas l’argent où le matériel qui intéressaient ses assassins. Mais plutôt sa qualité de journaliste et son engagement politique. A ce jour, ses assassins n’ont fait l’objet d’aucune poursuite.
Ce n’est donc pas un braquage comme a tenté de le faire croire la ministre de la Communication, Affoussi Bamba, sur BBC Afrique et Africa N°1, lundi matin.

Désiré Gnonsio Oué, ce jeune WÊ originaire de Bangolo, était en plus de ses activités journalistiques à IvoireBusiness et Tomorrow, secrétaire général du Parlement et Agoras de Cocody-Angré.

Son militantisme et activisme en faveur du Président Laurent Gbagbo durant la campagne présidentielle sont bien connus de tous dans son quartier. Il ne s’en cachait d’ailleurs pas. Puisqu’il défendait des idées et n’a jamais ôté la vie à quiconque. C’est la raison pour laquelle il n’a jamais jugé utile de quitter le quartier, car n’ayant rien à se reprocher.
Le régime Ouattara lui a donc fait payer de sa vie, cet engagement politique et journalistique, de plusieurs balles.
Il s’agit donc d’un crime politique et du meurtre d’un journaliste par l’armée de Ouattara.
Désiré Oué n’a jamais été un milicien pro-Gbagbo comme a tenté de le faire croire le régime.
Il y a quelque semaines, il était même invité au palais présidentiel en tant que journaliste pour couvrir les journées nationales de la Jeunesse dites « Assises de la Jeunesse »,présidées par Touré Mamadou, Conseiller du chef de l’Etat.
Il n’était absolument pas recherché par le régime, car celui-ci l’invitait comme on l’a vu, au vu et au su de tous, y compris à la présidence.

Lors de son assassinat, il n’était pas armé. Il a donc été abattu froidement chez lui, et devant femme et enfants, par la soldatesque de Ouattara.
Il n’y a jamais eu de courses poursuites dans les rues d’Angré entre lui et les Frci comme a tenté de le faire croire la presse pro-Ouattara.

Que la terre lui soit légère et que cet énième crime du régime Ouattara ne reste pas impuni.
Toute la rédaction et la direction d’IvoireBusiness présentent à la famille de Désiré Gnonsio Oué, ses condoléances les plus attristées.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale