Depuis Korhogo - Gbagbo persiste et signe: « Je n`ai pas été battu dans les urnes... »

Publié le mercredi 10 août 2011 | L'Inter - L`ex-chef de l`Etat ne décolère pas contre les autorités françaises. Depuis Korhogo où il est en résidence surveillée, il continue de pester contre les

Le Président Laurent Gbagbo.

Publié le mercredi 10 août 2011 | L'Inter - L`ex-chef de l`Etat ne décolère pas contre les autorités françaises. Depuis Korhogo où il est en résidence surveillée, il continue de pester contre les

forces françaises, qu`il accuse de l`avoir éjecté du palais. C`est en tout cas ce que nous apprend un reportage réalisé par Jeune Afrique sur son lieu de détention et celui de son épouse Simone Gbagbo. Dans l`article publié dans la dernière édition de JA sortie cette semaine, Laurent Gbagbo persiste à soutenir qu`il a remporté le scrutin du 28 novembre 2010. « Devant ses visiteurs, il s`emporte régulièrement contre l`ancienne puissance coloniale et son président Nicolas Sarkozy. Il réfute les accusations portées contre lui et reporte les fautes sur les ex-rebelles et la France. « Je n`ai pas été battu dans les urnes mais par l`armée française » », rapporte le confrère, qui distille d`autres informations sur le célèbre « prisonnier » de Korhogo, notamment sur son état de santé, ses conditions de détention, ses relations avec son épouse Simone et son audition par le procureur de la République. Le confrère nous apprend que l`ex-chef de l`Etat est « en bonne forme », quoiqu`il soit « sujet depuis longtemps à des crises d`épilepsie ». Dans la résidence présidentielle où il est gardé, il bénéficie de l`assistance de son médecin personnel, Christophe Blé. Ce qui ne l`empêche pas de s`insurger contre ses conditions de détention. « Gbagbo se plaint de ne pouvoir sortir pour se dégourdir les jambes et de ne pas voir la lumière du jour », rapporte Jeune Afrique. Entre son épouse Simone et lui, le téléphone est coupé depuis fin avril, date de leur dernière conversation téléphonique. Revenant sur son audition par le procureur de la République, le confrère rapporte que Gbagbo a refusé de se soumettre à un quelconque interrogatoire: « Simplice Koffi Kouadio s`est heurté à un mur. Gbagbo affirme ne pas relever d`une juridiction ordinaire et oppose son statut d`exception, notamment sa qualité d`ancien chef de l`Etat, membre du Conseil constitutionnel ». Jeune Afrique donne par ailleurs, les dernières nouvelles de l`ex-première dame, en résidence surveillée à Odienné. Elle est privée de téléphone fixe et portable, indiquent les auteurs de l`article. Pour passer des messages, elle n`a pour tout canal que l`évêque d`Odienné, Mgr Antoine Koné et le chef de guerre Ousmane Coulibaly alias Ben Laden. Elle bénéficie aussi de l`assistance médicale de son médecin personnel, Dr Eugène Djédjé, qui partage son lieu de détention. Pour passer le temps, l`universitaire « dispense des cours d`alphabétisation aux enfants du vigile de la résidence et discute régulièrement avec les gardiens », rapporte le confrère. Tout comme son époux, elle aussi a refusé de se prêter à l`interrogatoire du procureur de la République lors du séjour de celui-ci à Odienné. Elle a brandi son immunité parlementaire « qui n`a jamais été levée ».

A.N