Déborah : Changement de régime / Cette dame avait prévenu Gbagbo avant sa chute

Publié le lundi 26 septembre 2011 | L'Inter -. Sa lettre découverte dans la chambre de l`ex-chef de l`Etat à Mama

Dame Bognini Thérèse est une infirmière à la retraite.

Publié le lundi 26 septembre 2011 | L'Inter -. Sa lettre découverte dans la chambre de l`ex-chef de l`Etat à Mama

Dame Bognini Thérèse est une infirmière à la retraite. Elle jouit de son repos mérité, après de loyaux services rendus à l`Etat. A Abidjan, précisement à Cocody-Deux- Plateaux, où elle réside, elle passe ses journées toujours en compagnie de son époux
bien connu, Miézan Bognini Joseph, écrivain et auteur d`une vingtaine d’œuvres dont ``Les mains vides`` représentée sur les planches par le célèbre comédien Adjé Daniel. Depuis plus de 30 ans, Mme Thérèse Bognini a une existence peu ordinaire.

Celle de ces personnes qui reçoivent des visions dont elles appréhendent peu le sens mais qui finissent par se réaliser. Au fil des ans, Dame Bognini, qui donne sa vie à Dieu, va se rendre compte qu`elle a des dons spirituels, qu`elle va finir par mieux appréhender. Depuis, elle a commencé à prendre au sérieux les messages qu`elle reçoit dont elle garde des traces pour voir leur accomplissement. A son côté, son mari Bognini, convaincu lui aussi des signes divins que reçoit sa femme, lui sert de scribe. Il ne manque plus aucune occasion de prendre note des visions et prophéties de Thérèse. Lesquelles prophéties vont être à la base des ennuis de la servante de Dieu dans les différentes églises où des pasteurs vont avoir du mal à la retenir. Quand approchent les élections de 2000, Dame Bognini voit en songe les déboires à venir du futur chef de l`Etat que sera Laurent Gbagbo. Comme à ses habitudes, elle fait prendre note à son époux, mais transmet par courrier, une copie au concerné lui- même (Gbagbo). Dans l`un de ses courriers, elle prédit ``une violente attaque`` contre la résidence de Laurent Gbagbo et lui conseille d`en sortir pour se retirer dans son village. Toujours dans sa vision, Mme Bognini met le concerné en garde contre les faux prophètes, qui pourraient le perdre. «Sois prudent. N`écoute pas ceux qui disent que le Seigneur te garde, car tu es un humain. (…). Tu es au milieu des impies. Ne crains pas pour tes biens matériels que tu vas perdre. Que ton cœur ne se trouble point. Mais sauve ta vie et celle de ta famille. (…). Ne t`appuie pas sur l`homme, mais sur moi ton Créateur. Ne mets pas ta confiance dans l`homme. (…). Ne fais jamais confiance à un homme…». Cette prophétie, Mme Bognini la reçoit quelques mois avant l`arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo, comme l`indique la date du lundi 18 septembre 2000 à 5h du matin, qui y est mentionnée. Les vérités contenues dans la lettre manuscrite transmise au concerné révèlent d`importantes coïncidences avec les faits que vont vivre les Gbagbo en fin d`année 2010 et début 2011. Combien sont-ils qui ont accompagné l`ex-couple présidentiel dans sa déchéance? Et ces prophéties, notamment celle de Malachie, qui a fait croire à l`ex-tenant de l`Exécutif et à ses partisans qu`il était intouchable et qu`il gagnerait la guerre face à ses adversaires, l`ensemble de la communauté internationale réunie contre son régime! Que dire alors des tonnes de bombes larguées sur la résidence de Feu Félix Houphouët-Boigny habitées alors par le couple Gbagbo et leur famille! Quand les Gbagbo arrivent au pouvoir, en effet, Mme Bognini, chez qui le même message est persistant, tente toujours de les convaincre quant au danger qui les guette avant la fin de leur règne.

