Crise en Ukraine : Le verbiage creux des européens et des américains, Par Jean Claude Djereké
Par Ivoirebusiness/Débats et Opinions - Crise en Ukraine. Le verbiage creux des européens et des américains, Par Jean Claude Djereké.
Les pays européens avaient promis de riposter si la Russie attaquait l’Ukraine mais à quoi avons-nous assisté, le 24 février 2022 ? Aucun pays de l’Otan n’était aux côtés des Ukrainiens. Ceux-ci n’eurent droit qu’à des prières et à des messages de compassion.
Rares sont les pays où des hommes et femmes manifestèrent dans la rue pour se solidariser avec l’Ukraine. Dans sa dernière allocution, Zelensky déplora que son pays ait été lâché par ses “amis” à un moment où il avait le plus besoin d’eux. Voici un extrait de cette allocution : “Le sort de notre pays est en train de se décider. Je leur demande : Êtes-vous avec nous ? Ils répondent :
Avec vous. Mais ils ne sont pas prêts à nous prendre dans l’Alliance avec eux. Aujourd’hui, j’ai demandé à 27 dirigeants européens si l’Ukraine ferait partie de l’Otan. Tout le monde a peur ! Ils ne répondent pas.” Même les Américains ont peur. Et pourtant, leur président avait assuré qu’il défendrait “le moindre pouce de territoire de l’Otan”.
Américains et Européens ont peur parce que Poutine avait averti que “ceux qui tenteraient d’interférer avec nous doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n’avez encore jamais connues”.
Ceux qui ont abandonné Zelensky et son peuple en rase campagne accusent aujourd’hui Poutine de violation du droit international et d’agression.
Certes, l’occupation d’un pays par un autre pays doit être toujours condamnée mais qui est responsable de l’invasion et de la destruction de l’Irak, de la Libye, de l’Afghanistan ? En avril 2011, qui bombarda la Côte d’Ivoire et massacra des innocents pour installer Ouattara ?
Qui imposa à ce pays une fermeture des banques étrangères et un embargo sur les médicaments ? Qui n’a pas respecté l’accord signé en 1991 entre George Bush père et Gorbachev et stipulant que l’Ukraine, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et d’autres pays de l’Europe de l’Est n’avaient pas vocation à intégrer l’Otan ?
En octobre 1962, les Soviétiques n’avaient-ils pas retiré leurs missiles nucléaires de Cuba à la demande des États-Unis dirigés par Kennedy ? Combien d’Occidentaux sont-ils choqués et en colère quand Israël tue et occupe des territoires en Palestine ?
Au lendemain des bombardements russes en Ukraine, les Européens ont annoncé des sanctions économiques mais quel est l’intérêt de telles sanctions quand le maître du Kremlin a fini de faire ce qu’il voulait faire ?
Politiciens et journalistes occidentaux parleront et parleront encore, parce que le verbiage creux est le seul domaine où ils excellent vraiment quand ils sont en face de quelqu’un qui est plus fort qu’eux, mais ce sera tout. Ils ne pourront rien faire contre le brave et courageux Poutine, ce qui montre que la démagogie et l’arrogance ont des limites.
Jean-Claude DJEREKE
NB: Le titre est de la rédaction.