Plusieurs courriers vont se succéder au Palais de la présidence, qui sont réceptionnés au service du Conseiller spirituel de l`ex-chef de l`Etat. «Nous avons transmis, à plusieurs reprises, des copies du message que je recevais, mais je ne sais pas si ces
courriers parvenaient au concerné lui-même ou pas. Ce que je sais, c`est que c`est un pasteur qui s`occupait de toutes ces questions au Palais», dira l`auteur des révélations toujours signées et portant son adresse téléphonique, quand nous la joignons un jour pour échanger sur son courrier originel transmis aux Gbagbo et dont notre collaborateur a ramassé copie dans la chambre de l`ex-chef de l`Etat déchu dans sa résidence privée à Mama. En effet, parti voir ce qui restait de la résidence de Laurent Gbagbo, après sa capture le 11 avril dernier à Abidjan, le représentant de la rédaction de ``L`inter`` dans le Fromager va avoir la main heureuse en tombant sur ce courrier confidentiel dans la chambre de l`ancien président ivoirien. Le numéro de téléphone mentionné au bas du courrier composé, nous aurons au bout de fil Mme Bognini, consacrée ``prophétesse Déborah``, depuis le 03 juillet 2011, qui va attester l`authenticité du document ramassé. Avant de se confier à nous sur plusieurs autres sujets se rapportant à la mission qu`elle pense avoir reçue de Dieu.

F.D.BONY
Affrontements à Yopougon / Frci : le général Bakayoko menace…
Publié le lundi 26 septembre 2011 | Nord-Sud
Suite aux affrontements meurtriers de vendredi entre éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à Yopougon, le chef d’état-major général, le général Soumaïla Bakayoko, s’est rendu sur les lieux du drame samedi.

« Ce qui est arrivé hier (ndlr : vendredi dernier) est intolérable. Des échanges de tirs ont eu lieu entre deux groupes de militaires à l’issue desquels le soldat Sidibé Djibril a été tué. Sous prétexte que l’un d’entre eux serait un braqueur. C’est la dernière fois qu’une telle situation se produit. Laissez la police et la gendarmerie faire leur travail. Il n’y a plus de groupements tactiques. Les commandants de ces groupements sont affectés à d’autres fonctions. L’armée est désormais unie », a précisé le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des forces républicaines. C’était, samedi dernier, au ‘’village de Liberté ‘’, non loin du complexe sportif de Yopougon, lors de la cérémonie de regroupement des ex-combattants. Le militaire tueur, Diomandé Moussa, est mis aux arrêts quelques heures après, à la demande de l’état-major. Il est aux mains de la gendarmerie.

Il faut rappeler que des affrontements ont éclaté vendredi soir dans ce sous-quartier de Yopougon-Selmer entre éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Des échanges de tirs ont surpris les riverains et fait un mort. Sidibé Djibril a été tué par le soldat de 2ème classe, Diomandé Moussa, de l’ex-groupement tactique 4 dirigé par Ousmane Coulibaly dit Ben Laden. Sa dépouille a été immédiatement transférée à la morgue du Centre hospitalier universitaire (Chu) de la commune. Selon diverses sources, ces heurts font suite à une expédition punitive d’éléments arrêtés deux semaines plus tôt pour braquage. «Ils sont venus pour des représailles», explique un témoin. En effet, les assaillants appartiennent tous « au bataillon » du commandant Djouroumou stationné dans l’enceinte du commissariat du 19ème arrondissement de Toits-rouges. Ils auraient agi ainsi pour se venger de leur chef qui se serait désolidarisé d’eux au moment de leur détention. Selon les mêmes sources, le chef militaire s’est dit surpris par ce comportement vu que c’est grâce à son intervention directe que ces éléments indisciplinés qui viennent de semer la mort ont pu être libérés. Le véhicule du commandant Djouroumou a été criblé de balles. Par la suite, des rafales de Kalachnikovs ont commencé à pleuvoir dans la zone. Ces bruits assourdissants d’armes automatiques ont entraîné la débandade et une panique générale au sein de la population, chacun tentant de rentrer chez lui pour se mettre à l’abri. L’incident a ralenti les activités économiques pendant près d’une heure.

Bahi K.